Jamais seul ... [MEGUMI KAORI]

La pause de midi. Toute cette agitation, ces bousculades ne l'amusait pas aujourd'hui. Il aurait bien ri en apercevant les deux filles qui se rentrait dedans. Il se serait amusé de la réplique séchante de la jeune fille. Mais pas aujourd'hui. Il était ailleurs et ne cherchait qu'a s'évader de cette effervescence. Il étouffait presque, au milieu de ses camarades qui lui demandaient de rester déjeuner avec eux.
 
"J'ai pas très faim là. Je vais plutot vous attendre." 
 Il ne cessait de répéter cette phrase jusqu'a ce qu'il soit enfin seul. 
Un dernier regard autour de lui.
 
*Non, il n'est pas là. Mais qu'est-ce que tu fous Hitoshi?*

La seule personne qu'il avait envie de voir n'était pas visible. Ten décida d'aller sur le toit. Il serait plus tranquille. 
Quand il y arriva enfin, il s'assit par terre avec un grand soupir de soulagement. Manque de chance, il n'eut que quelques minutes de répis avant que la pluie ne se mettent à tomber. Le temps qu'il rentre, il était déjà trempé.
 
*Fais chier, j'ai rien pour me changer, je suis sûr que si Toshi me voit, il va se foutre de ma gueule. Et puis, il est où lui? Ah, mais ...*
 
Ten s'arrêta soudain. Il venaut d'apercevoir quelqu'un. Quand il préta plus d'attention, il découvrit Kaori. Cette fille était dans sa classe et elle passait pour une femme qui aime jouer avec les hommes. D'ordinaire il n'aimait pas trop parler aux filles, mais il s'approcha quand même d'elle. Oubliant qu'il était trempé, il l'appela :

"Kaori?"

*que fait-elle toute seule?* 

Megumi était au même endroit que dans lequel elle se trouvait quelques minutes avant. Elle avait l'air inquiète, comme si elle était au bord de la crise de larmes. La jeune fille était debout en tournant la tête dans tout les sens, il ne pouvait être que là, c'était ici qu'elle s'était bousculait avec Hina Satomi où avait-il pu bien tomber ?

-Kaori ?

-Argh mais où est-ce qu'il a bien put tomber ?!

La jeune fille n'avait pas entendu qu'on l'appelait, ce n'est qu'en se retournant qu'elle remarqua un jeune homme devant elle. Il était assez grand, mignon même très beau, il avait un visage angélique et était out trempé. Elle le regarda longuement oubliant ce qu'elle cherché pour essayer de se souvenire qui était ce garçon, elle n'aurait pas pu oublier une tête pareil. Puis elle eu un dèclic, c'était le jeune homme qui trainait tout le temps avec ce gars Hitoshi Fukada, ils étaient souvent ensembles, à ce qu'elle avait entendu ils étaient meilleurs amis.

-Oui et tu es ?

Elle n'attendit même pas la réponse de son interlocuteur qu'elle se remit à tourner dans tous les sens, son collier, elle n'arrivait pas à y croire elle l'avait perdu. C'était son dernier souvenir, elle ne pouvait se résoudre à le perdre et elle se mit à pleurer. Elle s'assit contre le mur, les larmes aux yeux, c'était un cadeau cher à son coeur, le souvenir de cette famille heureuse, cela lui manquait. Puis elle se souvint qu'elle devait le soir même retrouver son père et qu'il lui demanderait surement ce qui était arrivé à son collier elle ne pouvait pas lui dire qu'elle l'avait perdu. Eelle avait oubliait le jeune homme trempé qui se trouvait devant elle, l'air interrogateur.

Il observait Kaori qui s'agitait, puis, en quelques secondes, elle se mit  à pleurer. Il écarquilla les yeux de surprises. Sans répondre à sa question, il se perdit dans ses pensées. Les filles peuvent être bien complexes. Un coup elles rient, et le coup d'aprés, elles pleurent. Manque de chance, il était tombé au mauvais moment. A ce moment précis, Ten aurait bien aimé être ailleurs. N'importe où, pourvu qu'il ne soit pas là, planté comme un piquet, face à une fille qui éclate en sanglot pour une raison qu'il ignore. Légèrement agacé de la situation et de son état, il leva les yeux au Ciel. Rassemblant ses idées, il regarda ailleurs. 

