Evasion [Hanako]

Dimanche. Le jour préféré de la jet-set nippone, car c'était le jour où ils récupéraient de leurs soirées arosées.

Les rideaux de la belle au bois dormant n'avaient pas été fermé. Les rayons du soleil envahirent sa chambre, jusqu'au lit. Le réveil fut des plus désagréable. Yuriko se redressa vivement. Mal démaquillée, décoiffée, la jeune fille était de très mauvaise humeur.

"- Les rideaux,hurla la jeune fille. C'est si compliqué que ça d'appliquer mes ordres ??"

Une domestique se précipita dans la chambre de la jeune fille mal réveillée. Elle s'empressa de fermer les rideaux et s'inclina profondément. Ce comportement ne calma toutefois pas la jeune fille.

"- C'est complètement inutile ce que vous venez de faire. Vous voyez pas que je suis réveillée maintenant.
- Su... Sumimasen Chizumu-sama. Nous ne savions pas que vous étiez rentrée hier soir."

Yuriko n'aimait pas ce que sous-entendait la domestique. La jeune fille passait rarement la nuit chez elle. Fuyant la pression familiale, elle s'abandonnait à d'autres bras, ne rentrant que tôt le matin. Yuriko fusilla la domestique du regard. Cette dernière déglutit. Elle venait de se montrer insolente, sans l'avoir voulu.

"- Je n'aime pas beaucoup ce que vous venez de dire. Mais je vous en prie, allez au bout de votre pensée. Que vouliez-vous dire ?"

La domestique était apeurée. Elle bégaya.

"- Je n'ai pas ... Voulu vvv... Vous manquez de respect, Chi... Chizumu-sama ... Je ...
- Assez !! Sortez tout de suite. Vous avez de la chance. J'en ai renvoyé pour moins que ça."

La domestique s'empressa de quitter les lieux, trop contente de sa chance et trop apeurée de son égarement.

Yuriko s'extirpa avec rage de son lit. Elle avait mal à la tête. La journée avait mal commencée. La Missys se dirigea avec peine dans la salle de bain. Elle s'aspergea d'eau, mais le résultat était toujours le même. Elle descendit les marches de l'escalier principal pour atteindre la cuisine. Les domestiques présentes s'empressèrent de retourner à leur besogne.

Yuriko s'assit et un violent maux de tête la saisit. Elle se prit la tête dans ses mains. La jeune fille entendit des pas, qui résonnèrent avec force dans son crâne. Qui était l'imprudent ?

"- Prenez ça, Mademoiselle Yuriko. C'est un remède de grand-mère et croyez-moi, c'est efficace.
- Encore un de tes remèdes européens dégueulasses ?"

La jeune fille avait reconnu la voix de sa nourrice Cynthia, la seule à ne pas craindre la demoiselle. Cynthia ne dit mot et sourit. Yuriko attrappa le verre et but d'une traite. En effet, le goût était à vomir.

"- Je vous conseille de prendre une douche. Le remède aura ainsi un effet immédiat."

Yuriko ne discuta pas plus et sauta sous la douche. Le remède opérait. Elle allait mieux. Mais maintenant qu'elle était prête, qu'allait-elle faire ? Tout le monde dormait encore. La Missys se souvint que son amie Hanako aimait courir au parc le dimanche matin. La jeune fille n'attendit pas plus. Elle enfila un mini-short, un gilet, des baskets et sortit.

Il faisait légèrement froid. Mais c'était tout de même agréable. Le jogging était une bonne idée. La jeune fille se rendit compte qu'elle avait besoin de courir, d'évacuer. Et pour une fois qu'elle évacuerait de manière saine.

Arrivée au parc, Yuriko se mit à scruter le parc, cherchant son amie. Elle l'a vit, I-Pod à l'oreille. La Missys courut vers elle. Elle n'avait pas une aussi bonne foulée que son amie sportive, mais elle arriverait à suivre le rythme. D'autant plus qu'elles n'avaient jamais couru ensemble. A côté de son amie, elle lui retira le casque des oreilles.

"- Bonjour Hanako ! Je cours un peu avec toi.

Comme pour la défier, la Missys accéléra le pas, la devançant. Elle courait assez bien, sans être pour autant une bonne joggeuse. Le vent frais qui soufflait sur son visage lui fit du bien. Et la compagnie de Hanako, une jeune fille rieuse, était agréable. La journée ne serait peut-être pas aussi moche qu'elle l'eut cru.

