Sous cette retrouvaille [Yuriko]

C'est en ce jour qu'il décida de se lever tôt pour être fin prêt pour une journée tellement chargée. Ne prenant guère la peine de prendre son petit déjeuner, attrapant au passage un manteau, une écharpe, son sac, les clé de son appartement et refermant ainsi à double tour derrière lui, Yutaro Okamoto était parait pour sa fameuse journée -ou l'heure des explications. Se dirigeant vers son chauffeur, Kobayashi, le Prince regarda ses mails sur son portable, rien a signaler.

Belle journée n'est-ce pas jeune maitre?

Sous cette phrase, un sourire orna le visage du jeune maitre en question. Oh que oui cela était une bonne journée. Il allait enfin comprendre les mots que Yuriko Chizumu avait craché à la figure d'Hina, sa Princesse. L'autre jour, il avait ouï-dire par Hina que Yuriko s'était trouvé très séche, non-expression. Mais qu'au final, Chizumu l'avait "menacé" de quitter Yutaro si elle voulait rester auprès des Missy. Chose bien trop absurde, Hina Se trouva destitué. Pourquoi agir comme ça.

Enfin arrivé à destination, le Takara se fit ouvrir la porte par son chauffeur et en sorta donc le sourire au lèvres relevant son col par le froid d'hiver. Une inclinaison et Kobayashi prit la voiture disparaissant ainsi dans le brouillard. Enfin, il entreprit de faire quelques pas et en profita d'avoir son portable pour appeller ...

Moshi moshi Yuriko, j'arrive dans le hall. Je viens te chercher dans ta salle de classe ... 3'A c'est ça? .... Bien à tout de suite infirmière.

Raccrochant au nez de Chizumu, il arriva aux casiers, passa entre les élèves délivrant un passage afin que le Prince puissa savourer ces moments de pure extase. Dans la foule se trouvait Hina, un sourire lui échappa sans trop éveiller les soupçons. Prenant les escaliers deux par deux mais toujours d'une extrême magnifique allure, il se retrouva vite devant la classe de Yuriko.

Il regarda alors par la fenêtre de la porte cherchant la demoiselle. La classe n'était pas tout à fait réunit ce qui lui permit de trouver facilement Yuriko. Une multitude de fille étaient agrouppé devant un bureau laissant la Missy seule dans son coin regardant la fenêtre, revassant. Ses cheveux étaient toujours aussi longs, tombant en cascade sur ses hanches. Son eternelle frange était si bien coiffée, laissant parraître ses yeux maquillé avec toujours cette pointe de discrétion. Le regard du jeune Okamoto descendit vers ses jambes. Jambes fines, élégante et si gracieuse. Ses pieds étaient habillé de ses talons, sa marque de fabrique dont le Rokou Takara pouvait entendre les claquements dans tout l'établissement. Son unique classe faisait sourire le jeune Okamoto. Mais lorsqu'elle décida de se lever aussi gracieusement que le geste qu'elle fit pour remettre ses cheveux en ordre, le Prince fit son entrée dans sa classe.

Les bruits cessèrent. Les murmures s'authentifia. Il n'eu le temps de les faire taire que Yuriko foudroya du regard là où venait l'agitation. Même pas un mot ni un murmure, Chizumu avait réussi à faire taire ces filles. Son regard se redirigea vers le Trésor qui lui ne cessait de sourire.

Arigatô Yuriko. On y va? Mhhh ... A vrai dire ce n'est pas une question, c'est un ordre!

Il attrapa délicatement la main de la Missy lui laissant se souvenir de la dernière fois qu'eux deux s'étaient retrouvés au terrain de tennis où Yutaro lui avait aussi déclarer la même chose. Tout deux sortirent, mains dans la main, l'un trainant l'autre. Vers un point très précis d'ailleurs, afin de ne pas être interromput dans leurs "retrouvailles" Yutaro l'emmena dans le salon des T6.

Ouvrant la porte et la refermant derrière Chizumu, le Takara s'approcha d'elle. Toujours un sourire aux lèvres, il articula.

Infirmière, sashiburi ne? Ça fait quoi ... Cinq semaines même plus que toi et moi on ne s'est pas revus et là qu'est-ce que j'apprend? Tu as destitué Hina à cause de moi. Il y a du se passer quelques choses dans ta tête. Tu ne peux pas agir comme ça ...

La pièce était silencieuse. Yuriko n'osait dire mots. Alors, trouvant tout cela bien trop pesant, le Rokou Takara s'approcha de la Missy et frappa la table à côté d'elle. Ses sourcils se fronçèrent, il ne comprenait pas que Yuriko aurait fait une chose pareil. Il y avait certainement un "truc" derrière. Ses yeux s'authentifia dans ceux de la jeune fille comme pour connaitre ses pensées, voire ce qui s'était réellement passé.

Yuriko, parle. J'ai besoin de savoir ce qui s'est passé. Hina m'as tout raconté mais comme tu le sais, c'est bien d'avoir l'avis des deux. Pourquoi tu l'as destituée?

