Après le carnage, place aux soins ... [Ayumu et Hikaru]

Une fois arriver à la résidence Matsuda, Hanako fit monter Ayumu et Hikaru dans sa chambre pour ne pas que les domestiques ne se mêle de quoi que se soit, sachant que si l’un deux serait au courant ses parents le seraient dès leur retour. Alors autant prendre un maximum de précautions et puis sa chambre était sûrement loin d’être petite, elle était assez spacieuse pour pouvoir accueillir au moins 10 personnes.

Pendant que ses deux camarades montaient a l’étage, elle se dirigea vers la salle de bain du ré de chaussé ou ce trouvait une grande pharmacie. Elle prit le nécessaire pour pouvoirs soigner les blessures de Atsukara et monta a son tour dans sa chambre.

Elle sourit a ses deux camarades comme pour les rassurer qu’il n’avait pas à s’inquiété pour leur présence dans la résidence. La Missy s’assit au coté de son sauveur et lui adressa un sourire.

« J’ai emmenée l’essentiel, par contre je ne ta fait pas savoir que sa risque de piquer un peu »

La jeune fille regarda Ayumu et lui fit signe de s’assoir à coté d’elle, peut être un début d’apprentissage pour la « mini Missy » en tout cas Hanako ne voulait pas la laisser de coté et certainement pas ce soir. La plus jeune et elle-même avait vécue une soirée plutôt mouvementer alors il fallait se soutenir.

« Ayu-chan regarde bien comme les garçons peuvent être des chochottes des fois. »

La Missy regarda le garçon en rigolant. Bien sûr, il n’y avait aucune arrière penser derrière sa phrase, juste de l’humour et le garçon semblait l’avoir comprit. Elle prit alors une compresse et l’appuya délicatement sur sa lèvre et au même instant le garçon fit une grimace sous le signe de la douleur et des picotements. Cette grimace fit rire les deux jeunes filles, finalement Hanako avait vue juste et Ayu-chan en était pas du tout étonner.

La Missy attrapa délicatement la main du jeune homme, la désinfecta et l’enroula dans un bandage parfaitement réussi. Elle n’avait jamais exercé dans le domaine des soins et pourtant elle venait de soigner son sauveur sans laisser aucune plaie en vue. Elle colla un petit pansement sur la lèvre de Atsukara en essayant de ne pas lui faire mal et lui sourit.

« voilà j’ai terminer et j’espère que tu n’as pas trop souffert, j’ai essayer de faire de mon mieux pour ne pas te faire mal »

La Missy souriait gracieusement, elle avait elle aussi fait un acte de bonté en cette soirée plutôt moche. Elle ne connaissait le garçon que de vue et n’avait pas apprit a le connaitre mais grace a son intervention lors de l’agression, elle se rendit compte qu’il devait être une personne agréable a côtoyer.

Hana-chan les fit monter elle et le garçon dans sa chambre. Ayumu remarqua ne pas avoir croiser aucun domestiques. Pourtant, elle se trouvait dans la résidence Matsuda, il y en avait forcément. Elle en conclut donc que sa senpai ne devait pas vouloir que leur présence se sache.

La chambre de la missy était étonnamment grande. Elle était très éclairé et décoré avec bon goût, ce n'était pas étonnant. Hanako était descendu chercher de quoi soigner celui qui les avait sauvé et Ayumu se retrouvait donc seule face à cet inconnu. Elle se sentait un peu mal à l'aise. Bien que le jeune homme ait pris ses aises en s'asseyant, elle resta debout, sans un mot, n'osant pas ouvrir la bouche. Plusieurs fois, elle entrouvrit les lèvres pour dire quelque chose ou se présenter mais la vision du garçon si mal en point par leur faute l'empêchait d'aller plus loin. Elle ressemblait vraiment à un poisson, indécise comme elle était.

La porte de la chambre claqua et Ayumu se retourna pour voir que la missy était revenue. Elle s'assit près du garçon et leur adressa un sourire rassurant.

« J’ai emmenée l’essentiel, par contre je ne te fait pas savoir que sa risque de piquer un peu »

Hana-chan lui adressa un regard et lui fit signe de s'assoir à côté d'elle. Dans cette situation, elle était contente de ne pas être laissée à l'écart, la soirée était déjà assez bizarre, elle n'avait pas besoin de se la repasser un détail. Du moins pas maintenant.

« Ayu-chan regarde bien comme les garçons peuvent être des chochottes des fois. »

Hana-chan rigola et Ayumu la suivit en souriant. Ce n'était pas méchant, elle avait plutôt l'air de dire ça pour détendre l'atmosphère. Cela avait réussi et de plus, on ne pouvait pas dire qu'Hanako avait menti. La jeune fille avait eu plusieurs fois l'occasion de s'en rendre compte, notamment avec son grand-frère et cela l'amusait beaucoup. Le garçon aussi avait l'air de l'avoir pris au second degré. Un peu d'humour ne faisait pas de mal et Ayumu étaient ravie de constater qu'ils en étaient dotés.

