Enfin la vérité ? [Kyo]

Plus il le voyait, plus ce sentiment incontrôlable se faisait sentir. Il admirait Matsuda. La situation s’était belle et bien inversée. Certes, Ten restait le professeur de guitare mais cet élève était devenu son mentor. Dans les premiers temps, le jeune homme luttait contre cette admiration ridicule. Il se trouvait idiot et par-dessus tout, il refusait tout simplement d’être soumis à quelqu’un. Car si l’admiration exigeait bien une chose, c’ets bien la soumission à l’autre. Ten n’est pas quelqu’un d’orgueilleux mais il n’aime pas se sentir ainsi privé de sa liberté. Qui plus est, privé à cause de lui. Mais plus il restait avec lui, plus il ne pouvait s’empêcher de l’admirer. Oui, la situation avait changée. Le pouvoir lui avait glissé des mains. Force était de reconnaitre que Mastuda dégageait quelque chose de peu commun. Mis à part son côté prétentieux, Ten lui trouva un air de leader. Il n’aimait pas dire que quelqu’un est parfait, car après tout, la perfection n’est pas sur terre. Mais il admettait que Matsuda s’en approchait dangereusement. Il espérait juste qu’il ne s’apercevait pas de son petit changement de comportement à son égard. En effet, il était moins sur ses gardes, plus agréable et se permettait même, quelque fois, de le féliciter dans sa progression. Mais ces changements il tentait de les cacher par un ton neutre, distant, presque ennuyé.
Il aimait le tester, l’induire en erreur. De temps en temps, le jeune homme lui donnait de faux conseils pour voir comment allait réagir son élève-mentor. A sa grande satisfaction, Matsuda remarquait ses conseils bidon. Dans ses moments, il ne savait pas si Matsuda était irrité ou s’il s’en amusait lui aussi. Mais le jeune homme s’en moquait bien. Il ne provoquait pas Matsuda, il ne faisait que juger de ses capacités. Il était même fier d’avoir appris quelque chose à celui qu’il considérait comme le plus dangereux des T6. Il se fichait pas mal que Matsuda ne parle pas de ses cours de guitare avec lui. Cela lui importait peu qu’il ne tire pas une part de gloire dans toute cette affaire. C’était une satisfaction personnelle, qu’il partageait avec Matsuda seul. Même son grand ami, son séducteur préféré, Hitoshi, n’était pas au courant.
Il remarquait aussi que ses camarades avaient un peu changé vis-à-vis de lui. On venait toujours le voir. Il restait toujours le « bon camarade ». Mais on semblait le respecter plus encore, plus étonnant, le craindre. Les élèves murmuraient derrière lui :

« -Qu’était devenu Ten Kosuke pour Kyo Matsuda ? Un pion ? Un protégé ? »

Il ne savait pas lui-même. Non pas que ça le tracassait, mais ça lui était désagréable. Il aurait bien voulu jouer carte sur table, et lui demander ce à quoi rimait tout ceci. Mais il ne disait rien, se cantonnant à son rôle de professeur de l’ombre.
Un mois avait passé depuis cette histoire. Les deux jeunes hommes avaient créé une relation d’amitié. Mais Ten ne se mettait jamais au-dessus de Matsuda, voir même, à son égalité. Il s’entêtait à l’appeler par son nom, et lui témoignait un profond respect. Il était toujours aussi libre, mais il voyait Matsuda comme son mentor de la vie. Il l’observait, l’analysait, l’admirait, écoutait ses conseils. Il n’avait pas construit la même relation qu’avec l’autre membre du T6, mais cela lui allait parfaitement. De plus, le jeune homme ne cherchait pas une acquisition de pouvoir. Il ne cherchait pas forcément à avoir une place plus importante au sein de Tokyo Gakuen. Par moment, il ne savait ce que pensait Matsuda de cette relation et cela l’amusait. Tout ceci restait encore un mystère qu’il se demandait souvent s’il voulait le percer.
Il faisait beau. Une belle journée ensoleillée s’annonçait. Il avait invité Matsuda à se reposer au parc, profiter du soleil et du calme du début de matinée. Allongée sur l’herbe fraiche, il laissait le vent souffler sous sa chemise, remonter sur son visage et agiter ses cheveux couleur ébène. Il ferma un instant ses yeux, profitant du souffle du vent. Il ne prêtait pas attention à son ami. Toujours les yeux fermés, il se décida enfin à lui révéler ses pensées :