Après sa rencontre plutôt étrange avec Kaori, Hanako reprit sa course dans le parc. Elle repensait a cette fille, elle n’avait vraiment aucune gène de la snober ainsi. Avait-elle oublié qu’elle avait un Missy a ses cotés ?? Franchement quel acte irresponsable. Si Hanako le désirait elle pourrait se venger pour l’avoir ignorer pendant plus d’une heure. Elle décida d’y réfléchir plus tard. Soit elle se vengerait soit elle lui prêterait de l’attention afin de lui demande se qui clochait avec elle.

Hanako avait prit la peine de rallumer son I-pod et la musique qui c’était mit en lecture était plutôt un musique entrainante parfaite pour le moment. Elle se mit a courir un peu plus vite, quand elle sentit une présence a ses coté et bien avant de tourner la tête cette personne lui retira une oreillette de son oreille.

« Bonjour Hanako ! Je cours un peu avec toi »

La Missy écarquilla les yeux. Son amie Yuriko c’était mise a courir avec elle. Depuis quand cette nouvelle idée ? De loin qu’elle ne l’accepta pas mais cela l’inquiétait. Il était rare que Yuriko fasse se genre de chose, elle qui prenait tellement soin de son apparence, le sport était vraiment une chose hors de son vocabulaire et de ses activité dans la vie.

Elle regarda son amie et vue qu’elle accéléra la cadence, comme si elle voulait la défié. A cette pensé Hanako sourit mais ne se fit pas prié pour faire un remarque a son amie

« Yuriko va doucement, tu vas te fatiguer et c’est moi qui gagnerais »

Hanako fit un grand sourire à son amie et remarqua que cette dernière appréciait le vent qui soufflait sur son visage. A se moment la Missy pensa que son amie avait vraiment l’air d’une jeune fille désorienté mais elle avait besoin de se défoulée.

Hanako la rattrapa sans mal et se remit à son auteur. Elle la dépassa, elle déclencha le duel. Yuriko sourit et toutes deux se mirent à rire ensemble comme deux enfant qui faisaient la course. Hanako aimait rassurer ses amies et prendre soin d’elles. Elle voulait les voir sourire tout le temps , les voir s’épanouir a pleine vie, c’était l’un de ses plus grand souhait.

Elle savait que Yuriko vivait le même calvaire avec ses parents. Hanako comprenait que des fois son amie avait des moments qui n’était pas habituels a sa vie. Tout comme aujourd’hui. Elle avait certainement du avoir un soucis ou alors un domestique qui ne c’était pas plié a ses service car elle s’avait que l’ainée était très capricieuse et que si elle n’avait pas se qu’elle désirait, elle devenait vite hystérique. Mieux vaux ne pas se retrouver dans les parages a ces moments précis et en espérant pour la personne qui se faisait sermonner reste vivante après cela.

Elle ne posa pas de question a son amie et apprécia seulement sa présence a ses cotés. Elle voulait s’évader alors Hanako lui en donna la possibilité. De plus les deux enfants s’amusaient pleinement alors a quoi bon plomber l’ambiance avec des questions inutiles.

Au bout d’un moment elle remarqua que son amie était essoufflée. Comme elle l’avait dit elle avait couru trop vite dès le début se qui était parfaitement mauvais pour la course. La Missy revint alors au coté de son amie et sourit en l’observa.

« tu vois j’avais raison »

Lui dit-elle en souriant

« bon aller viens on vas s’assoir quelque part, j’aime bien passer du temps avec toi pour discuter de rien »

A cette phrase la demoiselle laissa passer un rire. Elle releva son amie qui c’était écrouler au sol et se dirigea vers un banc qui était face a un magnifique lac. Hanako ferma les yeux et se laissa emporter par la brise.

Yuriko entendit son amie de ne pas courir aussi vite, sinon elle allait s’essouffler. Le jeune fille rigola et accéléra encore un peu. Elle était d’un naturel têtu, et elle écoutait rarement ce qu’on lui disait. Son amie la rattrapa facilement, la dépassant aisément. Evidemment, elle courait tout le temps, tandis que la jeune fille n’aimait pas cela. Néanmoins, la jeune fille entra dans le jeu qu’elle avait elle-même lancé. Elle se mit à la poursuite de son amie. Ce qui avait commencé comme un simple jogging se transforma en course d’enfants. Les deux jeunes filles éclatèrent de rire dans le parc, s’attirant le regard surpris des passants à la vue de deux jeunes demoiselles s’amusant comme des enfants.