Hana-chan prit une compresse et appuya avec douceur sur la lèvre du jeune homme. La jeune fille n'en perdait pas une miette, elle était au première loge. Ce n'est pas qu'elle aimait voir les gens blessés, non, c'est juste qu'elle voulait apprendre au cas où elle se retrouverait un jour à la place de sa senpai. Le jeune homme fit une petite grimace et les deux jeunes filles éclatèrent de rire. La première année était amusé de voir quelqu'un qui avait l'air aussi viril montrer un peu de sa faiblesse. Après tout, ils étaient bien comme tout le monde et la jeune fille ne comprenait pas pourquoi les hommes détestait tant montrer leur faiblesse. Pour elle, ce n'était pas une honte mais au contraire une preuve de courage.
Hana-chan prit la main du garçon entre les siennes, la désinfecta puis l'enroula dans un bandage. Il était parfait, ni trop serré ni trop relâché. Elle l'avait vraiment bien soigné et Ayumu se demanda si elle aurait était capable de faire de même. Probablement pas...En vérité, elle avait encore beaucoup de choses à apprendre. Hanako colla un petit pansement sur la lèvre du lycéen.

« voilà j’ai terminer et j’espère que tu n’as pas trop souffert, j’ai essayer de faire de mon mieux pour ne pas te faire mal »

Hanako était bien digne d'être une missy, elle trouvait toujours le moyen de faire quelque chose pour les autres. Ayumu se sentit un peu coupable de n'être capable de rien à part causer des ennuis à son entourage. Elle fixait le jeune homme. Bien qu'il soit apparemment une connaissance d'Hana-chan, il lui était complètement inconnu et elle se demandait qu'elle genre de personne il pouvait être. En tout cas, après leur sauvetage miracle, elle ne pouvait douter qu'il était quelqu'un de bien.

Les trois élèves gagnèrent enfin la résidence de Hanako. Comme Hikaru s'y attendait, la maison de la Missy était plutôt immense, mais pourtant dépourvue de domestiques à ce qu'il semblait. Le jeune homme pensa qu'il était de toute évidence bien préférable que l'histoire ne s'ébruite pas. La plus jeune fille et lui montèrent dans la chambre spacieuse de Hanako tandis que celle-ci s'était éclipée. Le jeune homme resta quelques temps debout à contempler la grande pièce, puis prit ses aises en s'installant dans un fauteuil ne demandant qu'à accueillir amis et invités. Le garçon observa distraitement la jeune fille qui restait debout. Il lui arrivait parfois d'ouvrir puis de refermer la bouche, comme si elle ne savait quoi dire. Cela fit sourire le brun qui tourna son regard vers Hanako lorsque celle-ci entra dans la pièce, son matèriel de soin en main.

- J’ai emmené l’essentiel, par contre je ne te fait pas savoir que sa risque de piquer un peu.

Qui disait blessures disait également soins, chose qu'Hikaru n'appréciait pas vraiment comme la plupart des garçons. D'ailleurs, la main qui avait frappé les agresseurs le lancait serieusement. La jeune fille s'assit puis incita Hikaru à la rejoindre. Celui-ci s'éxécuta sans broncher, tandis que Hanako se mit à plaisanter :

- Ayu-chan regarde bien comme les garçons peuvent être des chochottes des fois.

Hikaru dissimula un sourire à cette réplique. Le jeune homme avait sauvé les deux élèves de leurs agresseurs, et c'était lui qui contre toute attente, se retrouvait à se faire soigner par la Missy. Alors qu'il s'apprêtait à répliquer gentimment à cette plaisanterie, la jeune fille lui posa une compresse sur la lèvre, le dissuadant de rajouter quoi que ce soit. Et en effet, la solution le piqua, lui tirant une grimace. Les deux filles rièrent, sous les yeux indignés mais compatissants du jeune homme. Du coin de l'oeil, Hikaru remarqua que la plus jeune, Ayumu de son nom semblait-il, observait Hanako le soigner avec attention, voire admiration. Cette relation de maître-élève laissait Hikaru perplexe, leur attachement étant bien plus proche de celui de deux soeurs. Finalement, le garçon se laissa faire et Hanako termina ses soins.

- Voilà j’ai terminé et j’espère que tu n’as pas trop souffert, j’ai essayé de faire de mon mieux pour ne pas te faire mal.

Hormis ce génant piquotement à la lèvre, la douceur dont avait fait preuve la Missy avait éclipsé les douleurs. Pensif, Hikaru observa sa main bandée à la perfection et dit :

- Merci, je vais bien. Alors, comment ces gars-là vous sont-ils tombés dessus? Deux filles seules dans des ruelles pareilles à cette heure de la soirée... c'est risqué.

Alors qu'il attendait une réponse des jeunes filles, une douleur se réveilla dans le torse du garçon. Perplexe, Hikaru se demanda quelques instants qu'elle était la source de cet violent mal, puisqu'il n'avait pas reçu de coup ici. Instinctivement, le beau brun porta une main à l'endroit précis, et respira prodondémment. Il manqua de grimacer de douleur mais se retint de justesse, ne souhaitant pas alerter ses interlocutrices. Il les avait suffisament dérangé comme cela. Des bouffées de chaleur partant du haut de son corps gagnèrent sa tête et Hikaru serra fermement le tissu de la surface sur laquelle ils étaient assis de ses mains devenues moites. Son esprit formula bon nombre de questions en l'espace d'un éclair, et le garçon en arriva à une sombre conclusion.