*Ano .... Elle semblait cherchait quelque chose. Faudrait que jl'aide. En plus, j'ai pas de mouchoirs sec à lui filer. Tu crains Ten, tu crains.*

Le jeune homme trempé se gratta la tête, l'air de dire "c'est bien ma veine!". Il s'approcha finalement d'elle et s'accroupit de manière à pouvoir la regarder en face. Il n'aimait pas s'adresser à ses interlocuteurs sans les regarder dans les yeux. Cette facheuse manie avait le don d'en agacer plus d'un et d'en intimider plus d'une. Kaori ne semblait pas l'avoir aperçu, sans doute trop préoccupée à pleurer. Quand elle leva les yeux sur lui, se fut à son tour d'être intimidé. Il ne pouvait tout simplement pas regarder ces yeux remplis de larmes. Il détourna la tête, ce qui semblait rendre perplexe la jeune fille. 

"-Ano, je crois que tu cherchais quelque chose. Dis-moi ce que c'est et je t'aiderais. "

 *Elle est assez grande pour chercher toute seul. Jvois pas pourquoi je l'aiderait.*

Plus il se disait cela, plus il en venait à se demander ce qu'il faisait là, trempé, à proposer son aide à une fille avec laquelle il ne parle jamais.      

Megumi était perplexe, de nature orgueilleuse, elle n’aimait pas que quelqu’un la voit pleurer et on ne l’avait encore jamais vu dans un état pareil, à chaque fois qu’elle se sentait mal elle se retenait et allait pleurer seule dans sa chambre .Même pour le divorce de ses parents et le remariage de sa mère, même si elle était triste, elle n’avait jamais pleuré devant eux, ayant était élevée en apprenant à ne jamais montrer ses vrai sentiments.

C’était un choix assez difficile pour elle, elle qui n’avait jamais demandé de l’aide à quelqu’un. La jeune fille regardait le jeune homme qui c’était mis dos à elle, il avait l’air d’attendre une réponse. Megumi se souvint avoir déjà vu ce dos, ce garçon n’était autre que Ten Kousuke, un jeune homme de sa classe, qui se trouait devant elle en cour, elle ne l’avait jamais vu de face ou que très furtivement.
La jeune fille avait décidait de lui dire non, elle se leva et sécha ses larmes qu’elle trouvait stupide. S’adressa au jeune homme.

-Un collier en argent. C’est un collier en argent avec un pendentif en forme rectangulaire que j’ai perdu.

Elle n’y croyait même pas elle-même, elle venait de demander de l’aide à quelqu’un, qui plus ai était une personne qu’elle ne connaissait même pas et surtout un ami d’un des T6. Le garçon avait l’air d’être étonné que Megumi lui réponde oui.

-Tu t’ appel bien Ten Kousuke ?

La jeune fille attendit une réponse de la part de son interlocuteur.

« -Un collier en argent. C’est un collier en argent avec un pendentif en forme rectangulaire que j’ai perdu. »
Le comportement de la jeune fille l’intriguait de plus en plus. Agacé par tous ses changements, trop soudain pour lui, il ne savait plus où donner de la tête.

*Un coup elle pleure, un coup elle parait déterminée. Ces filles sont vraiment incompréhensibles.*

Mais il était surtout surpris qu’elle lui demande de l’aide. Il s’attendait à se faire envoyer paitre. Il ne connaissait pas Kaori, mais il savait qu’elle était fière et forte. Elle ne faisait pas partie de ses intimes, mais il savait ça d’elle, ou plus exactement, il le sentait. Le fait qu’elle s’essuie les larmes l’avait conforté dans son idée. Ten savait qu’elle n’était pas le genre de fille à user de ses larmes, bas outil utilisé trop souvent par les femmes pour arriver à leurs fins. Au contraire, il semblait au jeune homme que Kaori voulait lui montrer qu’elle n’était pas une de ses filles pleurnichardes qui se lamentent sur leur sort. Tant mieux, il préférait cette Kaori-là.