« - Tu trouves pas ça bizarre cette situation ? Toi et moi, amis ; alors que ça avait si mal commencé. Je me demande même, des fois, à quoi rime tout ça. Je me demande … »

Il se tut. Non, il ne pouvait se résoudre à lui poser cette dernière question.

*Je me demande parfois qui suis-je pour toi. Un pion que tu n’hésiteras pas à abattre ?*

Ses yeux restèrent fermés, attendant la réponse de son voisin.

Le jeune homme ne savait pas pourquoi il gardait ses yeux fermés. Peut-être que de cette manière, il n'avait pas à voir Mastuda et ses possibles réactions. Qu'exprimait son visage en ce moment-même? Qu'allait-il choisir de répondre? Serait-ce la franchise, ou alors une réponse calculée, stratégique? A cette pensée, il éprouva un pincement au coeur. Pourquoi se préoccupait-il autant de sa réponse? Et pourquoi l'idée qu'il ne soit qu'un pion à ses yeux le blessait-il? Quelle raison avait cette douleur d'exister? Ne s'était-il pas servi de Matsuda, lui aussi, afin de se former, d'apprendre? N'avait-il pas lui aussi utilisé celui qu'il nommait intérieurement son mentor ? Oui, mais c'était avant. Quand était-il de maintenant?

Il interrompit brusquement ses réflexions. Non, il ne voulait pas connaitre la réponse. Pas avant de savoir ce qu'en pensait Matsuda. Même si la réponse serait hardue à arracher, car le jeune homme le savait très bien, il ne tirerait rien de son mentor sans le travailler au corps. Cette pensée lui arracha un sourire triste.

Oui, il était toujours difficile pour lui de parler réellement avec Matsuda. Les deux complices se parlaient en dehors des leçons, se voyaient même volontiers en dehors de leurs cours particuliers. Mais il fallait le reconnaitre, jamais ils n'avaient eu de discussions comme celle que le jeune homme avait commencé à entamer.

*Mais il le faut. J'ai besoin de savoir. Avant, ça m'était complètement égal. Mais, je ne sais pour quelle raison, j'ai besoin de sa réponse.*

"- Quelle qu'elle soit, ajouta-t-il à voix basse."

L'attente lui parut une éternité. Il crut entendre Matsuda se lever, le rejoindre. Que signifiait ce rapprochement ? Les yeux de Ten se fermèrent plus fort. Pourquoi attendait-il avec autant d'angoisse ? Que représentait ce jeune homme assis près de lui ? Ten n'avait en définitive qu'un seul véritable ami, un frère. Cela lui suffisait amplement. Vraiment ?Ne trouvait-il pas un miroir, un reflet de lui-même en la personne de Matsuda ? N'était-ce pas cela qui l'avait de prime abord attiré chez lui ?

Cette fois-ci, se fut Matsuda qui l'interrompit dans ses réflexions. A la grande surprise de Ten, il ne répondit rien. Au contraire, il le chatouilla. Supris, le jeune homme ouvrit de grands yeux et ne put retenir ses grands éclats de rire. Il ne controlait plus son corps, qui s'était recroquevillé et s'agitait dans tous les sens pour tenter d'éviter les mains de agresseur. La scène ressemblait fort à un enfant s'amusant avec son chien.

"- Sho ... Tto ... Shotto ... Ya ... Me ... Yamette Kyo !!!"