Allongée dans ses draps, Yuriko se réveillait doucement. Emmitouflée et à moitié endormie, elle sentit néanmoins le froid de l’extérieur. Rabattant sa couverture sur sa tête elle râla intérieurement. Quel froid ! Pas moyen de sortir du lit. Ça, il n’en était pas question. Mais soudain, quelque chose titilla son esprit. Elle rabattit doucement la couette, découvrant sa tête. Yutaro Okamoto. Il fallait qu’elle aille en cours. Okamoto lui avait expressément ordonné de se rejoindre dans la salle de classe de la Missy. Hum, ça ne s’annonçait pas bien. Pas bien du tout. Elle n’avait pas besoin d’entrer dans la tête du Trésor pour savoir de quoi résultait cette soudaine envie de voir la jeune fille. Hina Satomi.

Yuriko retira d’un mouvement vif du pied, le reste de couverture qui couvrait son corps. Elle se releva et s’étira. Quand faut y aller, faut y aller. Elle n’avait pas peur de se confronter à un Rokou Takara, même si elle aurait dû avoir peur de celui-ci. Se dirigeant vers sa salle de bain privée, elle claqua la porte derrière elle. Il lui fallu encore une heure pour en ressortir, enfin prête. La Missy soupira devant sa tenue quotidienne. Elle ne supportait pas de porter la même chose deux jours de suite. Et pourtant, le Japon exigeait le port d’un uniforme. Qui dit uniforme, dit ressembler à tout le monde. Un frisson parcourra son corps mince. Ressembler à tout le monde. Pas question. Même si elle devait porter l’uniforme, elle le porterait différemment.

Satisfaite, Yuriko sortit de chez elle, prenant bien soin d’éviter ses parents dans la cuisine. Depuis plusieurs jours, elle avait eu l’habitude de recevoir son petit-déjeuner au lit. Ordre qu’elle avait elle-même donné afin de ne pas avoir ses parents sur le dos, à lui rabâcher toujours les mêmes choses : la succession.

Tokyo Gakuen. Il fallait dire que l’établissement ne ressemblait en rien aux autres. Prestigieux de par sa réputation et les élèves qui y étudiaient, ce lycée était aussi magnifique que possible. Comme à leur habitude, les élèves s’écartèrent au passage de la Missy. Yuriko se dirigea rapidement vers sa salle de classe, montant les escaliers d’une traite. Valait mieux ne pas faire attendre le Prince, quitte à patienter. Au moment où elle franchit la porte, son téléphone retentit. Yutaro Okamoto. Evidemment.

< Moshi moshi Yuriko, j'arrive dans le hall.
Hai, Okamoto-san.
Je viens te chercher dans ta salle de classe ... 3'A c'est ça?
C’est ça, 3°A
Bien à tout de suite infirmière.
Okamoto-sa … >

Raccroché. Il venait de lui raccrocher au nez. Yuriko se retint d’exploser de colère. Elle avait horreur qu’on lui raccroche au nez. Mais c’était un Trésor, qui plus est le plus terrible d’entre eux. N’empêche que cela l’énervait. Les élèves, du moins le peu d’élèves présents, l’observèrent, l’air curieux. D’un regard glacial, elle les renvoya à leur occupation première. La Missy vint directement s’assoir à sa place, près de la fenêtre. Déposant son sac sur la table, elle s’assit, jetant un coup d’œil à l’extérieur. Okamoto sera là d’une seconde à l’autre. Peut-être même était-il déjà là. Le regard dans le vague, elle observa cette neige qui n’en finissait pas de tomber. Elle entendit des filles s’exciter doucement en murmurant qu’elles venaient de voir le Prince passer la tête par la fenêtre. La Missy se décida à se lever, lorsque la porte s’ouvrit. Un sourire en coin éclaira son visage, lorsqu’elle tourna son visage vers celui qui venait d’entrer. Yutaro Okamoto.

Les murmures fusèrent, se transformant rapidement en petits cris hystériques. Qu’elles pouvaient être agaçantes à la fin. On croirait qu’elles ne le voyaient jamais. Lassée de leurs incessantes protestations pour que le Trésor leur accorde ne serait-ce qu’un regard, elle pivota la tête vers elle. Ses yeux froids leur intimidèrent d’emblée le silence. Reposant ses yeux sur Okamoto, celui-ci ne quittait pas son sourire.

« - Arigatô Yuriko. On y va? Mhhh ... A vrai dire ce n'est pas une question, c'est un ordre! »

Amusé par le ton sec coupant court au ton amical avec lequel il avait commencé sa phrase, Yuriko se mit à rire doucement. Okamoto lui attrapa la main, devant les regards ahuris des élèves. Bonjour les rumeurs. Ils traversèrent ainsi les couloirs, devant les élèves s’agglutinant dans les couloirs, tous aussi surpris les uns que les autres face à cette scène. Elle entendit certains chuchoter :

« - Depuis quand ils se tiennent la main tous les deux ?
- Nan mais il est plus avec Hina je te rappelles.
- Oui, il a fait une annonce publique. Enfin, c’est Kimura-san qui l’a laissé entendre. Ça se trouve, Chizumu-san est son nouveau passe-temps.
- Et puis, avec elle, on ne peut rien dire. Pas comme avec Satomi-san. »

N’importe quoi. Vraiment. Il suffisait que les élèves voient deux personnes se tiennent la main pour qu’ils en concluent qu’ils sortent ensemble. En même temps, ce comportement ne ressemblait pas à Okamoto. Est-ce que le Trésor entendait ce que disaient les élèves ? Il semblait que non, puisqu’il tenait toujours la main à la Missy.

