Help!! [Ayumu et Hikaru]

Ayumu et Hana-chan, bien que s'étant faite virée du karaoke non sans mal , s'amusait comme des petites folles. Elle se racontaient des blagues et marchait sans but. Elle n'aurait jamais cru qu'elle en connaissait autant. Elle avait vraiment été impressionnée par sa senpai lorsqu'elle s'était rebellé contre l'autre gérant qu'avait un pet de travers. Elle ne la prenait pas si forte comme ça et elle se rendit compte qu'elle avait vraiment été gentille avec les filles qui l'avait agressée dans les toilettes. Cependant, elle ne l'avait pas effrayée plus que ça, il l'avait mérité ce bouseux. C'était quoi son problème ? Il devrait plutôt leur être reconnaissante, c'était bien eux qui allait prendre la relève pour faire tourner l'économie du Japon non ? Toute cette haine, c'était vraiment n'importe quoi. Soudain, elle se tut. et regarda autour d'elle. Les grand boulevard avaient laissés leur place à des petites ruelle étroites et il commençait vraiment à faire noir.

"_ je me demande bien où c’est qu’on est, on a certainement du ce perdre "

Elles se regardèrent dans les yeux et éclatèrent de rire. C'était ballot quand même se eprdre dans Tokyo alors qu'elle y passait le plus claire de leur temps fallait le faire ! Mais en même temps, elle avait continué d'avancer sans faire attention où elles étaient. Peu importe, elles allaient retrouver leur...Elle fut interrompu par une voix masculine derrière elle.

« on rigole bien a se qu’on remarque »

Hana-chan se retourna vivement et Ayumu la suivit dans son élan. 5 garçons leur faisaient face et il n'avait pas l'air d'être de la même branche sociale qu'elles. Celui qui avait parlé avait fait un pas en avant, il devait être le leader et était assez baraquer. Ses quatre larbins était musclés mais se différenciait par leur taille : deux grands et deux petits. La jeune fille le sentait mal et elle remarqua qu'Hana-chan aussi, elle fronçait les sourcils.

" _Que voulez vous ? " demanda sa senpai.

Elle n'était pas encore vraiment en colère mais elle semblait tout de même un peu inquiète.

« Déstresse Poupée, on veut juste discuter ! Rien de bien méchant »
« Ne Ko-kun, elles sont mignonnes ses deux jeunes filles, pourquoi ne pas les emmener avec nous boire en verre ? »
« Bonne idée Yu »

Ok, cette fois c'était clair et net, ils n'étaient pas là pour les aidés à retrouver leur chemin. Le leader s'approcha de la missy et lui attrapa le poignet, elle n'avait pas eu le temps de réagir mais Ayumu la vit lui lancer un regard noir.

"_ Et toi, lâche moi immédiatement "
« Ne t’énerve pas voyons, on veut juste rigolée avec vous »

Il se mit à rigoler et ses comparses le suivirent, cela lui faisait froid dans le dos. La jeune fille ne savait pas quoi faire et en plus, elle sentait le regard des autres garçons posé sur elle. Elle se doutait que si elle tentait quelque chose, ils allaient lui tomber dessus.

"_ Je t’ai dit de me lâché ! Imbé… Ite !! "

Elle laissa échapper un petit cri, il avait dû serrer encore plus fort. Ayumu détestait rester en retrait ainsi, elle voulait agir et l'aider mais elle ne savait comment : à 5 contre 2, elles n'avaient aucune chance.

« Attraper l’autre, on va jouer tranquillement tous les 7, ne ? »

La jeune fille fit quelques pas en arrière. Elle aurait très bien pu s'enfuir, elle se savait capable de les semer mais elle ne pouvait se résoudre à abandonner son amie.

"_ AYUMU !!! VAS-T’EN !!! NE RESTE PAS LA !!! "

Elle l'avait appelé Ayumu. C'était la première la première et cela la surpris.Elle était donc vraiment importante à ses yeux...
En une fraction de seconde, elle vit Hana-chan donner un bon coup de pied dans l'entrejambe du leader et un des larbins l'attraper violemment par les cheveux alors qu'elle s'était libérée.