Yuriko ralentit la cadence, sentant les premiers signes de fatigue. Elle se plia en deux, les mains sur les genoux, haletante. Voilà ce que ça faisait, de passer son temps à s’amuser, à boire et à se fiche de la santé de son corps.

« - Matte … Matteo Hanako-san … J’en … J’en peux plus. »

Hanako s’arrêta et Yuriko s’étala par terre. Son amie rigola en lui disant qu’elle avait une fois de plus raison. Elle la souleva et elles s’assirent sur un banc, avec une magnifique vue sur le lac qui commençait à geler.

Yuriko apprécia la vue, profitant du calme du parc. Rares étaient les personnes de sortie aussi tôt le matin, avec un froid pareil. Les deux amies restèrent un moment silencieuses, profitant de la beauté du lieu. Rompant le silence, la Missy s’exclama :

« - Ce matin, je me suis réveillée avec le soleil en plein dans les yeux. J’étais crevée et ses fichues domestiques n’ont même pas pris la peine de fermer les rideaux. Est-ce trop demandé de faire son travail ? »

A ce souvenir désobligeant, Yuriko se remit quelque peu en colère. Ses sourcils se froncèrent. Elle se rappela surtout ce qui l’avait particulièrement irrité. Mais elle n’osait pas trop l’avouer à son amie. Hanako et Hina était au courant des ses habitudes décadentes, son habitude à boire, à faire la fête et à être avec les hommes. Mais elle n’en était pas particulièrement fière. Elle ne le cachait pas particulièrement, mais elle ne l’affichait pas non plus. La Missy ne savait pas ce qu’en pensaient ses amies. Elles n’avaient jamais tenté de la retenir, en grande partie parce qu’elles connaissaient la terrible colère de celle-ci. Après une certaine hésitation, elle ajouta, plus doucement :

« - Elle a sous-entendu que j’étais trop souvent dehors, et rarement à dormir à la demeure Chizumu. Que croit-elle, ajouta-t-elle entre ses dents, qu’elle peut se permettre de critiquer ma vie sans en payer le prix ? »

Les yeux de la Missy étaient devenus mauvais. La raison pour laquelle elle ne l’avait pas renvoyée, c’est qu’elle comptait lui faire payer son audace. Elle en demanderait même son renvoi immédiat. Yuriko n’était pas le genre de fille à laisser passer les bêtises des autres.

Le lac avait commencé a gelé, on était pourtant pas encore en saison hivernal. Hanako appréciait la douce fraicheur qui émanait de celui-ci. Toujours les yeux fermait elle appréciait le doux silence des lieux. Elle faisait cela depuis sa rencontre avec Kosuke, il lui avait fait écouter le silence du lycée qui était d’une beauté étonnante. Depuis ce jour là Hanako avait décidé de consacré un peu de temps à la beauté du silence. Mais son amie brisa se silence en lui adressant la parole.

« Ce matin, je me suis réveillée avec le soleil dans les yeux. J’étais crevée et ses fichues domestique n’ont même pas prit la peine de fermer les rideaux. Est-ce trop demandé de faire son travail ? »

Yuriko semblait vraiment en colère. Hanako le remarqua grâce aux sourcils de son amie qui se froncèrent peu à peu. La missy était habituée aux multiples plainte de son amie donc elle n’y fit pas attention et ne voulant pas qu’elle s’énerve d’avantage, n’aborda pas le sujet. Yuriko n’était pas du genre a se confié a ses amies ou même a raconter en détail ce qui c’était passer dans la demeure Chizumu.

Hanako ce contenta de sourire a son amie. Elle ne pouvait pas lui faire la moral du fait qu’elle sorte bien trop de fois dans la semaine ou encore même de se bousiller la santé, l’ainé ne l’écouterait pas de toute façon. Puis Yuriko ajouta quelque chose

« Elle a sous-entendu que j’étais trop souvent dehors, et rarement à dormir à la demeure Chizumu. Que croit-elle, ajouta-t-elle entre ses dents, qu’elle peut se permettre de critiquer ma vie sans en payer le prix ? »

Hanako fut surprise que son amie lui donne des explications. Elle posa son regard sur elle, elle était a bout de nerf. Ses yeux étaient remplis de colère. Même si sa colère n’était pas comme celle de Hanako, quand on la croisait dans cet état il valait mieux fuir au plus vite. Yuriko était toujours comme ça et sa ne choquait pas du tout la plus jeune mais le fait qu’elle s’explique la surpris cela n’était pas dans ses habitudes.