Okamoto referma la porte derrière Yuriko. Elle observa les lieux. Ils étaient dans le Salon. Endroit spécialement réservé aux six garçons. Accès strictement réservé aux autres élèves, et même les membres du Three Missys. Etait-elle la première à pénétrer ces lieux ? Un sourire amusé étira ses lèvres glossées. L’idée lui plaisait. Mais Okamoto ne lui laissa pas plus le temps d’admirer chaque détail raffiné qui agrémentaient la pièce luxueuse. Déjà, il s’approchait d’elle. Comme à son habitude, l’extrême proximité était ce qui le caractérisait. Légèrement déstabilisée de ce si peu d’espace, Yuriko resta quelques secondes en alerte.

« - Infirmière, sashiburi ne? Ça fait quoi ... Cinq semaines même plus que toi et moi on ne s'est pas revus et là qu'est-ce que j'apprends? Tu as destitué Hina à cause de moi. Il y a du se passer quelques choses dans ta tête. Tu ne peux pas agir comme ça ... »

Yuriko baissa les yeux. C’était si rare chez elle. Elle qui avait l’habitude de maintenir le regard de ses interlocuteurs. Hina avait parlé et elle avait tout rapporté à son Prince. Et maintenant, il s’en prenait à elle. Ne pouvait-elle pas se défendre sans faire appel aux autres ? Hina la décevait, mais plus tard les considérations. Okamoto frappa la table la plus proche du poing, se rapprochant encore de la Missy. La colère du Trésor ne l’effrayait pas. Elle pensait à Hina.

« - Yuriko, parle. J'ai besoin de savoir ce qui s'est passé. Hina m'as tout raconté mais comme tu le sais, c'est bien d'avoir l'avis des deux. Pourquoi tu l'as destituée? »

Yuriko fronça les sourcils. L’écouterait-elle, elle, alors qu’il avait la version de sa chère et tendre ? Visiblement, la soi-disant rumeur qu’avait laissé courir Shohei sur leur séparation était fausse. Elle reposa ses yeux sur le visage, durcit par la colère et l’indignation, du Trésor Okamoto. Pourtant, son ton n’était pas aussi sec et dur que son visage laissait à penser. A croire qu’il se retenait. Pourquoi ?

« - Je ne connais Hina, particulièrement quand elle est amoureuse. Je n’ai pas envie, si votre histoire finie mal, qu’elle soit détruite. »

Yuriko s’arrêta, pour l’instant. Elle fixait toujours Okamoto. Elle ne regrettait pas les mots qu’elle avait dits à son amie. Sans doute elle s’était montrée sévère, mais elle ne voulait que la réveiller.

« - Je ne regrettes pas et je ne retirerais pas ce que j’ai dit à Hina. »

Peu importait la foudre qu’allait déchainer le Prince. Elle ne reculerait pas.

Je ne connais Hina, particulièrement quand elle est amoureuse. Je n’ai pas envie, si votre histoire finie mal, qu’elle soit détruite.

Le Takara glissa sa main dans ses cheveux tout en laissant un espace à la Missy et rit doucement. Alors c'était ça la raison. Puis, un ange passa dans la pièce qui permit le vent glaciale de passer. C'est a ce moment la que la jeune fille rencherissa.

Je ne regrettes pas et je ne retirerais pas ce que j’ai dit à Hina.

D'un seul coup le Rokou Takara cessa son sourire et laissa apparaitre un regard froid vers Yuriko. Ne savait elle pas à quel point Hina était triste de ce qui venait de se passer? Puis il s'approcha de Chizumu et s'asseya sur la table juchée à côté d'elle. Il prit, comme à sa grande habitude, une méche de cheveux de la jeune fille et s'approcha de son oreille. Articulant doucement comme pour lui avouer ses actes, il souria malicieusement.

Je m'ettais dis la même chose lorsque j'avais laissé Hina dans les toilettes au bal.

Soudain la tête de Yuriko pivota vivement et ecarquilla ses yeux. Jamais il n'avait eu l'occasion de voir ses yeux s'ouvrir aussi grand. Un doigt se posa sur la joue de Chizumu. Un sourire de la part de Yutaro alors qu'il n'y avait rien de si "heureux" dans ses dires. Ne voulant qu'elle n'émette aucun son de sa bouche il approcha son doigt sur les lèvres glossés de la jeune fille.