"_Ite !! "
« Où comptes-tu aller comme ça ? Reste sage tu veux. »

Elle n'eut même pas le temps de cligner de l'œil et de comprendre la gravité de la situation que la jeune fille se faisait déjà encercler par 3 hommes tel des prédateurs. Deux d'entre eux l'attrapèrent par les poignets et la plaquèrent contre le mur d'une des maisons qui formaient la ruelle. Le troisième s'approcha.

"Alors ma jolie, tu voulais aller quelque part ? C'est vilain ça !"

il avait une haleine de chacal remplie d'alcool. la jeune fille tourna la tête sur le côté mais il prit sa mâchoire entre ses mains et la retourna vers lui. il approchait son visage son visage près du sien et la jeune fille se sentait vraiment en danger. Si seulement quelqu'un était dans les parages ! Mais elle ne pouvait se résoudre à abandonner et à avoir l'air lâche devant Hana-chan qui avait été prête à se sacrifier pour elle en lui disant de s'en aller, ce qu'elle n'avait pas fait. Le troisième s'approchait de plus en plus et la lycéenne voyait où elle voulait en venir. Elle attendit qu'il soit assez près et lui cracha à la figure. Il la lâcha immédiatement et recula mais ses deux amis eux, resserrent leur emprise.

"Toi aussi tu fais ta maligne ?! Hein ? tu vas voir petite garce on va pas t'épargner !"

Il s'avança et lui mit la baffe du siècle. le sang remonta dans ses joues. La douleur était fulgurant. Elle se débattit encore mais ne la lâchait pas.

"_Salopard ! Tu sais pas à qui t'as affaire mon gars ! "
"Quoi ? tu me menaces maintenant ! mais c'est qu'elle est tenace ma poulette ! "

Il la saisit à la gorge et il la suréleva, elle était maintenant sur la pointe des pieds et suffoquait presque. La jeune fille paniquait vraiment et l'idée qu'Hana-chan était dans la même situation lui fit couler des larmes sur sa joue en feu...

La nuit était tombée vite sur Tokyo. Les lampadaires s'allumaient juste lorsque Hikaru décida de rentrer chez lui. Il avait passé l'après-midi avec quelques amis, histoire de se changer les idées. Le jeune homme s'était à peu près vidé la tête de cette semaine de cours fatiguante, mais ne restait cependant pas moins soucieux de quelques problèmes. En effet, il savait qu'à peine rentré à la résidence de ses parents, ceux-lui lui tomberaient dessus comme deux massues assomantes d'ordres et de pression. Ce pourquoi s'il n'y avait pas cette nécéssité de rejoindre la demeure familiale, le jeune homme aurait sans doute préféré passer sa nuit ailleurs...

Hikaru choisit d'éviter le métro de Tokyo. A cette heure-ci, la circulation était bondée et quelques personnes peu engageantes commencaient à traîner dans les stations, chose que Hikaru préférait d'éviter. C'est pourquoi le jeune homme s'engouffra dans des petites rues, désertes bien que sombres. Il était habitué à ces ruelles qu'il trouvait bien souvent vides. De plus cela lui faisait respirer l'air frais et lui permettait de réfléchir un peu seul tout en marchant. Concernant le danger... Hikaru n'était pas très musclé, mais conservait une allure assez suffisamment développée pour dissuader toute approche trop loufoque.

Pour l'instant, le jeune homme n'avait jamais eu affaire à ce genre de problème, et il s'en estimait heureux... Hikaru continuait sa progression solitaire, les mains dans les poches et pensif. Il bifurqua vers une petite ruelle annexe, un peu plus malfammée que les autres, ce qui lui fit accélerer le pas. Cependant, ce silence fut de courte durée puisque des bruit étranges vinrent capter son attention. Relevant la tête, il cessa sa marche et chercha des yeux la source du conflit. Car oui, il semblait bien s'agir d'une dispute... si ce n'était encore plus violent. Des bruits de pas lourds accompagnés de voix graves masculines firent se questionner Hikaru. Un instant, il pensa rebrousser chemin, préférant ne pas se frotter à quelque problème. Mais lorsqu'une voix féminine parvint à ses oreilles, il ne pu s'empêcher de marcher rapidement vers l'endroit dit.