« Yuriko, commence déjà par te calmé, s’énerver ne sers a rien »

Hanako regardait son amie dans les yeux et elle avait prononcé ses mots dans un ton doux et apaisant, le seul moyen pour calmer la Missy Yuriko était de s’y prendre ainsi. Hanako attendit quelque instant afin que la colère de l’ainé se dissipe puis continua.

« j’avoue que si on m’aurait fait sa également, cela m’aurait énervé surtout de bon matin, tu sais que je ne suis pas très matinal. Mais pourquoi ne laisserai tu pas tes domestiques de cotés de temps en temps ? S’énerver ainsi contre eux n’avancera a rien car a force de tous les viré tu n’en aura plus aucun. Enfin moi je voudrais bien en faire partie si tu n’as plus personne »

Hanako ajouta une petite touche d’humour à la fin de sa phrase, se qui fit sourire son amie. Bien qu’elle n’aille jamais chez Yuriko en tant que domestique elle était toujours prête à l’aider, quel qu’en soit le prix. Elle adressa un sourire très agréable a la Missy comme pour lui signaler que cette journée n’allait peu être pas être si mauvaise qu’elle le pensait

Yuriko ne regardait pas son amie, bien trop occupée à sa colère naissante. Son visage s’assombrit encore. Elle se remémorait la scène avec la domestique insolente. Elle entendit soudain Hanako parler. Sa voix était douce, elle tentait de la calmer.

« - Yuriko, commence déjà par te calmé, s’énerver ne sers a rien »

Yuriko pivota la tête vers Hanako. Son ton était calme, apaisant. Son amie savait parfaitement comment calmer la Missy, il n’y avait pas de doute. Avec Hina, elles avaient pris l’habitude de ses coups de colère excentrique, sa fâcheuse manie de s’emporter trop vite. Elles faisaient avec et avaient, à la longue, appris à la calmer. Mais il fallait avouer que son amie avait aussi cette fâcheuse habitude. Elles se comprenaient là-dessus, et leur pauvre amie Hina devait être entre les deux.

« - j’avoue que si on m’aurait fait ça également, cela m’aurait énervé surtout de bon matin, tu sais que je ne suis pas très matinal. Mais pourquoi ne laisserais-tu pas tes domestiques de coté de temps en temps ? S’énerver ainsi contre eux n’avancera à rien car à force de tous les virer tu n’en auras plus aucun. Enfin moi je voudrais bien en faire partie si tu n’as plus personne »

Yuriko esquissa un léger sourire. Elle s’était encore emportée, sur la mauvaise personne qui plus est. La Missy n’approuvait pas son amie. Il n’était pas question qu’elle les laisse de temps en temps tranquilles, comme elle le lui suggérait. S’ils ne la respectaient pas, c’était la porte, claire et nette. La Missy n’éprouvait aucune sympathie, aucun remord ou compatie pour ses domestiques. S’ils étaient là, c’était pour effectuer un travail, et il se devait d’être bien fait. Un point c’est tout. Hanako était bien trop gentille à son goût. Mais Yuriko ne releva pas la remarque de son amie. Elle n’avait pas envie d’ouvrir ce débat avec elle. La Missy élargit donc son sourire.

« - Gomen ne Hanako. Je me suis encore laissé emporté, n’est-ce pas ? »

Yuriko rit. Il n’était pas question qu’elle lui gâche sa journée. Elle règlerait le problème une fois rentrée. Non pas qu’elle n’avait pas entendu ce que son amie lui avait dit. Mais elle avait ses propres méthodes, et ce n’était pas pour aujourd’hui qu’elle les changerait.

« - Dis-moi, c’est bientôt le bal. Je trouve que Fukada a eu une excellente idée à ce sujet. Cela ne m’étonne pas de lui. Mais toi, dit-elle en se tournant vers son amie, avec qui vas-tu y aller ? »

Yuriko était curieuse. Elle connaissait son penchant pour les deux T6 : Haruka Shinobu et Yutaro Okamoto. La jeune fille ne le cachait pas tellement à ses amies, qui tentaient de l’aider autant que possible. Quand à elle … Elle ne savait toujours pas ce qu’il en était de son cœur, et n’avait pas mis ses amies au courant. Ce n’était pas dans son habitude de fréquenter l’amour. De plus, elle n’était encore sûre de rien. Du coup, rien ne servait de les mettre au courant. Yuriko attendit patiemment la réponse de son amie, les yeux remplis de curiosité.