Demo ! Je l'ai cherché après mettre fait engueler pae Toshi. Je les retrouvés. Je l'ai sauvé et là j'ai su que je devais rester avec elle. Je l'aime mais ça, tu nieras car tu penseras que je redeviendrais le joueur de ses dames. Yuriko, toi et moi savons éperdument que ce jeu du chat et de la souris nous rend heureux, mais, as-tu pensés à faire passer au dessus toi toutes ses rumeurs certes vrai mais réelle. Yuriko, si je n'y arrive pas... Tu seras la première à le savoir.

Ses yeux se voilèrent. En effet, Yuriko sera la seule qui saura quand le Prince se sera "reveillé". Cependant là n'était pas le sujet de la venue de Yutaro dans la classe de Chizumu où il l'avait emmené dans le salon reservé au T6. S'extirpant de la table il s'appuya contre un mur à une grande extrêmité de la jeune fille. Croisant les bras, il la regarda attentivement de haut en bas, elle n'avait pas complétement repondu à la question du Prince. Pourquoi ce mutisme?

Tout cela ne m'explique pas pourquoi tu l'as destitué. Si tu as quelque chose a me dire c'est maintenant. Hina est triste, Yuriko. Pourquoi, vous qui êtes les trois meilleurs amies, vous vous disputez. C'est à cause de moi c'est ça?

Yuriko baissa la tête, ne regardant plus Yutaro. Qu'est ce qu'elle avait? Visait-il juste? Ses pensées se broullèrent, tel un brouillon sur une feuille de copie pour placer ces idées sur ce même morceaux de papier. Qu'avait elle? Qu'elle reponde par une négation. Qu'elle reponde par une négation ou le jeune Okamoto ne pourrait supporter l'aquièscement de Yuriko et il s'enervera encore une fois alors qu'il en avait nullement l'envie. Frappant sur la table, fronça les sourcils et fit trembler les murs ainsi que la muette.

C'EST ÇA?!

Pourvus qu'elle nie. Pourvus que cela soit faux.

Répondant à la provocation de Yuriko, le Prince s’approcha d’elle. Il n’était pas le genre, de par sa nature de Rokou Takara, à se laisser marcher dessus. Elle s’attendait du coup, à une réponse sèche de sa part. Préférant une attaque plus sournoise, Okamoto s’empara d’une mèche de cheveux de la Missy et l’entortilla entre ses doigts. La jeune fille patienta. Il s’approcha finalement de son oreille.

« - Je m’étais dis la même chose lorsque j'avais laissé Hina dans les toilettes au bal. »

Yuriko pivota vivement la tête vers le Prince joueur. Qu’avait-il fait avec Hina dans les toilettes ? Elle n’osait penser au jeu que s’était adonné le Trésor, dans le seul but de se distraire. Connaissant Hina, elle avait dû se laisser prendre, et puis … Le Prince s’en était débarrassé comme d’un jouet qui n’intéresse plus un enfant. Malgré elle, la Missy arqua son sourcil, tandis que le jeune homme posa un doigt sur sa joue. Ce même doigt qui glissa jusqu’à ses lèvres. Elle n’aimait pas la tournure qu’avait pu prendre cette fameuse soirée, entre la douce Missy et le machiavélique Trésor. Elle voulait parler, s’exprimer, dire son mécontentement. Tout Trésor qu’il était, elle ne laisserait pas un homme faire souffrir son amie. même si elle se l’était permise …

« - Demo ! Je l'ai cherché après m’être fait engueuler par Toshi. Je l’ai retrouvé. Je l'ai sauvé et là j'ai su que je devais rester avec elle. Je l'aime mais ça, tu le nieras car tu penseras que je redeviendrais le joueur de ses dames. Yuriko, toi et moi savons pertinemment que ce jeu du chat et de la souris nous rend heureux, mais, as-tu pensé à faire passer au-dessus toi toutes ses rumeurs certes vrai mais réelle. Yuriko, si je n'y arrive pas... Tu seras la première à le savoir. »

Yuriko suivit Okamoto du regard lorsqu’il s’éloigna. Il lui tourna le dos, mais elle eut juste le temps de voir ses yeux … si triste. Comédie ou transparence ? Qui pouvait dire ce que pensait actuellement le Prince ? Pas même elle, qui pourtant se rapprochait bien plus du Trésor que ce que l’on pouvait croire. Oui, Yuriko et Okamoto était bien plus ressemblant que n’importe qui d’autre. Tous deux aimaient. Tous deux n’étaient pas des gens sérieux. Tous deux prisaient le flirt. Tous deux abandonnaient les autres, en particulier le sexe opposé.

Yuriko resta un instant immobile, n’osant avancer, n’osant parler, n’osant interrompre les réflexions d’Okamoto. Elle réfléchissait elle-même. Le Prince disait qu’il aimait Hina. Et une curieuse envie de le croire l’envahit. Après tout, pourquoi pas ? Okamoto n’était pas inhumain, non plus. Il ne fallait pas exagérer. Elle n’en doutait pas non plus. Ce qu’elle craignait, c’était, son « réveil ». Il lui avait lui-même suggérer. Et ça, rien que pour ça, elle ne pouvait tolérer cette relation. Si Okamoto n’était pas sûr d’aimer Hina à 100%, s’il n’était pas sûr de ne jamais la faire souffrir à 100%, elle ne laisserait pas le Prince s’approcher d’Hina.