- AYUMU !!! VAS-T’EN !!! NE RESTE PAS LA !!!

Etonné, le jeune homme s'arrêta net, se demandant ce qu'il pouvait bien se passer. Sans sang ne fit qu'un tour : la raison d'une pareille phrase n'avait qu'un seul sens possible. Une agression. Hikaru se mit à courir, approchant toujours plus de la source des voix. Il ne comprenait pas ce qu'il s'y disait, mais la simple vision de la scène suffit à faire bouillonner son sang dans ses veines. Trois hommes plutôt bien musclés encadraient une jeune fille. L'un d'eux la maintenait fermement contre un mur, l'immobilisant completement. Contre toute attente, Hikaru vit l'homme gifler violemment la jeune fille, et en resta bouche bée. Désormais, l'agresseur soulevait sa victime, alors qu'elle commencait à suffoquer. Hikaru vit de loin un autre groupe, entourant une autre fille qui avait l'air en aussi mauvaise posture.

- Connards... grinça-t-il d'une voix à peine audible. OMAE!! Tu n'as rien à faire de mieux de tes soirées ??!!

Le jeune homme avait hurlé ces paroles à l'intention de l'agresseur de ce qui lui semblait être la plus jeune des filles. Celui-ci se retourna vivement, n'en lachant pas moins la jeune fille dont le visage commencait à tourner au rouge vif. L'homme laissa échapper un rire glacial :

- Haha... T'es qui toi? Un petit ami? Tu cherches la bagarre?

- Lâche la.

- Pardon? demanda l'homme tandis que son sourire disparaissait.

- LACHE LA !!

Voyant que l'homme repartait dans son rire répugnant, Hikaru s'approcha d'un pas vif de lui, mais bientôt ses deux autres comparses se positionnèrent entre lui et le jeune homme. Hikaru les avait avertit, ils n'avaient pas écouté. Celui-ci ne se fit pas prier et assena un coup de poing au premier, qui s'effondra au sol, une main sur la bouche. Hikaru lui avait sans aucun doute explosé la machoire. Lorsqu'il s'énervait, le jeune homme pouvait devenir d'une haine extrême, le conduisant parfois à un comportement comme celui-ci. Hikaru profita de la surprise du deuxième pour lui envoyer un violent coup de pied dans le tibia. A son tour, l'homme se retrouva à terre. Le leader venait enfin de lâcher la jeune fille qui tomba sur le sol, en bien mauvais état. Hikaru s'approcha de lui et murmura d'un air dédaigneux :

- Tu veux toujours te battre? Ordonne à tes hommes de laisser l'autre!

L'homme ne répondit pas et tenta un coup que Hikaru n'évita que de justesse. Cependant, ce fut une seconde tentative au ventre qui le prit par surprise, l'empêchant de la contrer. La jeune homme se plia en deux, suffoquant et le souffle coupé. Il grimaca de douleur mais se redressa. L'haleine haletante, il saisit l'agresseur par le col de sa veste et le plaqua violemment contre le mur, près de la jeune fille. Sa main était d'une fermeté incroyable, ne laissant même pas à l'homme l'occasion de se débattre. Puis Hikaru assena un violent coup de genou dans le bassin de son adversaire et lui envoya sa main droite dans la figure. L'homme s'effondra, la respiration saccadée et le corps tremblant.
Hikaru ne prit pas le temps de prendre des nouvelles de la fille, et se dirigea d'instinct vers l'autre qui se débattait au milieu des deux autres hommes. De dos, il lanca à la plus jeune :

- Ne reste pas là !

Hikaru, une main sur son ventre douloureux, s'approcha des derniers hommes et les interpella de vive voix :

- Laissez-la! Je vous garantis que vous aurez des problèmes avec la société...

Le ton avait été glacial. Hikaru ne bougeait pas et tentait de reprendre sa respiration. Les deux se retournèrent et lâchèrent la fille. Ils jaugèrent un moment la scène, et constatèrent que leur chef était maintenant au sol, à moitié évanoui.

- Toi !!! rugit l'un d'eux en se précipitant sur Hikaru.