« -Tu t’appelles bien Ten Kosuke ? »

Il parut surpris de sa question. Il se souvint qu’elle lui avait déjà demandé comment il s’appelait. Cette question l’amusa. Ainsi, elle ne connaissait même pas le nom de ses camarades de classe. Curieux pour une fille qui aime jouer avec les hommes. Ten était de plus en plus de sale humeur, à cause de ses vêtements trempés. Il avait horreur de paraitre ainsi, aussi peu soigneux. Il aimait faire attention à son image, et apparaitre aussi peu soigné, surtout devant une demoiselle, ne lui plaisait sûrement pas. Il ne répondit pas à sa question. Il n’en n’avait pas envie. Si elle n’était pas sûre du nom de son interlocuteur, il ne voyait aucune raison de le lui révéler. Il contourna soigneusement la jeune fille, se dirigeant vers le banc à l’autre bout. Il se pencha légèrement, faisant mine de chercher.

*Après tout, puisque j’en suis arrivé là, autant l’aider. Ce bijou à l’air important pour elle, et je ne suis pas non plus un goujat avec les filles.*

Il se décida enfin à chercher l’objet tant convoité. Il ne se demandait pas pourquoi elle le cherchait avec autant d’ardeur, ni pourquoi elle s’était soudain mise à pleurer. Ten n’est pas du genre à se mêler des affaires personnelles. Il considère cela comme inintéressant, et surtout, vouloir s’immiscer dans la vie des autres, c’est se créer des problèmes supplémentaires. Et les problèmes, le jeune homme prenait grand soin de les éviter. De plus, il n’était pas un grand spécialiste quand il s’agissait de consoler les autres. Il les écoutait quand ils avaient besoin d’une oreille amicale, mais il essayait de ne pas interférer dans leurs affaires. Bien que quand il s’agissait d’un de ses êtres chers, il ne pouvait s’empêcher de voler à son secours, quitte à « se mouiller ». Cette pensée lui arracha un sourire. Le rapprochement avec sa propre situation actuelle, le fit se moquer de lui-même.
Tout perdu à ses pensées, il en oublia presque sa camarde derrière lui, silencieuse. Il en oublia presque aussi pourquoi il était en train de se pencher à droite et à gauche. Revenant à lui-même, il changea d’endroit, cherchant ailleurs. Ne trouvant pas l’objet précieux, il se retourna vers la jeune fille :

« - Es-tu sûre de l’avoir laissé tomber ici ? As-tu cherché autre part ? Peut-être que tu n’as pas fait attention, et que tu ne l’as pas mis aujourd’hui. »

Tout en questionnant la fille, il parcourait la pièce du regard, à la recherche d’un quelconque objet brillant. Soudain, il lui sembla apercevoir un objet scintillant vers le seul endroit qu’il n’avait pas cherché : le rebord de la fenêtre. Ten n’attendit pas la réponse de son interlocutrice. Arrivé à la fenêtre, il remarqua un joli collier en argent. Le pendentif était en forme de rectangle, comme elle le lui avait dit. Il revint vers elle, le sourire aux lèvres. Content de lui, oubliant sa mauvaise humeur, il lui tendit sa main fermée. Quand il l’ouvrit, il y avait le collier.

« - C’est ça que tu cherchais ? »

Megumi regardait silencieusement le jeune homme baissait, qui cherchait son collier. Il n’avait pas voulu répondre à sa question, mais cela elle s’en fichait, il ne voulait pas lui répondre ce n’était pas grave, elle aurait confirmation quand les cours reprendraient. La jeune fille vit le garçon se dirigeait vers le rebord de la fenêtre, elle se demanda sur le moment qu’est-ce qu’il faisait. Le jeune homme revint vers elle, le sourire aux lèvres, elle ne pu s’empêcher de penser qu’il était vraiment très beau avec ce sourire et il lui montra sa main.

- C’est ça que tu cherchais ?

-Oui.

Inconsciemment elle se mit à lui sourire, c’était la première fois qu’elle faisait un réel sourire, la plupart du temps ses sourires étaient sois faux ou bien avec beaucoup d’arrière pensées.
Au départ en sachant que ce garçon était ami avec un membre du T6, ceci ne lui plaisait pas et elle avait même l’intention d’être froide avec lui. Mais elle ne savait pas pourquoi ce garçon dégageait une aura qui l’intriguait. Il n’avait pas l’air d’être un garçon comme Yutaro Okamoto, ou bien un coureur de jupon comme Eichi Nakagawa. Elle le regardait dans les yeux depuis déjà un petit moment en essayant de lire ses pensées.

-Merci, et elle lui souria de nouveau.