Yuriko était peut-être trop protectrice, à ce moment-ci, mais elle ne voulait pas que son amie sombre une nouvelle fois dans la déprime, une nouvelle fois dans la peine. Elle ne le supporterait pas. Et de savoir que ce serait justement un Trésor, ceux que la Missy respectait par-dessus tout, elle ne pouvait se l’envisager.

Yuriko s’approcha d’Okamoto. Elle se positionna juste derrière lui, assise sur le bras du canapé.

« - Tout cela ne m'explique pas pourquoi tu l'as destitué. Si tu as quelque chose à me dire c'est maintenant. Hina est triste, Yuriko. Pourquoi, vous qui êtes les trois meilleurs amies, vous vous disputez. C'est à cause de moi c'est ça? »

Que pouvait-elle lui dire ? Oui ? Non ? En partie vrai, en partie faux. Si les deux Missys s’étaient disputées, c’était évidemment sur le sujet d’Okamoto. Mais si elles étaient restées en froid, c’était aussi en partie de la faute de Yuriko … Pourquoi elle l’avait destitué ? Elle ne savait pas elle-même. Elle s’interrogea. Elle avait utilisé le statut comme menace ultime, mais Hina n’était pas Yuriko. Hina préférait son amour à son titre. Mais à travers le statut privilégié de Three Missys, ce que Yuriko voulait lui dire, c’était un choix entre ses amies et Okamoto. Visiblement, soit l’ex-Missy n’avait pas perçu ce sous-entendu, soit elle le savait, et …

Yuriko sursauta quand Okamoto se retourna vivement vers elle et s’exprima d’une voix forte :

« - C’EST CA ? »

Yuriko se mordit la lèvre inférieure. Que dire ? Quoi répondre au Trésor ? Elle était partagée entre son profond respect pour le Trésor, et son amitié, aussi perdue soit-elle, avec Hina. Finalement, elle choisit d’être franche. A quoi cela servait-il de mentir ? Toujours assise sur le bras du canapé, elle fixa Okamoto :

« - Que veux-tu que je te dise, Okamoto ? Oui. Oui. si on s’est disputé, évidemment, c’est en parlant de toi. Je ne supporterais pas qu’un autre homme la fasse souffrir. Et il semblerait que tu ne sois pas capable de me dire, à 100%, si tu ne te réveilleras pas, si tu ne feras pas souffrir Hina. Si …. »

Devait-elle continuer ? Ou se taire ? Ses yeux se durcirent.

« - Si tu ne préfèreras pas ton statut de Rokou Takara à celle que tu dis aimer. »

était-elle allé trop loin ? Bien sûr que oui ...

Que veux-tu que je te dise, Okamoto ? Oui. Oui. si on s’est disputé, évidemment, c’est en parlant de toi. Je ne supporterais pas qu’un autre homme la fasse souffrir. Et il semblerait que tu ne sois pas capable de me dire, à 100%, si tu ne te réveilleras pas, si tu ne feras pas souffrir Hina. Si ….

Si tu ne préfèreras pas ton statut de Rokou Takara à celle que tu dis aimer.

NE DIS PAS N'IMPORTE QUOI

Ce matin là, Shohei se réveilla doucement face à la lumière du jour s’exposant sur sa peau. Ses yeux s’ouvrèrent lentement. Depuis la veille, le Trésor avait perdu gout à la vie. Le Shohei Kimura ennuyeux avait reprit place dans sa vie. Personnalité qu’il ne supportait plus découvrir. Au fil des jours, le Takara perdait tout ses envies, son rire, sa joie de vivre. Mais depuis la dernière journée, depuis cette fameuse dispute, plus rien.

Le T6 s’extirpa du lit. D’un mouvement nonchalant, il attrapa ses vêtement, passa sous la douche et s’habilla. Il ne prit même pas la peine de se coiffer correctement. Non, après tout, Shohei Kimura est Shohei Kimura, coiffé ou pas. Son pas le guida jusqu’au salon, personne ne si trouvait. Yutaro était-il déjà partit ? Un sourcil se leva sur le visage du garçon. Yuta avait pour habitude de plutôt être encore enfoncé dans son lit à son réveil. Le Takara Kimura examina tout les lieux se trouvant dans l’appartement, mais aucun de dévoilait la présence de son Prince. Finalement, c’est d’un engament forcé que le Trésor pris la direction de son fameux lycée, Tokyo Gakuen.