L'agresseur lui assena un violent coup au visage, et le jeune homme porta instinctivemment sa main à sa bouche. Profitant de ce moment de faiblesse, l'homme le frappa dans le dos, manquant de faire tomber Hikaru à ses pieds. Mais celui-ci se ressaisit, et de rage, envoya un violent coup de poing dans la figure de son adversaire. Sous le choc, celui-ci manqua de tomber à la renverse. L'autre homme le retint de justesse, et cracha d'une voix mauvaise :

- On y va !

Les deux hommes se défilèrent, bientôt suivis par le reste de leurs coéquipiers qui ne semblaient pas vouloir s'attirer des ennuis plus longtemps. Hikaru jeta un oeil à la plus agée des deux filles. Ses yeux marquèrent une surprise quand il reconnu Hanako Matsuda, l'une des Three Missys. A bout de forces, le jeune homme s'appuya le dos contre un mur, et posa une main un peu tremblante sur sa lèvre inferieure qui saignait. Hikaru utilisa un pan de son T-shirt pour s'essuyer un peu le visage, et passa une main dans ses cheveux. Il renversa sa tête en arrière et ferma les yeux. Sa respiration était forte et le jeune homme tentait de penser à autre chose plutôt qu'à ses douleurs au ventre et à la lèvre. Après un moment, il posa ses yeux vers les deux filles qui semblaient également en mauvaise posture.

- Matsuda, ca va?

Il ne connaissait pas le prénom de l'autre fille... A vrai dire, il ne l'avait jamais vu. C'est pourquoi il lui adressa un léger signe de tête, signifiant la même quesiton qu'il avait posé à son aînée.

Ayumu ne pouvait presque plus respirer mais elle refusait catégoriquement de baisser les bras. Elle essaya de bouger mais les 3 hommes la tenaient bien trop fermement alors elle préféra lutter pour son oxygène en priorité. Alors que le désespoir la gagnait de plus en plus, une sixième voix masculine se fit entendre.

"_OMAE!! Tu n'as rien à faire de mieux de tes soirées ??!!"

L'homme qui lui serrait la gorge se retourna, mais ne desserra pas son emprise pour autant. Elle voulu tourner la tête en direction du nouvel arrivant, mais son agresseur ne lui en laissait même pas la possibilité. Au contraire, elle eut l'impression qu'il serrait encore plus fort. Cette fois, la jeune fille suffoquait carrément. Il lâcha un petit rire glacial et méprisant :

"- Haha... T'es qui toi? Un petit ami? Tu cherches la bagarre?"

"- Lâche la."

"- Pardon? "

Ayumu vit son sourire disparaître, il avait vraiment un air malfaisant. Elle sentait que ça allait tourner au vinaigre et se sentit coupable d'avoir embarquer le jeune homme dans cette histoire.

"- LACHE LA !!"

Il l'avait ordonné d'une telle férocité que le plus intelligent des criminels l'aurait écouté, mais ses agresseurs n'étaient pas intelligents- la preuve, ils s'en étaient pris à deux lycéennes de TokyoGakuen dont une missy- et repartit donc dans son rire infâme.
Sans s'en rendre compte, desserra un peu sa prise et Ayumu put regarder en face son sauveur. Celui-ci s'avança vers eux, mais les deux comparses s'interposèrent. Le premier se prit un méchant coup de poing dans la mâchoire et tomba à terre, la bouche en sang. Le garçon n'avait pas retenu son coup et sa mâchoire était sûrement brisés en mille morceaux. Le deuxième, surpris, encaissa un coup dans le tibia et rejoint son ami au sol.
En une fraction de seconde, la troisième homme relâcha son emprise et Ayumu reposa les pieds au sol. Elle prit de grande inspiration mais n'arrivait pas à retrouver sa respiration normal, il lui était impossible de se calmer en de telle circonstances. Sa gorge et sa joue lui faisaient atrocement mal mais elle s'inquiètaient beaucoup plus pour Hana-chan et pour le jeune homme qui était entrain de tenter de les sauver. Ce dernier s'approcha de celui qui venait de la lâcher et lui dit distinctement :

"- Tu veux toujours te battre? Ordonne à tes hommes de laisser l'autre!"