Il ne s'en était pas rendu compte mais pour la première fois, il venait d'appeler son mentor par son prénom. Comme si la barrière invisible qui se dressait entre eux, venait à l'instant de céder.

Le jeune homme roula sur le côté et s'étala sur le ventre. Il reprenait doucement son souffle, ainsi que le chemin de ses pensées.

*Pourquoi esquiver ? As-tu peur de ta réponse ou essayes-tu encore de jouer avec moi ?*

Ten ne comprenait pas sa réaction. De plus, il ne conaissait pas cette partie enfantine de Matsuda. Jouait-il tout simplement, ou gagnait-il du temps. Ten trouvait tout ceci fatiguant. Ce qui l'amusait au début, le tracassait aujourd'hui.

*Et si je n'étais qu'un jouet ? Après tout, quelle utilité aurais-je à ses yeux?*

Cette conclusion le fit grimacer. Les T6 avaient beau être amis, ils ne se ressemblaient en rien. Jamais Hitoshi n'aurait été capable de calculs froids,de stratégies. Non, il n'avait pas besoin de Matsuda. Il l'avait, lui, ce frère de cœur, cet ami sincère. Hitoshi comptait bien plus que sa propre "famille". Son père n'accordait qu'une attention passive à son fils. Il attendait de lui la perfection, rien de moins. Le reste, il se fichait pas mal de la vie quotidienne de celui-ci. Sa "mère" le détestait, fruit d'un écart de son mari. Sa vraie mère ne semblait pas plus vouloir s'intéresser à lui. Elle restait introuvable. Hitoshi était le seul être qu'il affectionnait. Il ferait n'importe quoi, peu importe ce qui lui en coûterait, s'il avait besoin de lui.

A cette pensée, Ten se leva. Il regarda un instant Matsuda. Que voulait-il voir dans ces yeux ? Un espoir ? Il secoua la tête. Non, il n'était pas bon de s'attacher à Kyo Matsuda. Pas si on n'est un membre des T6, un égal. Mais lui, que voyait-il de ce jeune homme, debout devant lui ?

Il était fatigué de ces longs bras de fer mentaux. Ces jeux qui l'amusaient autrefois, l'avaient aujourd'hui exténués. Etait-il prêt pour un ultime affrontement ?

Reprenant contenance, Ten posa ses poings sur ses hanches. Le regard mi-accusateur, mi-amusé, il fixa sin interlocuteur :

"- Baaaka. Tu serais bien embêter si j'avais blessé tes précieux doigts. Tu pourrais plus frimer pendant un bon moment."

Oui il allait encore une fois jouer. Mais l'enjeu était différent. Cette fois-ci il pouvait perdre un être cher.

Des notes de musique sur une guitare. Un son de voix, d’abord timide puis plus insistant, plus confiant. La musique se mêlait à l’atmosphère ambiante, au vent qui soufflait sur leur tête, sur les herbes. La musique se laissait porter par la nature, en harmonie. Le jeune homme tournait le dos au compositeur. Distrait par ses sombres pensées, le son double de la main caressant la guitare et de la voix de Matsuda l’avaient lentement tiré de sa morosité. La musique était sa faiblesse, sa passion secrète. A Tokyo Gakuen, personne ne savait qu’il s’y intéressait autant. Pour lui, la musique n’était pas un sujet pour la frime. Elle était une réelle expressivité de l’être. Ten l’avait partagée avec Matsuda, lui révélant une part de lui que peu de gens connaisse.

Pourquoi s’était-il énervé ? Lui qui est d’un naturel si enclin à la joie. Comment ce sentiment de tristesse s’était-il encré en lui ? Lui qui fuit tous ses sentiments malheureux.