Attrapant sa veste et son écharpe, il sortit à l’extérieur. Lui qui avait pour habitude de toujours sentir le froid se plaquer sur son visage, cette fois-ci, rien ne s’était fait ressentir. C’est donc ceci la maladie d’amour ? Shohei soupira, franchement tout cela pour une fille. Comment pouvait-on le croire ? A croire qu’il aimait vraiment plus qu’il ne le pensait. Trainant les pieds, il repensa à cette dispute, à ses larmes. Pourquoi pleurer ? Lui qui n’avait encore jamais pleuré auparavant, pourquoi depuis que Yuriko était ici, pleurait-il ? Il ne comprenait pas. A vrai dire, il ne comprendrait certainement jamais. Les filles sont vraiment trop compliqué, qui plus est que Yuriko Chizumu est loin d’être une fille facile à comprendre et géré. Il avait trop cru à se qu’il pensait, et c’était lui-même plonger dans le piège mortelle. A y croire, Yuriko avait peut-être raison. Elle était peut-être belle et bien une sorcière.

Ses questions se bousculèrent une à une dans sa tête. Y croire ? A quoi bon à présent. Tout ce qu’il pourrait voir et obtenir d’elle serait un regard maudit sur son corps. Oui, des yeux fusilleur l’examinant. Il ne voulait pas cela, autant ne plus la voir du tout si c’était pour vivre cela.

Ses pas était mou, non assuré. Il arriva devant le lycée, une horde d’élève à ses pieds. Il ne prêta guerre attention à leur remarque, a vrai dire il ne les écoutait pas. Tout ce qu’il cherchait… Yutaro. Et pourtant, peut-être qu’il aurait du au moins écouter un de ses bavardages.

Un seul lieu lui était venu en tête. Le salon. Il se dirigea directement vers celui-ci. Etrangement, sur son passage aucun élève n’était présent. A croire que deux personnes craintes étaient passées quelques instants plutôt avant lui à cet endroit. Ne se focalisant pas plus sur ce minuscule détail, il empoigna la poignée de la porte et ouvrit en grand celle-ci.

Shohei ouvra grand les yeux, déglutissant difficilement. Cette scène, était-elle réelle ? Hallucinait-il ? Non, il ne ferait jamais cela, pas à lui. Ses lèvres, sur les siennes ? Shohei fronça les sourcils. Son ami agissait en traitre. Il ressorti aussitôt, dégouter par se qu’il venait de voir. Comment ? Comment cela pouvait-il arriver ? Et Hina ? Pourquoi lui faisait-il subir cela ?

Au même instant, et par le grand désarroi de Kimura, la demoiselle Satomi vint se montrer. Elle sourrit, s’approchant du Trésor. Elle vint lui demander s’il savait où se trouvait Yutaro. Shohei partit, la poussant légèrement.

« Excuse le, il est occupé pour l’instant, mieux vaudrait ne pas l’interrompre »

Shohei partit en furie, comment ils en étaient tous arriver là ? Hina ne méritait pas cela, lui non plus. Mais que manigançaient Yuriko et Yutaro. A quoi jouait-il ?

Un matin comme tous les autres à Tokyogakuen... ou presque. Les regards ne se tournaient plus vers l'ancienne Missy depuis un moment. C'était d'ailleurs devenu une habitude pour elle. Parfois, quelques regards curieux l'observaient, elle qui n'avait pas perdu son allure assurée et grâcieuse. Son allure de Missy. Seul son titre lui avait échappé, et de cela, les élèves n'avaient pas tarder à s'en mettre au courant. Seulement et comme l'avait souhaité Hina, personne ne la dérangeait plus. Concernant la raison de sa destitution, tout était à présent clair, grâce à un Takara : Shohei Kimura. Il avait prit soin d'effacer les traces de la relation de la jeune fille à Tokyogakuen. Et depuis, l'ex-Missy n'était plus harcelée. Cet évènement était passé... plus ou moins. Et les jours s'écoulaient ainsi, entre rumeurs incertaines, oubli de la réalité et aveuglement... Les regards s'étaient faits discrets, furtifs, fuyants. Mais toujours présents.

Hina repensait depuis quelques temps à cette discussion qu'avait du avoir Yutaro avec son ancienne amie, Yuriko. Elle ignorait ce qu'il avait pu se passer, ce qu'ils avaient pu se dire... et cela l'inquietait fortement. Elle n'avait pas vraiment désiré que Yutaro aille questionner la Missy. En réalité, elle aurait même préféré éviter cela. Tout n'allait sans doute que se compliquer, encore et encore, et Hina se demandait si un jour ils pourraient sortir de ce problème. Si seulement Yuriko tentait de comprendre... rien que cette fois-là.

La jeune fille, après un moment de réfléxion, pensa à aller trouver Yutaro pour lui demander ce qu'il en était de cette fameuse discussion. Un instant, elle s'y résigna en pensant qu'elle ne devait pas attirer l'attention. Si on la surprenait en grande converation avec le Takara, cela risquait de faire se diffuser des rumeurs - fondées. Cependant, Hina souhaitait savoir. Tant pis pour le reste, elle se ferait discrète. La jeune fille profita d'un moment où les élèves étaient en cours pour se diriger vers le Salon, en pensant que Yutaro devait s'y trouver, ou dans le pire des cas, un autre T6 qui pourrait l'y conduire. Hina n'avait vu aucun Takara ce matin dans sa classe, ce pourquoi elle se doutait qu'ils avaient rejoint leur " repère ".