Yuriko se mit a sourire et son sourire s’élargit de plus en plus.

« - Gomen ne Hanako. Je me suis encore laissé emporter, n’est-ce pas ? »

Yuriko se mit alors à rire. Laisser emporter c’était le cas de le dire, mais en même tant Hanako en avait l’habitude et n’y prêtait plus réellement attention. De plus Yuriko agissait de ses propres moyens n’écoutant que très peu souvent les conseils de ses amies. Elle agissait par elle-même.

« - Dis-moi, c’est bientôt le bal. Je trouve que Fukada a eu une excellente idée à ce sujet. Cela ne m’étonne pas de lui. Mais toi, dit-elle en se tournant vers son amie, avec qui vas-tu y aller ? »

Le bal, voilà une chose qui tracassait énormément notre chère Hanako. N’ayant que très peu d’attention sur la gente masculine, le Missy n’avait toujours pas de cavaliers. Néanmoins, la curiosité de son amie la surprit quelque peu et éclaira la sienne. Avec qui Yuriko se rendrait au bal ? Un Rokou Takara ? Elle aurait bien voulu le savoir.

« En vérité je n’ai toujours pas de cavalier, tu me connais, moi et la gente masculine sa fait deux »

Hanako émit un petit rire, Yuriko c’était bien permis quelques fois de lui faire certaines reproches sur se sujet comme quoi elle s’y intéressait pas assez mais Hanako était ainsi et personne ne la referait. Elle attendait le moment propice.

Elle regarda ensuite son amie, les yeux emplis de curiosité à son tour.

« Et toi Yuri, je serais curieuse de savoir de qui tu seras accompagné ? »

Hanako regarda Yuriko d’un air surpris. Avait-elle oublié l’évènement qui secouait tout Tokyo Gakuen. La Missy adressa un sourire amusé à son amie. Hanako n’était pas très intéressée par les hommes, au contraire d’elle. Son amie disait souvent qu’elle avait le temps pour ses histoires qui font perdre le temps, justement. Yuriko n’était tout à fait du même avis. Pour elle, les hommes étaient une distraction amusante et alléchante. La jeune fille ne refusait pas leur compagnie, mais restait à l’écart des garçons de Tokyo Gakuen.

« - En vérité je n’ai toujours pas de cavalier, tu me connais, moi et la gente masculine sa fait deux. »

Yuriko éclata de rire en entendant la réponse de son amie. Elle s’était attendue à ce qu’elle lui dise qu’elle avait arrêté son choix sur le premier garçon sympa du lycée, ne cherchant pas plus loin. Mais certainement pas à ce qu’elle n’a pas de cavaliers. Hanako était vraiment incompréhensible et imprévisible. Mais c’est ce qu’aimait la Missy. Elle adorait son amie. Elle était une vraie bouffée d’air frais pour la jeune fille. Intérieurement, Yuriko enviait sa vivacité, sa force particulière et sa bonne humeur toujours au beau fixe.

Dans ces moments, Yuriko ne savait pourquoi, mais il lui prenait l’envie de vouloir la prendre dans ses bras. De prendre un peu de sa force joyeuse et sa chaleur communicative. A côté d’elle, la jeune fille se sentait froide et vide.

Yuriko se contenta d’acquiescer gravement à l’affirmation de son amie. Oui, elle connaissait la relation entre Hanako et les hommes. Totalement différente de la sienne.

Le regard d’Hanako changea soudainement. Ses yeux devinrent questionneurs. Elle dévisagea un instant Yuriko qui la laissa faire, attendant tout simplement que son amie formule ses pensées à voix haute. Ce qu’elle ne tarda pas à faire.