Pour tout réponse, il reçut un coup qu'il évita de justesse. Cependant, prit dans sa surprise, il reçut de plein fouet un coup dans le ventre qui le plia en deux et le fit suffoquer. La jeune fille laissa échapper un petit cri de stupeur synchronisée avec celui d'Hanako. Elle l'entendit grimacer de douleur puis il se releva. D'un geste ne laissant rien présager d'autre, il saisit le délinquant par le col et le plaqua violemment contre le mur, à quelque centimètre de la lycéenne. Elle le sentait haletant et elle s'écarta un peu, de sorte qu'il ne puisse pas l'attraper si l'envie lui reprenait.
Son sauveur lui asséna violemment un coup de genou dans le bassin et sa main droite se fit entendre sur son visage. Son agresseur s'effondra haletant et plus qu'amocher. Il tremblait comme une feuille.
Plus loin, sa senpai se débattait elle aussi. Elle était toujours tenue par les cheveux et un autre l'encerclait maintenant de ses bras musclés. Elle essayait de se libérer et finit par donner un coup de poing dans le ventre de celui qui lui tirait les cheveux. Cependant, il lui attrapa le visage entre les mains et afficha le sourire dont les 5 garçons avaient le secret :

" tu ne m’as seulement que chatouiller poupée"

Ayumu était terrifiée. Hanako était encore aux prise de ces malfrats. Ils allaient vraiment le regretter, ça c'était sûr. Si jamais il arrivait quelque chose à son amie ou à celui qui l'avait sauver, jamais ils ne reverraient la lumière du soleil.

"- Ne reste pas là !"

C'était la voix du garçon, de dos, qui lui ordonnait de quitter les lieux. Une main sur le ventre, il se dirigea vers la missy et cria :

"- Laissez-la! Je vous garantis que vous aurez des problèmes avec la société..."

Il était vraiment mal en point, cela s'entendait par le ton de sa voix. Alors qu'il essayait de reprendre sa respiration, les deux hommes lâchèrent Hana-chan et se retournèrent vers lui.

* Il va se faire tuer ! *

Bien qu'il le lui ait ordonné, la jeune fille ne pouvait, comme auparavant, se résoudre à s'enfuir. Elle se contenta de rester en retrait mais prête à courir le plus loin possible si besoin en était. Elle ne pouvait pas les laisser là. Son amie avait tout fait pour la protéger, elle ne pourrait jamais l'abandonner. Elle ressentait la même chose pour le garçon. Elle ne l'avait jamais vu mais sa senpai, à son regard surpris, le connaissait apparemment.
Après un rapide coup d'œil à leur leader, l'un d'entre eux s'excita en se jetant sur le garçon :

"- Toi !!!"

Furieux, il frappa le jeune homme au visage puis, dans la foulée, lui asséna un coup violent dans le dos. Leur sauveur manqua de s'écroula mais se reprit et répondit par un coup de poing fracassant au visage de l'agresseur. Celui-ci faillit en tomber à la renverse mais fut retenu par son comparse. Ils ne rigolaient plus. Leur sourire méprisant avaient laissé place à une teinte d'inquiétude mêlée de rage et d"incompréhension. Dans un éclair de lucidité, celui qui retenait son ami cria :

"- On y va !"

Ils décampèrent en vitesse, suivit des trois autres sans même un regard. C'était la fin, ils étaient parti. Ayumu lança un regard à Hanako :

" AYUMU !! "

Hana-chan se jeta sur sa kohai et la serra fort dans ses bras. En larmes, Ayumu resserra son étreinte autour d'elle. Elle avait dû mal à bien réaliser tout ce qui s'était passé. La jeune fille se sentait de nouveau en sécurité et elles restèrent ainsi un instant. La missy desserra son étreinte et reporta son attention sur celui qui était à l'origine de cette fin "heureuse". Il était vraiment en piteux état. Appuyé le dos au mur, le jeune homme saignait abondamment de la lèvre et avait apparemment essayé de s'essuyer avec un bout de son t-shirt sur lequel apparaissait des tâches de sang frais. Il avait la tête penché en arrière, la main sur son ventre. Soudain, il rouvrit les yeux et les fixa.