* Des années que je n'ai pas eu ce problème... Je ne comprends pas. *

En effet la maladie du sang dont le jeune homme était atteint avait disparu depuis plusieurs années, ne laissant que d'infimes traces. Hikaru n'eu pas à chercher bien longtemps la cause de ce soudain réveil : la bagarre et les blessures qu'il avait reçu expliquaient sûrement cela. Les yeux perdus dans le vague, il pensa :

* Je n'en ai plus pour longtemps... Je ne dois pas m'attarder ici. *

Les crises fréquentes que sa maladie engendrait ne lui permettaient pas de sortir. En fait, cela le conduisait presque toujours à passer plusieurs jours sans bouger, simplement soigné avec du repos et divers traitements. A présent, le sang bourdonnait à ses oreilles, lui infligeant un terrible mal de tête. Hikaru leva ses yeux ténébreux vers Hanako dans l'attente d'une réponse.

Atsukara observa le bandage que Hanako venait de confectionné. Elle n’était pas très douée mais à le voir faire on aurait cru que le garçon trouvait le bandage parfait. La Missy n’était par fière de voir dans l’état où le garçon s’était mit pour la sauver, elle et Ayu-chan.

« Merci, je vais bien. Alors, comment ces gars-là vous sont-ils tombés dessus? Deux filles seules dans des ruelles pareilles à cette heure de la soirée... c'est risqué. »

La Missy leva la tête dans sa direction. Voilà une question qui se trouvait gênante. Comment pourrait-elle lui expliquer leur présence ici. Les quartiers de ce genre n’était pas fait pour ce genre de jeune fille et surtout que leur présence là bas pourrait prêter a confusion. Mais lui dire qu’elles s’étaient égarées était encore plus ridicule pour la Missy. Se perdre dans la propre ville où on habitait, n’était vraiment pas commun. Elle pourrait vraiment passer pour une idiote.

Lorsqu’elle voulu répondre au garçon, elle observa en lui un drôle de comportement. Le garçon semblait avoir mal quelque part. Hanako observa toutes les blessures qu’il s’était infligé mais elle n’en trouva aucune de libre. Elle s’inquiéta lorsqu’elle vue que le lycéen porta une main sur son torse et inspira profondément. Le garçon resserra ensuite sa main sur le tissu de la banquette où il était assis. Hanako fronça les sourcils au même instant, il n’était pas dans état normal, ce qui l’alerta immédiatement.

Ses yeux se perdirent dans le vide. Ayu-chan elle semblait avoir remarquée l’air étrange du garçon et surtout celui de son ainée. Puis Atsukara lança un regard ténébreux à Hanako. Celle-ci ne comprit pas immédiatement sa signification, trop inquiété par la situation. Elle se remémora alors les paroles du garçon et se souvint de sa question. Cependant Hanako n’avait pas de temps a perdre la dessus. Le garçon commençait au suer, la chaleur avait du lui monter a tête.

Voyant que la Missy ne répondait pas, le garçon se leva, d’une rapidité hors du commun mais à peine il fut un pas qui lui tomba directement dans les bras. Hanako avait juste eu le temps de le rattraper. Des tremblements venaient faire place à ses mouvements. La demoiselle s’affola, la sueur commençait à inonder son front et ses yeux étaient vides d’expressions.

Cela lui rappela immédiatement sa rencontre avec Tsubasa. Lui avait été atteint d’une leucémie et pour calmer ses trembles elle avait secoué ses main dans les siennes.

La demoiselle fut alors de même avec Atsukara. Elle prit alors ses mains dans les siennes et commença a faire des mouvement afin de calmer les tremblement. Elle fut cela pendant au moins 5 bonnes minutes main en vain. Elle regarda alors Ayu-chan.

« Ayu-chan aide moi a le mettre sur le lit sinon sa pourrait s'aggraver »

La plus jeune s’exécuta et toute deux le portèrent jusqu’au lit. Hanako le passa sous la couette pour qu’il ne prenne pas froid à cause de sa transpiration qui ne stoppait pas. La Missy réfléchissait. Il fallait une solution a ce problème.

« Ayumu je te le confie »

Sur le visage de Ayu-chan s’afficha de la gêne. La Missy prit alors les mains de la jeune fille dans les sienne et la regarda droit dans les yeux.

« J’ai confiance en toi je sais que tu peux le faire »

Elle lui sourit et sortit de la chambre presque au même moment, laissant la plus jeune avec le garçon qui commençait a agoniser mais qui était malgré lui toujours conscient.

La demoiselle dévala les escalier a toute vitesse se dirigeant vers la cuisine. Pendant tout le trajet, elle n’avait croisé aucun domestique.

*Mais où sont-ils passé encore !*

Elle arriva devant la porte de la cuisine et l’ouvra violement. Elle était essoufflée et tout les regards se retournèrent vers elle. La jeune fille avait confiance en ses domestiques même si certaines fois lui pouvait lui sortir par les yeux, à ce moment précis elle avait besoin de leur aide.