« - Et toi Yuri, je serais curieuse de savoir de qui tu seras accompagné ? »

Yuriko garda volontairement le silence pendant quelques secondes qui durent paraitre une éternité à son amie curieuse. La jeune fille aimait s’amuser à torturer Hanako. Elle perdait si vite patience. Encore une de ses caractéristiques. La Missy se perdit dans ses pensées. Les évènements d’il y a quelques jours lui revinrent en mémoire. Elle ne savait pas quel cavalier choisir, et si même elle irait à ce bal. Mais elle ne voulait pas offenser Hitoshi Fukada. Profitant d’une de ses après-midi, la Missy avait flâné dans le centre commercial de Ginza. Observant une robe qu’elle avait trouvée à son goût, elle fut interrompu par le Trésor Shohei Kimura.

A cette pensée, Yuriko se mit à sourire, ses yeux toujours perdu dans le vague, fixant un point imaginaire. Agacé par son comportement, Hanako perdait patience. La jeune fille sortit alors de son mutisme.

« - Hum, je t’aurais bien dit de deviner. Mais je te connais. Non seulement tu ne trouverais pas. Mais en plus, tu t’énerverais. »

Yuriko rit doucement devant le visage renfrogné de son amie. Dans un effet théâtral, la jeune fille inspira bien fort. Hanako la pressa.

« - Mon cavalier, c’est Shohei Kimura. C’est dingue, hein ? »

Hanako ouvrit grand les yeux, et face au visage de son amie, Yuriko éclata à nouveau de rire. Elle était vraiment très expressive. Elle devança pourtant le flot de questions que s’apprêtait à poser son amie.

« - Je l’ai croisé à Ginza, au centre commercial. Enfin, c’est plutôt lui qui m’a vu. T’aimerais bien avoir des détails, hein ? »

Yuriko adressa un clin d’œil provocateur à Hanako. Elle était d’humeur joueuse. Son amie avait réussi à lui faire partir sa colère. La jeune fille se leva et essuya son jean. Puis elle s’étira. Tournant toujours le dos à son amie, elle s’exclama d’un ton joueur.

« - Neee, la course m’a donné faim. Si on allait manger un morceau ? »

Yuriko faisait exprès de ne prononcer mots, histoire de jouer avec la patience de son amie. Ces secondes de silence, paraissait être une si longue éternité, Hanako était si curieuse. La Missy Chizumu prenait un malin plaisir à torturer l’esprit de Hanako, n’étant absolument pas patiente. Soudain, la Missy Yuriko de mit à sourire, ses yeux perdu dans le vague, fixant un point imaginaire. Hanako fronça les sourcils, elle ne supportait plus se comportement et commençait sérieusement à perdre patience. C’est alors que Yuriko sortit de son mutisme.

« - Hum, je t’aurais bien dit de deviner. Mais je te connais. Non seulement tu ne trouverais pas. Mais en plus, tu t’énerverais. »

Hanako fronça de plus belle les sourcils, Yuriko la sous estimait et elle n’aimait pas ça, cette façon de prendre de si grand air à l’égard de ses amies. Yuriko elle, rit doucement devant le visage renfrogné de son amie, puis inspira bien fort. Hanako la pressa.

« - Mon cavalier, c’est Shohei Kimura. C’est dingue, hein ? »

Hanako écarquilla les yeux. Shohei Kimura, le trésor bagarreur et celui qui avait, de plus, installer le jeu des cartes, était le cavalier de la Missy Chizumu ? Hanako voulait plus d’explication, où ? quand ? comment ? Elle voulait lui posé tout plein de questions mais son amie la devança.

« - Je l’ai croisé à Ginza, au centre commercial. Enfin, c’est plutôt lui qui m’a vu. T’aimerais bien avoir des détails, hein ? »

Des détails ? Elle voulait bien plus, elle voulait tout savoir ! Son amie lui adressa un clin d’œil provocateur, qui fit monter la colère à Hanako. Elle n’aimait les attitudes que prenait Yuriko pour la torturer. Mais bon , aujourd’hui, elle semblait plutôt de bonne humeur, alors à quoi beau engendrer une dispute.

« - Neee, la course m’a donné faim. Si on allait manger un morceau ? »

Hanako regardait le dos de son amie, elle jouait donc vraiment avec ses nerfs. La Missy se leva à son tour et se planta devant Chizumu.

« d’accord d’accord mais tu à intérêt à tout me dévoiler et puis de toute façon je ne te laisse pas le choix. »

Hanako sourit à son amie, sourire joyeux qu’elle lui adressait tant souvent, puis l’attrapa par la main la tirant comme pour la suivre. Malgré les tons joueurs que Chizumu employait avec son amie, Hanako ne pouvait la détester.