Lentement, Ten se retourna vers Matsuda. L’élève avait progressé. Il ne faisait pas attention aux vibrations de sa voix, mais aux notes qu’il accordait entre elles. Ten ne l’avait jamais entendu entamer cet air. Matsuda l’avait-il composé sur le tas, inspiré, ou alors l’avait-il travaillé ? Matsuda avaient fermé ses yeux, laissant son visage à la merci du vent. Assis sur le banc, les yeux clos et la guitare en main, il n’y avait rien du fier et terrifiant Rokou Takara. Loin de la pression de l’établissement, Matsuda n’était rien d’autre que Matsuda, un jeune homme qui aimait lui aussi la musique. Ten sourit. Il avait appris à découvrir son élève. Mais Matsuda, qu’avait-il appris de lui ?

Le jeune homme chassa les pensées néfastes qui commençaient à resurgir dans son esprit. Non, pas maintenant. Repousser l’échéance d’un ultime affrontement. Profiter de la joie gratuite et saine qui se présentait sur le moment.

Ten se dirigea lentement vers le jeune homme assis sur le banc. Calmement il prit place à son côté. Que disait-il ? Il n’avait pas fait attention aux mots maladroits qui sortaient de la bouche du compositeur. Que chantait-il ? Que lui transmettait-il ? Le jeune homme se concentra sur les paroles de la chanson improvisée. Un air d’amitié et de remerciement planait dans son chant. Même si ce n’était pas entièrement confirmé, même si les mots étaient cachés par d’autres, Ten sentit très clairement quels étaient les sentiments du jeune compositeur. Il voulu, à ce moment, y croire. Il s’y accrocha car il voulait y croire, il voulait croire que Ten n’était pas qu’un pion sur l’échiquier du Trésor. Croire … Et se laisser berner ?

Le fils du Ministre rejeta encore une fois, plus difficilement cette fois-ci, les pensées sombres qui grignotaient leur place. Repousser l’échéance, encore un peu. Pour se distraire, le jeune homme prit un malin plaisir à noter les fautes d’accords, les discordances entre la note de la voix et celle de la guitare. Son analyse le fit sourire. Il n’y en avait presque pas. Il se remémora leurs premières leçons, leurs premières disputes. Matsuda était fier, après tout, c’était un T6. Il reconnaissait difficilement ses erreurs. Mais peu à peu, il s’était laissé diriger.

Matsuda arriva au terme de sa composition. Ten, la tête légèrement baissée vers le bas, sourit de son agréable sourire angélique. Doucement, il attrapa la guitare de Matsuda. Les premières fois, le Trésor ne lui laissait pas ne serait-ce qu’effleurer la précieuse guitare. Ten avait peu à peu amadoué le jeune homme, au prix de nombreuses luttes cérébrales et affectives. Il effleura les cordes de ses doigts, doucement, lentement. Les accords semblèrent suivre ceux de Matsuda. Il s’arrêta et étudia la guitare un moment.

« -Il serait temps de la changer, tu ne crois pas ? Tu deviens très bon maintenant. Il faudrait passer au stade supérieur. »

Ten jugeait la guitare comme ne soutirant pas assez les capacités de son propriétaire. Mais il savait le jeune homme très attachée à celle-ci.

« - J’en ai vu une qui était dans le même modèle que celle-ci, mais pour les professionnels. Elle te plairait sûrement. D’ailleurs, j’ai presque la même. »

Il repensa à la première fois qu’il avait vue la guitare du jeune homme. Il avait été frappé par le fait qu’elle ressemblait à la sienne, avec des divergences. Un signe du destin ? Ten espérait que Matsuda aurait plus de facilité à se séparer de sa guitare si elle était remplacée par une similaire. Jumelle éloignée de celle de Ten. Un lien entre les deux jeunes hommes.

Ten avait quitté son humeur maussade. Il était plus enclin au rire, grâce à la musique. Matsuda avait réussi à l’amadouer. Pour un moment. Ses pensées noires toujours présentes dans un coin de sa tête., prêtes à resurgir.

Ten fut surpris quand Matsuda se dressa soudain sur ses jambes. Les poings serrés, les yeux brillants. Mauvais signe. Il avait une idée derrière la tête. Ses yeux ne clignaient pas. L’ensemble donnait pourtant une vision assez marrante du Trésor.