« J’ai besoin de vous ! »
« Matsuda-san ! que se passe-t-il ? »
« Michi préparé un bassine d’eau tiède et une serviette et montez dans ma chambre avec moi »
« très bien ! »
« Ecoutez moi bien, dans ma chambre se trouve un garçon gravement blessé et il est entrain de faire une crise. Gardez cela pour vous, que cela ne sorte jamais de cette pièce. J’ai confiance en vous et il faut en aucun cas que mes parents découvre cela »

La domestique partie avec la Missy en direction de la chambre. La domestique regarda la demoiselle qui semblait terriblement affolé. Elles entrèrent dans la pièce où se trouvaient les deux autres jeune gens. Hanako se dirigea instinctivement vers le jeune homme qui était toujours conscient. Elle passa une main sur son front et la fit glisser vers l’arrière afin de tiré se cheveux en arrière. La domestique pressa la serviette qui se trouvait dans la bassine, la plia et la posa délicatement dans sur le front du jeune homme.

La jeune fille le fixait avec ses yeux inquiet mais doux. Le visage du garçon se tourna vers elle et pour lui signaler sa présence elle lui sourit. Elle épongea son front avec la serviette et la rinçait plusieurs fois dans toutes les 5 minutes qui passaient.

« Matsuda-san que c’est il passé ? »

Elle ne retourna pas son regard vers la domestique, étant trop engouffrer dans celui du mal en point. Elle s’y perdait.

« Ayu-chan es ce que je peux te laisser expliquer ? »

Le temps n’était pas aux explications et n’était pas en états d’en donner. Toujours en fixant le garçon elle prononça une phrase qu’elle ne prononça sans faire attention.

« Ne t’en fait pas Atsukara, je te laisserais pas mourir ici, tu peux en être certains. »

La chaleur gagnait de plus en plus le corps d'Hikaru, qui avait l'impression de perdre toutes ses forces. Il ferma les yeux et tenta de se calmer. Cela se révéla cependant impossible. Pendant une crise, le principal problème était que Hikaru n'avait plus la maîtise de son corps... Fait qui se confirma lorsque le jeune homme, en tentant de se lever, tomba dans les bras de Hanako. Les yeux fermés, Hikaru était à présent vide de toute énergie. Des tremblements venaient s'ajouter à la sueur ruisselant sur son front. Le beau brun sentit des mains s'emparer des siennes puis les frictionner énergiquement. Bien entendu, cela ne fit rien, même si la chose était bien tentée. Finalement, Hikaru retira ses mains de celles d'Hanako avec un faible murmure :

- Arrête...

C'était inutile et il le savait. Hikaru ne supportait pas cet état d'extrême faiblesse devant les autres, mais son état de santé était bien trop grave pour qu'il se préoccupe de son image. La voix d'Hanako, lointaine alors que la jeune fille n'était qu'à quelques centimètres de lui, parvint à ses oreilles. Sans force, le jeune homme se laissa porter sur le lit où il s'effondra radicalement. S'il avait été plus en état de réfléchir, sans doute se serait-il demandé ce que les filles pouvaient bien comprendre à ce moment, à savoir... rien. Il était tombé, d'un coup, comme sans vie, dans cet état d'extrême fatigue. Après quelques secondes, Hikaru qui avait toujours les yeux clos, sentit qu'on rabattait une couette sur lui. Il aggripa un pan de la main et le serra comme s'il voulait y laisser le dernier soupcon d'energie qu'il lui restait. Au milieu de cette agitation, la voix d'Hanako retentit une nouvelle fois, loin...

- Ayumu je te le confie.

Hikaru ne comprenait pas et ne cherchait pas à comprendre. La seule chose qui lui importait était sa douleur, et il concentrait les dernières forces qu'il lui restait à la combattre. Jamais il n'avait eu de crise aussi violente... Après tant d'années, la violence de celle-ci l'avait surprit sans qu'il s'y attende. Une porte claqua, laissant penser que le jeune homme était désormais seul avec Ayumu. Celle-ci était d'ailleurs silencieuse, sans doute trop préoccupée à chercher quoi faire. Hikaru ouvrit sensiblement la bouche et respira une grande bouffée d'air qui vint envahir ses poumons en feu. La sueur continuait de perler sur son corps tandis que sa tête le lançait toujours violemment, par coups brusques. Hikaru avait desormais la bouche entre-ouverte, chose qui le rassurait et lui permettait de reprendre le dessus sur les secousses s'emparant de son être. Son seul souffle saccadé venait troubler le silence lourd.
Après un moment, la porte s'ouvrit sur Hanako et d'autres personnes. Le jeune homme sentit une main douce se psoer sur ron front pour dégagner ses cheveux. Hanako. Une autre main vint lui appliquer un linge mouillé sur son front brûlant. Cela eu le don de calmer quelque peu sa respiration brusque, qui se fit plus calme et regulière. Les voix continuaient de raisonner dans sa tête, sans qu'il cherche à comprendre ce qu'elles disaient. Une phrase retint cependant son attention :

- Ne t’en fait pas Atsukara, je te laisserais pas mourir ici, tu peux en être certain.