Yuriko sentait son amie bouillonner intérieurement. Mais elle n’y fit rien. Au contraire, elle restait debout, levant les bras au ciel pour s’étirer. Un léger bruit de satisfaction sortit de la bouche de la Missy. Hanako devait apprendre à être patiente. Elle n’aura pas toujours ce qu’elle veut tout de suite. M’enfin, la cruelle comprenait l’impatience de son amie. Finalement, Hanako ne s’emporta pas. A la place, la jeune fille se planta devant elle, sourire aux lèvres, un de ces sourires que Yuriko aimait lui voir sur les lèvres. Instinctivement, la jeune fille sourit, d’un sourire tendre qui ne lui était pas familier. Hanako était une fille adorable.

« - d’accord d’accord mais tu à intérêt à tout me dévoiler et puis de toute façon je ne te laisse pas le choix. »

Hanako attrapa la main de Yuriko et la tira pour qu’elle la suive. Elle était sa prisonnière. La jeune fille se mit à rire. Le comportement enfantin de son amie l’amusait et l’attendrissait. En les voyant ainsi, on aurait du mal à croire qu’Hanako soit cette jeune fille aux coups de colère mémorables, et que Yuriko soit cette jeune fille cruelle et froide. Les deux jeunes filles prirent de quoi manger et elles marchèrent près du lac, Yuriko devant. Elle observa le décor qu’offrait le lac. On voyait très souvent des enfants jouer autour du lac, des personnes âgées nourrir les oiseaux s’aventurant dans l’eau, ou des joggeurs matinaux.

Yuriko prit une bouchée de son repas chaud et laissa son esprit voguer, oubliant presque la présence de son amie juste derrière elle. Il faut dire que le pas d’Hanako était presque inaudible. La jeune fille n’avait plus ses talons, mais des tennis pour courir. La Missy se remit à penser à sa journée mouvementée au centre commercial, en compagnie du Trésor Shohei Kimura. Une bien étrange journée dans laquelle ils s’étaient tour à tour portée au secours de l’autre. La jeune fille rit doucement. Elle avait aussi découvert une facette du Trésor. A travers ses airs sauvage et inaccessible, le Trésor était quelqu’un d’aussi attendrissant que son amie Hanako.

Yuriko s’arrêta. Hanako, sûrement le nez ailleurs, la percuta et les deux amies faillirent tomber à terre, si Yuriko n’avait pas attrapé la rampe, laissant tomber le reste de son déjeuner. Ses yeux se baissèrent sur son repas gâché et elle fit la mour.

« - J’avais encore faim, moi. »

Se retournant, elle attrapa un morceau du repas, rescapé, de son amie et l’ingurgita. Hanako n’apprécia pas. La jeune fille lui sourit malicieusement. Après tout, c’était son repas qu’elle avait fait tomber. La Missy le ramassa et le jeta à la poubelle. Essuyant ses mains, elle pivota vers son amie impatiente. Elle avait dû se retenir tout du long. Ou alors, Yuriko ne l’avait pas entendu.

« - Bon ! Et si on attaquait la partie qui t’intéresse, ne ? »

Yuriko s’accouda à la rampe. Ses cheveux volant au vent cachaient son visage fin. Ses yeux se noyant dans l’eau du lac, elle regarda devant elle. Par quoi commencer ?

« - Que veux-tu savoir Hanako ? Hum … Tu sais, Shohei n’est pas du tout comme je me l’étais imaginé. Tu me diras, on est tous comme ça, à Tokyo Gakuen. Sauf … Sauf moi, peut-être. »

Ses yeux s’assombrirent. Oui, elle était comme elle le montrait : cruelle, froide, distante, sans cœur.

Voudrais-tu me faire l’honneur d’être ma cavalière pour cette soirée ?

Yuriko sourit timidement. Pourquoi la voix du Trésor lui trottait dans la tête.

Pourquoi t’excusé ?Je trouve que la rose te qualifie vraiment... Tu sais j’aime vraiment ton côté femme dure que tu te donnes en tant que Missy .

Shohei pensait-il que Yuriko se donnait un genre de femme sévère ? S’il savait vraiment que c’était sa véritable nature, que dirait-il ?

Yuriko prit sa main pour reposer son visage, toujours appuyée sur la rampe.

« - Mais je crois qu’il se fait de fausses idées sur moi. Les images de nous que nous façonnons … Nous ne le faisons pas tous. »

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