« - Ten...je veux qu'on forme un groupe! »

Le jeune homme regarda un instant son interlocuteur, interloqué. Mais non, Matsuda semblait être sérieux. Encore une idée farfelue qui passait dans la tête de son élève-mentor. Un sourire éclaira bientôt le visage de Ten, pour ensuite éclater en rire. Son rire s’accentua, s’intensifia. Il finit par se tenir le ventre, hilare. Le jeune homme essaya de s’expliquer, mais n’arrivait qu’à bredouiller quelques mots incompréhensibles. Un groupe ? Il était sérieux ? Ten s’allongea sur le banc, les pieds sur le banc. Il tenta de calmer son hilarité soudaine. Matsuda devait le prendre pour un fou. Il était peut-être vexé de sa réaction aussi. Ten lui riait ouvertement au nez. Se relevant avec peine, le fils du Ministre vit le Trésor attraper sa guitare. D’un mouvement instinctif, Ten s’écarta de son ami, une main sur la tête, l’autre devant lui, protectrice.

« - Sho … Shotto Matsuda. Le jeune homme avait un mauvais souvenir du plateau fracassé sur sa tête. Je redeviens sérieux. Ahem. »

Ten se rassit convenablement, posant ses pieds par terre. Il avait arrêté de rire. Une fois assuré qu’il avait bien repris tout ses esprits, il se retourna vers Matsuda, le regard questionneur.

« - Un groupe ? Genre, un groupe pour s’amuser au lycée, ou un groupe, genre qui veut devenir pro et tout ? Nan parce que dans les deux cas, ça se fait pas comme ça. D’accord on a le chanteur, il retint un rire, un guitariste mais il faut aussi un batteur et un bassiste. »

Au fur et à mesure qu’il énumérait ce qu’il manquait, il leva un doigt. Ten vit Matsuda rouler des yeux. Il savait très bien ce que cela voulait dire : Ten en mode chiant. Le jeune homme fronça les sourcils en voyant la réaction de l’apprenti guitariste. D’accord, il était peut-être chiant, mais il fallait que Matsuda se mettent toutes ses choses en tête. On ne montait pas un groupe en claquant des doigts. Même si les deux garçons n’avaient pas à s’en faire pour l’argent, il y avait d’autres préoccupations que ça. Et puis …

« - Faudra aussi que tu ne t’emportes pas. Que tu laisses de côté ton côté « Rokou Takara ». »

Et ça, il devinait que ça n’allait pas être chose aisée pour Matsuda. Il était difficile, pour lui, de ne pas s’énerver, se rabaisser au rang des autres. Matsuda était un jeune homme fier. L’évolution des choses promettaient d’être distrayante pour Ten. Un sourire éclaira le visage du jeune homme.

« - Hum … Il faudra aussi que je t’appelles « Kyo ». Sinon ça fera bizarre. Neeeeeeee, Kyoooo. »

Il pencha sa tête sur le côté et éclata de rire, se moquant de son propre ton mielleux. Il s’étonna intérieurement de la facilité à laquelle il avait appelé celui qu’il respectait par son prénom. Soudain, Ten attrapa la guitare de Kyo et joua une note.

« - Et t’as pensé à un nom ? Son interlocuteur ne répondit pas, sans doute éberlué par le fait que Ten l’ait appelé « Kyo » ?. Pour le groupe. »

Il était de plus en plus clair que Ten était l'un des pions du Trésors. Quoique à certains moments, il en doutait. Il était difficile de connaitre Kyo. En tout cas, Ten était curieux de savo0ri dans quel échiquier il l'avait placé. Peu importait au fond, qu'il l'utilise. Ten savait se défendre. Et puis, si on ne se mouillait pas un peu de temps en temps, si on ne fréquentait pas le danger, on ne savait pas ce que c'était que de vivre. Aussi, fit-il disparaitre toute trace de suspicion à son égard, se laissant plus ou moins faire.