Cette simple réplique aurait pu arracher un geste de surprise au jeune homme s'il en avait eu la force. Au lieu de cela, ses yeux s'ouvrirent simplement, jusqu'à se poser sur la Missy se tenant près de lui. Aucun sourire, plus aucune trace de lueur dans les yeux... Hikaru semblait comme éteint. Après un regard appuyé sur la jeune fille, il ferma les yeux à nouveau. Sa respiration se calmait peu à peu et ses bouffées de chaleur commencaient à s'apaiser. Apès un moment, le brun se permit un geste sans vraiment en avoir conscience. Il chercha la main de Hanako et s'en empara avant de la serrer dans la sienne, comme pour y prendre la force nécéssaire pour guérir, mais aussi... pour la remercier.

Le garçon observa quelques instants son bandage et répondit simplement :

« Merci, je vais bien. Alors, comment ces gars-là vous sont-ils tombés dessus? Deux filles seules dans des ruelles pareilles à cette heure de la soirée... c'est risqué. »

Ayumu vu la missy relever sa tête vers lui et exprimer un petit sourire gênée. La jeune fille comprit ce qu'il se passait : comment expliquer qu'elle s'étaient perdue ? Elles allaient passer pour des imbéciles. Mais elles ne pouvaient pas non plus lui faire croire qu'elle s'y trouvaient en toute connaissance de cause...

Au moment où Hanako semblait vouloir répondre, le jeune homme commença à grimacer et posa sa main sur sur ventre. Il inspirait profondément mais cela lui semblait difficile. Il empoigna le tissu sur lequel il était assis, il avait vraiment l'air de souffrir. Hanako fronça les sourcils et Ayumu compris qu'il se passait quelque chose de plus grave que ce qu'elle pensait. La missy avait soignée toutes ses blessures, son mal venait donc d'ailleurs. Le garçon lança un regard ténébreux à sa senpai mais elle n'en compris pas la signification.

Soudain, il commença à suer à grosses gouttes. Il se leva rapidement et se dirigea vers la sortie. Du moins il essaya car il tomba presque immédiatement dans les bras d'Hanako qui réussit à le rattraper de justesse. Elle aussi semblait commencer à paniquer, la sueur perlait sur son front, et cela inquiéta encore plus la jeune fille. Que faire dans une telle situation ? Soudain, contre toutes attentes, Hanako commença à faire des mouvement avec les mains du lycéen pour essayer de le calmer. Celui-ci semblait vide d'énergie et commença à trembler. Voyant que les gestes d'Hana-chan n'avait aucun effet, il murmura en un souffle :

"- Arrête..."

Il avait les yeux désormais clos et Hana-chan se tourna vers elle :

"_Ayu-chan aide moi a le mettre sur le lit sinon sa pourrait s'aggraver "

Elle se leva d'un bond et s'exécuta. Elles le déposèrent sur le lit d'Hana-chan et le recouvrirent d'une couette épaisse. Soudain, elle se retourna vers la première année et lui dit d'un air des plus sérieux :

« Ayumu je te le confie »

La jeune fille cessa de respirer quelques secondes. Lorsqu'elle se reprit, Hana-chan prit ses mains dans les siennes et planta son regard dans le sien :

« J’ai confiance en toi je sais que tu peux le faire »

Elle lui sourit et sortit immédiatement de la chambre, la laissant seule avec le jeune homme. Elle l'entendit dévaler l'escalier. Ayumu était totalement tétanisée. Mais le garçon à ses côtés, agonisant, la rappela à l'ordre.

*Yosh ! Tu peux le faire, Hana-chan compte sur toi et ce garçon a besoin de ton aide *

Il suait vraiment beaucoup et il n'allait pas tarder à tremper l'oreiller sur lequel sa tête reposait. Elle alla chercher son mouchoir blanc dans son sac et revint éponger son front. Heureusement, il était assez épais et ne fut pas inutile. Il ouvrit un peu la bouche mais respirer lui semblait douloureux. Le silence pesait, seul le faible souffle du garçon le troublait. Elle aurait voulue le rassurer mais elle préférait se concentrer sur sa tache.

Après un moment qui lui sembla interminable, Hanako revint enfin, accompagnée d'une domestique. Elle se dirigea immédiatement vers le garçon et ramena ses cheveux en arrière pour lui dégager le front qui était à nouveau plein de sueur. La domestique essora la serviette au dessus de la bassine qu'elle avait ramenée et la posa délicatement sur le front du jeune homme. Pendant au moins 5 bonnes minutes, Hanako épongea le front du garçon, tout en essorant régulièrement la serviette. La domestique qui semblait ne rien comprendre se fit entendre :

« Matsuda-san que c’est il passé ? »

Elle ne se retourna même pas, trop occupée à ce qu'elle faisait.