Elle avait remarqué que son changement d’attitude agaçait son interlocuteur, mais, elle changé d’humeur comme de chemise et cela l’amusait de le voir essayer de cacher son agacement.

Ten lui rendit son collier. Il vit une nouvelle fois la jeune fille changer d'attitude. Mais cette fois, au lieu de l'agacer, cette attitude-là lui fit plaisir. 

*Enfin un sourire. C'est mieux comme ça. Et puis, elle est bien plus jolie le sourire aux lèvres que les larmes aux yeux.*

"- Merci."

Il lui semblait qu'elle se détendait. Ce relâchement le laissa penser qu'elle se méfiait de lui. Il ne voyait pas pourquoi. Il ne faisait pas parti des T6 et il n'était pas connu pour être un mauvais camarade. Mais bon, il ne fallait pas oublier où toute ces mascarades se déroulaient : au temple de l'hypocrisie. Tokyo Gakuen se présentait comme un terrain de jeu pour la plupart des éléves et surtout pour les T6. Mais Ten y voyait un camp d'entrainement pour la vie qui attendait chacun d'entre eux. 

Il ne prêta donc pas trop attention à la méfiance de la fille, qu'il jugeait après tout comme légitime. 
Lui retournant son sourire, il lui dit, avec un ton qu'il voulait sympathique :

"- Fais attention la prochaine fois. Je ne pourrais pas toujours voler à ton secours. Au fait, pardonne mon impolitesse. Mon nom est Ten Kosuke. Je suis dans la même classe que toi, Kaori-san."

Il utilisait rarement le diminutif "san", mais il sortit tout simplement de sa bouche, sans qu'il s'en rende compte. Après tout, il ne voyait plus pourquoi il devait se comporter de cette manière. Muet dans son silence, il le rompit soudain en éternuant doucement. 

"- Oh! Gomen."

Il ne put retenir un éclat de rire. Il avait choisi sa journée. Première fois qu'il s'adressait à Kaori et il faut qu'il trouve le moyen de s'enrhumer. 

Le garçon lui rendit son collier, et il lui dit.

- Fais attention la prochaine fois. Je ne pourrais pas toujours voler à ton secours. Au fait, pardonne mon impolitesse. Mon nom est Ten Kosuke. Je suis dans la même classe que toi, Kaori-san.

Il s’appelait donc bien Ten Kosuke, elle allait retenir ce nom désormais. Le Kaori-san l’avait surprise, à vrai dire elle préférait qu’on lui dise Kaori ou tout simplement Megumi, c’était surement à cause de ces années en occident qu’elle n’aimait pas qu’on l’appelle Kaori. Puis un silence se fit mais il fut rompu par l’éternuement de Kosuke.

- Oh! Gomen.

Il se mit à rire, ce qui l’a fit rire à son tour, il n’avait plus vraiment l’air agacé par son changement d’humeur, ce qui bizarrement la soulagea.

-Appel moi Megumi si tu veux. ^^

Elle lui souria de toutes ses dents, elle ne savait même pas pour quoi, elle ne lui avait jamais adressé la parole avant, mais elle s’en voulait de ne pas être venue lui parler plus tôt et qu’ils se soient parlés dans des circonstances pareil.

-Tiens .

Elle sortit de sa poche un mouchoir qu’elle lui tendit dans une humeur des plus joyeuses.

-T'es tout trempé, fais attention de pas tomber malade. ^^ Et encore merci pour mon collier.

Elle joignit son rire au sien et il la trouva belle. Pour la première fois, il se sentit à l'aise avec une fille. Le jeune homme sentait qu'il s'entendrait bien avec elle. Il ne fallait oas la juger à son apparence aguicheuse. Elle renfermait certainement un être chaleureux. 

"- Appelle-moi Megumi si tu veux."

Elle lui sourit, avec un grand sourire. Oui, il venait sans doute de gagner une amie et il appréciait déjà cette amitié. Elle lui tendit un mouchoir. Lui n'en avait pas eu pour elle, et la situation s'était visiblement retournée. Tel est secouru qui croyait secourir. Il accepta le mouchoir et répondit à la jeune fille, la voix nettement plus joyeuse : 

"- Arigato Megumi. Je ferais attention la prochaine fois. Et toi aussi, dit-il en désignant l'objet précieux d'un mouvement de tête. Ja ne.

Le jeune homme partit en courant dans les vestiaires, laissant derrière lui sa nouvelle connaissance.