"_ Matsuda, ca va ? "

Il se retourna vers Ayumu et lui adressa un signe de la tête. Elle ne s'était donc pas trompé, tous deux se connaissaient. Hana-chan ne répondit pas tout de suite et, s'approchant de lui à genoux, commença à effectuer une légère pression sur la lèvre du garçon à l'aide d'un mouchoir. Elle le fixa dans les yeux quelques secondes et répondit :

"_ Je vais bien merci, par contre tu est en très mauvaise état et je n’ai rien pour te soigner ici. Nous allons rentrer tous les trois chez moi et je te soignerais correctement "

Elle se retourna vers Ayumu et lui sourit d'un de ces sourires chaleureux que la jeune fille aimait tant.

"_Je suis heureuse que tu n’est rien Ayumu "

Encore sous le choc, la première année de ne put formuler sa pensée. Elle se contenta d'un signe de tête affirmatif pour dire qu'elle allait bien. Elle était un peu dépassée par les évènement mais elle était certaine d'une chose : si ce jeune homme n'avait pas été là, il se serait passé quelque chose de vraiment très dramatique. Encore une fois, elle avait été sauvée par quelqu'un d'inconnu et elle estima que lui aussi devrait être au courant de sa reconnaissance.

"_Ano...j'espère que sa va aller...vraiment merci beaucoup, je t'en suis très reconnaissante"

Elle s'inclina et sa gorge la relança mais elle ne montra rien. Le garçon devait passer en priorité.

Hikaru observa la Missy se mettre à genoux en face de lui et appliquer un mouchoir sur sa lèvre en sang. Il retint une grimace et se contenta de la laisser faire, ses yeux noirs comme la braise posés sur la jeune fille. Hikaru était d'un naturel froid et ne s'était jamais vu proposé une attention comme celle-ci. A la fois prit au dépourvu et ne sachant comment se comporter, il ne fit rien. Finalement, Hanako s'écarta en déclarant :

- Je vais bien merci, par contre tu es en très mauvaise état et je n’ai rien pour te soigner ici. Nous allons rentrer tous les trois chez moi et je te soignerais correctement.

Ce comportement de la part d'une Missy l'étonnait. Il les avait toujours vu froides et autoritaires. Jamais elles n'avaient fait preuve de quelque compassion devant lui. Mais comme beaucoup d'élèves de Tokyogakuen, sans doute la jeune fille cachait-t-elle des choses... Hikaru hocha simplement la tête à la proposition de la Missy. Après tout, s'il rentrait ainsi chez lui, sa mère risquerait de lui poser des questions bien génantes... Il se redressa et tenta de reprendre contenance.
Puis ce fut l'autre fille, la plus jeune, qui le remercia de son acte :

- Ano...j'espère que ca va aller...vraiment merci beaucoup, je t'en suis très reconnaissante.

Hikaru posa son regard sur elle. Il ne l'avait jamais vu à Tokyogakuen. Sans-doute était elle une première année. De plus, à la voir aussi proche de Hanako, il se doutait que les deux amies s'éstimaient mutuellement. Une réelle complicité semblait exister entre elles. Finalement, Hikaru se décida enfin à répondre, son souffle redevenu à peu près normal :

- Ne me remerciez pas. Je n'ai pas de gentillesse à montrer à des personnes comme eux.

Puis il se tourna vers Hanako, le visage un peu moins sombre que précédemment, et lui répondit d'une voix plus assurée :

- J'accepte ta proposition... Et puis, vous pourrez m'expliquer comment vous vous êtes mises dans d'aussi beaux draps, ajouta-t-il avec un léger sourire au coin des lèvres.

Il ne comprenait pas comment des filles de Tokyogakuen, notamment Hanako Matsuda la Missy, pouvaient se retrouver dans des quartiers pareils à cette heure-ci... Hikaru évalua rapidement l'état des deux jeunes filles. Elle semblaient aptes à se déplacer sans problème. Une fois qu'il se fut assurée qu'aucune blessure trop grave ne persistait du côté des deux amies, Hikaru leur fit signe et ils se mirent tous trois en route vers le demeure de Hanako.


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