« Ayu-chan es ce que je peux te laisser expliquer ? »

La jeune fille acquiesça. Elle se sentait vraiment perdue par la situation mais l'heure n'était pas au relâchement, la vie du garçon en dépendait sûrement. Cette idée fut appuyée par la missy qui prononça :

« Ne t’en fait pas Atsukara, je te laisserais pas mourir ici, tu peux en être certains. »

Ayumu se retourna enfin vers la domestique qui attendait sa réponse et entreprit de lui faire un mini résumé en passant les détails :

"_C'est un élève de Tokyo Gakuen. On l'a rencontré dans la rue et comme il était blessé, on l'a ramené ici pour le soigner. D'un coup il s'est mis à avoir des spasmes et à suer à grosses gouttes, il est tellement épuisé qu'il ne tient même plus sur ses jambes."

Sa voix était posée, elle se voulait calme pour se faire comprendre. La domestique eut un regard effrayée mais ne se déroba pas pour autant.

"_Je vais appeler l'hôpital"

A ces mots, elle redescendit en hâte. Ayumu retourna auprès du garçon, toujours épaulé d'Hanako. Elle remarqua qu'il avait pris sa main dans la sienne. Cela redonna un peu de courage à la mini missy : elles devaient sauver la vie de celui qui avaient sauvé la leur.

Ayumu était inutile et ne savait quoi faire. Elle jetait sans cesse des regards vers la porte de la chambre dans l'espoir de voir réapparaître la domestique qui était sensé rapporter du secours.

La Missy regardait le garçon. Ses yeux était clos, cherchant certainement une façon de se calmer ou alors une façon d’exprimer son manque d’énergie. Cependant, celui-ci semblait chercher quelque chose. Hanako se crispa lorsqu’elle sentit un touché humide venant de sa main gauche. Elle observa son membre, lorsqu’elle vit la main d’Atsukara s’emparer de la sienne. La Missy resta pendant quelques secondes sans rien faire, trop éberluer par se qui ce qui se déroulait et ouvrit la bouche sans en avoir conscience.

« Hikaru ? »

La stupéfaction de l’action lui avait fait perdre la raison et par mégarde elle appela le garçon par son simple prénom. Cela était la première fois, dans la vie de la demoiselle, qu’une chose comme celle-ci se produisait. Jamais un autre garçon que son frère ne lui avait tenue la main, ce qui la gênait un peu. Néanmoins, ce geste la toucha. La jeune fille ne s’attendait pas a cela de la part du jeune garçon et cela ne faisait qu’attendrir encore plus la demoiselle à l’égard d’Atsukara. Elle resserra alors la paume de sa main contre celle du garçon. Les deux mains étaient à présent unies. On pourrait croire que le garçon essayait de puiser de l’énergie à travers la main de la jeune fille, ce qui embarrassa car cela ne pouvait être possible.

Hanako avait tellement été prit dans ses pensée qu’elle en oublia les deux autres personnes présente. Elle lâcha du regard le garçon pour enfin le posé sur la domestique et son amie. Aussitôt qu’Ayu-chan eut fini de narré les explications à la domestique, que cette dernière prit une décision à elle toute seule.

« Je vais appeler l’hôpital »

Hanako écarquilla les yeux. A leur habitude, ses domestiques ne prennait jamais de décision sans l’accord de leur maitre. La Missy fronça un instant les sourcils mais pensa ensuite que si elle faisait cela c’était pour le bien du garçon. Cependant, la main qui tenait la sienne se resserra comme pour signaler un refus, une aide. Le jeune homme avait certainement du entendre la conversation et devait être contre cette histoire.

Hanako releva la tête mais la domestique avait déjà disparu. Ayu-chan se tenait debout au pied du lit, ne sachant pas quoi faire. Malgré tout les efforts du monde, même la Missy n’était plus en mesure de rétablir la situation.

Elle serra à son tour la main du garçon. Elle voulait lui transmettre sa force en la serrant plus fortement. Bien que la magie n’existe pas, c’était la seule chose qu’elle pouvait se permettre de faire à présent. La demoiselle lui avait promis qu’elle ne l’abandonnerait pas et qu’elle ne le laisserait surtout pas mourir.

Les pas de la domestique qui remontait les escaliers se firent entendre comme si les bruits venaient de la pièce. Elle courrait. Hanako dirigea se tête vers la porte lorsque celle-ci s’ouvra violement.

« Matsuda-san aucun hôpital n’a pas de place de libre, tous sont pleins »

Le visage de la jeune fille se figea. Pourquoi fallait-il que les hôpitaux soit remplit maintenant, Hanako n’avait plus assez de connaissance pour pouvoir aider le jeune homme mal en point. Sa main qui tenait la sienne, elle ne voulait pas l’abandonner mais la Missy commençait à perdre espoirs. La seule chose qui restait à faire était d’attendre. Attendre que tout cela passe.

L’ainée fit signe a la plus jeune de prendre place dans le fauteuil et demanda a la domestique de sortir. Ils se retrouvèrent à nouveau tout les trois seul. Ayu-chan semblait tétaniser par l’aspect du garçon. Hanako lui fit un sourire rassurant et plein d’amour. Elle trouvait que sa protéger avait été très courageuse et surtout très utile. La Missy avait placée toute sa confiance en la plus jeune et a ce moment précis elle pensa qu’elle avait bien fait. Cette jeune fille allait devenir une incroyable personne plus tard, raison de plus pour qu’elle prenne la suite de Hanako au lycée en tant que futur Missy.