Les talons de l'ancienne Missy raisonnaient dans le couloir menant au Salon. Alors qu'elle approchait, elle reconnu de loin une silhouette... Shohei Kimura. La jeune fille s'arrêta quelques instants. Le Takara venait d'ouvrir la porte d'un mouvement sec, pour la refermer aussitôt, comme interpellé par quelque chose. Hina s'interrogea sur cette surprenante réaction. Que pouvait-il bien se passer qui ai pu choquer Kimura ? Hina s'approcha doucement puis demanda d'une petite voix, alors que le T6 lui tournait le dos, face à la porte :

~ Ano... Kimura-kun ? Sais-tu où se trouve Yutaro ? ~

Le jeune homme se retourna violemment et poussa Hina au passage, dans un élan d'enervement. En commencant à s'éloigner, il lanca :

~ Excuse le, il est occupé pour l’instant, mieux vaudrait ne pas l’interrompre. ~

Occupé ? L'interrompre ? Hina ne saisissait pas le sens de ces paroles lancées si brusquement. Visiblement, c'était une scène dans le Salon qui avait mit en colère Kimura. Et d'après ce qu'il prétendait, Yutaro s'y trouvait... Ne sachant trop quoi faire, Hina tenta de rattraper le Trésor d'un pas vif. Elle le retint par le bras, et demanda avec un air interrogateur mêlé de crainte :

~ Que se passe-t-il ? ~

Le regard du Takara était effrayant. Hina ne l'avait jamais vu dans une colère aussi noire. Pourquoi ...

Avant qu'il ai pu répondre à sa question, une porte s'ouvrit dans un grincement derrière eux. Hina se retourna vivement et croisa le regard de... Yuriko. La Missy se tenait là, devant la porte. Hina repensa soudainement aux paroles de Kimura qui défilèrent tel un éclair dans sa tête : " Occupé" , " mieux vaudrait ne pas l'interrompre "... Et voilà que Yuriko sortait de cette même pièce. Hina savait qu'un lien particulier reliait la Missy à Shohei. Et c'est ce qui lui fit comprendre la colère de ce dernier. La jeune fille entrouvrit légèrement la bouche, comme si un éclair de lucidité était apparu dans son esprit. Fixant Yuriko d'un regard sans expression, la jeune fille tourna simplement les talons. D'un pas rapide, elle commenca à s'éloigner, les yeux embrumés, le coeur battant à tout rompre... Non... non...

~ Hina, matte ! ~ entendit-elle dans son dos.

Comment... comment Yuriko... ? Et Shohei ? Et ces promesses ? Et tout cela... Une boule se fit dans la gorge de la jeune fille, qui se retenait de laisser aller ses emotions. Elle n'attendait plus rien. Rien.

Fin de la discussion. Je n’ai aucunement envie de te re-adresser la parole tant que toi et Hina ne vous êtes pas réconciliés du moins rectifier tes paroles envers elle. Même si je sais que tu n’as pas mauvais fond et que tes paroles n’étaient peut être pas si dramatique que le sous-entend Hina, j’aimerais qu’elle ai le sourire. C’est égoïste certes, mais c’est par pure amour.

Bien sûrs « ça » ça reste entre nous. Je n’ai pas envie d’avoir les foudres de Shohei une fois de plus, déjà que j’ai autre chose à penser qu’à ça.

Si tu ne préfèreras pas ton statut de Rokou Takara à celle que tu dis aimer.

Yuriko, mon premier choix a été mon statut et non Hina. Mais sache que je l’aime autant qu’elle ne m’aime, donc par conséquent je ne ressemble pas et je ressemblerais jamais à lui. C’est peut être vrai que je ne suis pas capable de te prouver à cent pour cent si je ne me réveillerais pas ou que je blesserais Hina une fois encore. Je sais que je suis une personne qui fait souffrir son entourage. Je le sais ça, mais si tu me laisse du temps, je protégerais Hina. Promis.

Hina, matte !

Yuriko le savait. Yuriko le voyait. Okamoto était en colère. Et par cette dernière phrase, elle venait de le mettre hors de lui. Il n’allait pas tarder à exploser. Et même, la réaction serait beaucoup plus imminente qu’elle le prévoyait. Et effectivement, le Prince s’approcha encore plus près de la jeune fille. La rage aux yeux, la Missy craignait la suite. Que se passerait-il, par la suite ? Mais elle savait, qu’en réagissant de cette façon, que le Trésor lui donnait raison. Elle savait que le jeune homme reconnaissait les dires de son interlocutrice. Il admettait sa faiblesse. Il admettait son erreur. Il admettait qu’il pouvait faire souffrir Hina en l’abandonnant …

Okamoto accompagna sa rage d’un geste. Il poussa Yuriko, l’entrainant en arrière. Il hurla qu’elle racontait n’importe quoi. Mais tous deux savaient pertinemment ce qu’il en résultait.