« Ayumu… repose toi tu en a besoin, tu verrais les cernes que tu as-tu prendrais peur »

La Missy ne put s’empêcher de rajouter une pointe d’humour a sa phrase et de rire. La situation était vraiment déplorable mais rire était l’un des remèdes les plus efficaces pour ne pas perdre espoirs. La plus jeune lui demanda si elle pourrait se débrouiller seule et elle lui répondit que oui. Après tout il n’y avait plus grand-chose à faire. Ayu-chan ferma alors les yeux et quelques minutes plus tard on pouvait constater qu’elle était plongée dans un grand sommeil.

La demoiselle regarda alors de nouveau le malade. Lui ne semblait pas endormit parmi ses nombreuse petites grimaces qui pouvaient s’affiché sur son visage. Hanako sentit le désespoir monté en elle, ce qui laissa échapper une larme de ses yeux qui tomba directement sur la main du garçon. Elle essuya ses yeux d’un revers de la main espérant que le garçon ne l’ait pas remarqué. Ce n’était pas le moment de pleurer, elle ne voulait pas montrer sa faiblesse et surtout pas maintenant. Cependant les larmes furent de plus en dure plus dure à retenir et finirent par inondées les joues de la jeune fille qui perdait le peu d’espoir qui lui restait. Elle ne pouvait pas retenir un trop plein d’émotion, et cette soirée en avait été remplit. La joie, la colère et la peur, tout cela était a présent mélanger et serrait le cœur de la demoiselle qui attendait, attendait que le garçon se sente mieux. Elle regrettait. Il s’était mit dans un état pitoyable pour les sauver, pourquoi ?

Elle fixa Ayumu, celle-ci semblait rêver. Hanako se demanda pourquoi elle avait entrainée son amie qui lui était tellement importante dans des ruelles pareilles. Trop de question vinrent envahir sa tête et ne faisait qu’engendrer ses pleures encore plus grand. La Missy était a présent désespérer.

Tandis que ses douleurs au torse se calmaient peu à peu, Hikaru semblait retrouver une respiration à peu près normale. Plus tôt, lorsqu'il avait entendu Hanako l'apeller par son seul prénom, le jeune homme n'avait pas été en mesure de réagir. A vrai dire, qu'on lui ai dit n'importe quoi à ce moment, il n'aurait rien pu faire... Au bout de quelques temps, son visage pâle avait commencé à se tranquiliser.
Peut-être cela avait été également l'effet de la pression que la main de la Missy exercait sur la sienne. Hikaru ne lachait pas sa main. Non. Il semblait s'y accrocher comme à sa vie, comme à la seule lueur d'espoir qui substituait. Lorsqu' un domestique avait parlé d'appeler l'hopital, le jeune homme avait tout de suite sérré plus fort la main d'Hanako, cherchant à lui faire comprendre qu'il ne le souhaitait pas. Il s'en sortirait. Peu importe la souffrance, il n'aurait pas besoin de cela. Et alerter sa mère, seule chez eux, l'insupportait : il ne voulait surtout pas l'inquiéter.
Après un moment, la porte claqua et cette fois, ce fut une voix parfaitement audible qui atteignit Hikaru :

- Matsuda-san aucun hôpital n’a pas de place de libre, tous sont pleins.

Hikaru aurait aimé soupirer de soulagement mais ce fut une grimace qui prit la place sur ses lèvres. Cependant, le jeune homme semblait se sentir plus vivant, en " meilleure " forme que quelques minutes plus tôt. La crise semblait toucher à sa fin.
Son visage s'apaisa de nouveau et l'on aurait même pu croire que le brun dormait, si quelques tremblements ne venaient pas se glisser sur sa peau, de temps à autres. Au bout de nouvelles minutes et alors que le jeune garçon ne souffrait plus de ses précédents spasmes, il sentit un liquide chaud frôler la peau fine de sa main. Au départ, il n'y prêta pas attention, mais un bruit presque inaudible le fit finalement ouvrir les yeux. Hanako pleurait. Lentement, Hikaru fit glisser ses yeux sur le visage de la jeune fille qui paraissait désépérée. Le jeune homme détéstait voir les pleurs des gens. De plus il ne s'agissait pas de n'importe quelle personne. Hanako Matsuda, la Missy... une fille qu'il n'avait croisé qu'une fois mais qu'il avait toujours pensé insensible et froide.Tellement qu'elle pleurait desormais devant lui, lui qu'elle ne connaissait que depuis quelques heures... Hikaru esquissa un faible sourire et, lentement, lacha la main de la jeune fille pour lui toucher la joue du bout des doigts. Par ce geste, il esperait attirer son regard.
Le beau brun esquissa un faible sourire avant de s'emparer de nouveau de la main de la Missy.

- Ca va aller, chuchota-t-il d'une voix fatiguée.

Hikaru porta son autre main à son front. La chaleur persistait mais l'effet du linge humide avait aidé à faire quelque peu chuter sa température brûlante. Finalement, le jeune homme porta ses yeux de Hanako jusqu'à Ayumu, sa complice, et ajouta d'une voix plus mesurée, mais toujours basse :

- Merci.