Surprise par le geste du Trésor, Yuriko agit par pur reflex. Elle attrapa le jeune homme, désirant se cramponner à quelque chose pour ne pas tomber. Le corps humain agit bizarrement. Il n’y avait rien de bien méchant derrière la jeune fille. Le canapé lui offrait une réception moelleuse et sans violence. Et pourtant, même en sachant ça, le corps réagissait tout seul. Instinctivement, le corps ne voulait pas tomber, on ne sait par quelle curieuse inquiétude. Alors le corps se raccroche à l’élément le plus près de lui, en vue de se maintenir dans sa position initiale. Et il se trouvait, alors que la jeune fille commençait déjà à chuter, que sa main attrapa le ceinturon du Trésor, du Prince, d’Okamoto Yutaro. Et une chose en entrainant une autre …

Et oui, le corps réagit bizarrement. Alors qu’il sait qu’il ne va pas se faire mal, le seul mouvement de chute provoque un reflex préventif. Un stupide reflex. Mais le corps est si étrange. Et comme si ce n’était pas suffisant, il a fallu que cet évènement, étrange et incroyable, se produise. Et oui, dans leur chute, il n’y a pas eu que leur corps qui se soit rapproché. Leurs lèvres se sont tombées dessus. Oui, « tomber » est le terme exact. Ce n’était en aucun cas un geste désiré des deux propriétaires des lèvres.

Cette fois-ci, le corps de Yuriko ne répondait plus. Elle ne savait plus quoi faire. Surprise, choquée par la situation qui était en train de se présenter sous ses yeux, elle ne bougeait pas. Elle ne pouvait tout simplement pas bouger. Ses bras étaient emprisonnés sous le corps du Trésor. C’était tout juste si elle pouvait bouger le petit doigt.

Puis Okamoto glissa, ou plutôt, se laissa glisser, sur le sol du Salon. Les deux ne parlèrent pas. Ils ne se dirent rien. Ne se regardèrent pas.

« - Fin de la discussion. Je n’ai aucunement envie de te re-adresser la parole tant que toi et Hina ne vous êtes pas réconciliés du moins rectifier tes paroles envers elle. Même si je sais que tu n’as pas mauvais fond et que tes paroles n’étaient peut être pas si dramatique que le sous-entend Hina, j’aimerais qu’elle ai le sourire. C’est égoïste certes, mais c’est par pure amour. »

Yuriko posa sa main sur ses lèvres. Tant qu’Hina et elle ne se seraient pas réconciliées ? ça risquait de prendre du temps … beaucoup de temps. La Missy supposait qu’elle ne voudrait pas lui parler de si tôt. Elles étaient allées beaucoup trop loin toutes les deux. Mais … Hina lui manquait. Hina manquait énormément à la cruelle.

« - Bien sûrs « ça » ça reste entre nous. Je n’ai pas envie d’avoir les foudres de Shohei une fois de plus, déjà que j’ai autre chose à penser qu’à ça. »
Yuriko ne s’en était pas rendu compte. Mais Okamoto s’était rapproché d’elle, lui attrapant le poignet et emprisonnant son menton, forçant son regard à se poser sur lui. Pourquoi parlait-il de Shohei tout d’un coup ? Que s’étaient-ils dit ? La jeune fille fronça les sourcils. Le Trésor devait plutôt s’inquiéter d’Hina, plutôt que de mettre son nez dans … Elle aussi se mêler des affaires de ses amies. Elle soupira pendant qu’il augmentait son emprise. Ils étaient pareils, tous les deux.

« - Yuriko, mon premier choix a été mon statut et non Hina. Mais sache que je l’aime autant qu’elle ne m’aime, donc par conséquent je ne ressemble pas et je ressemblerais jamais à lui. C’est peut être vrai que je ne suis pas capable de te prouver à cent pour cent si je ne me réveillerais pas ou que je blesserais Hina une fois encore. Je sais que je suis une personne qui fait souffrir son entourage. Je le sais ça, mais si tu me laisse du temps, je protégerais Hina. Promis. »
Le cœur de Yuriko se serra. Elle le savait … elle le savait mais …

Yuriko se redressa et répondit à l’ordre du trésor. Elle se dirigea vers la porte et avant même d’ouvrir la porte, la main posée sur la poignet :

« - Je veux bien te croire … Yutaro. »

Puis Yuriko ouvrit la porte et la referma derrière elle. Elle s’y accouda un moment. Elle avait décidé de laisser une chance au Trésor. Elle le croyait quand il disait qu’il aimait Hina. Elle le croyait quand il disait qu’il ferait tout pour ne pas la blesser. Mais lorsqu’elle se redressa pour partir, elle croisa les regards de Shohei et … Hina ? Ses yeux s’écarquillèrent. Le bruit de porte qu’elle avait cru percevoir, quelques instants plus tôt, lui revint en mémoire. Hina avait ouvert la porte et elle avait vu cette scène …. Hina croyait qu’elle et Okamoto …. Les talons de l’ex-Missys pivotèrent et elle parti en courant. Instinctivement, son corps réagit et elle suivit son amie. se hâtant derrière elle, elle passa à côté de Shohei, sans même un regard.

« - Hina matte !! »

» Retrouvaille [Ten]