Au bout de quelques nouvelles minutes, les tremblements avaient cessés. Hikaru tenta de se redresser doucement, et s'appuya sur ses deux coudes. Il prit une profonde inspiration pour se remettre les idées d'aplomb tandis que ses yeux faisaient le tour de la pièce. Les filles semblaient dans tous leurs états. Le visage du jeune homme s'assombrit : il était désolé de les avoir inquiété. Le garçon repoussa avec lenteur la couette dans laquelle il s'était emmitouflé un bon moment. Il était infiniment reconaissant aux deux jeunes filles de l'avoir aidé et surtout, de ne pas lui avoir posé de questions sur cette crise. Après un sourire pour chacune d'elle, il planta ses yeux acajou dans le regard de la Missy, qui avait du mal à cesser ses larmes. D'un haussement de sourcil, il tenta de lui faire comprendre de ne pas s'inquieter davantage. Il était bien vivant, et sa vie n'avait de toute évidence aucun intêret pour celle de la jeune fille. Même s'il avait toujours pensé qu'une rechute dans sa maladie était toujours possible, il ne s'y était pas attendu. Et Hikaru savait bien que le pire était à venir. Le tout était de ne pas se morfondre en déséspoir. Il ferait ce qu'il avait à faire, tout en sachant bien qu'une crise comme celle-ci le tuerait sûrement un jour ou l'autre. Mais ce n'était pas pour tout de suite, et le garçon le sentait comme son coeur battant eperduemment dans sa poitrine.

Ayumu vit Hanako serrer plus fortement la main du malade et entendit les pas de la domestique se rapprocher de plus en plus. Celle-ci ouvrit violemment la porte de la chambre et entra en courant. Essoufflée, elle annonça la nouvelle :

« Matsuda-san aucun hôpital n’a pas de place de libre, tous sont pleins »

Ayumu était consternée et n'était pas la seule, à en juger par le regard figée de sa senpai. Pourquoi maintenant ? La malchance les poursuivait ou quoi ?

Elle tremblait légèrement, à vrai dire, elle était dans un tel état qu'on aurait pu croire que son âme avait quitté son corps. Un cauchemar...La vision du jeune homme agonisant lui glaçait le sang. Elle n'osait imaginer sa souffrance. Hanako lui fit signe de s'assoir dans le fauteuil disposé à quelques mètre du lit et la servante quitta la chambre, les laissant seul tous les trois dans un silence seulement troublé par la respiration haletante du garçon. Elle s'y assit et sentit ses jambes se relâcher. Elle se sentit coupable de se sentir un peu soulagée au niveau de son corps alors que le lycéen en face d'elle était dans un état si lamentable.

« Ayumu… repose toi tu en a besoin, tu verrais les cernes que tu as-tu prendrais peur »

Elle rigola un peu et Ayumu sourit. Un peu d'humour ne faisait pas de mal dans une situation si pathétique et la jeune fille lui était vraiment reconnaissante de prendre sur elle pour qu'elle se repose. Elle ferma les yeux et se sentit tomber dans un sommeil quelque peu agité.

Un quartier sombre, des cris, une femme cours, poursuivit par un homme à main armé. Il lève son pistolet vers la jeune femme, toujours fuyante. Il tire, elle s'écroule. Une mare de sang jaillit de son crâne et tapisse le sol. L'homme se rapproche de la femme. Il la retourne d'un geste brusque. La scène se rapproche du visage de la femme abattue. "Hana-chan !"

La mini missy redevint consciente. Elle se savait dans un état second grâce à ces images que son subconscient lui envoyait, comme pour l'empêcher de revenir à la terrible réalité. Elles s'exprimaient par intermittence : un homme qui cours dans un couloir sombre, haletant ; des bisounours qui se battent, ... Lorsqu'elle ne "rêvait" pas, elle était consciente de se qui se passait autour d'elle mais elle n'ouvrait pas les yeux de peur de ne pouvoir retomber dans cet état de demi-conscience. Lors d'un de ces moments, elle entendit quelqu'un renifler, comme si cette personne pleurait. Elle entendit ensuite une voix, presqu'un murmure :

- Ca va aller

Ayumu ouvrit les yeux. Revenant peu à peu à la réalité, elle comprit que la personne qui pleurait était Hana-chan et la vision de ses joues mouillées le lui confirma. Le garçon, tourna ses yeux vers elle, comme s'il avait deviné qu'elle s'était réveillée.

- Merci.

Ayumu sourit. Il avait l'air un peu moins transpirant mais ce n'était peut-être qu'une illusion car il tremblait toujours. Il tenait toujours dans sa main celle d'Hanako. La jeune fille ne referma pas ses yeux, de peur de se rendormir. Elle se redressa sur son fauteuil. Finalement, ses rêves étaient trop effrayants et elle préférait encore être là pour constater l'évolution de la situation de ses propres yeux.

Quelques minutes plus tard, les tremblements du jeune hommes se firent plus rare et cessèrent. Il tenta de se redresser en s'appuyant sur ses coudes. Il prit une grande bouffée d'air et regarda tout autour de lui. Ayumu l'observait. Il avait l'air un peu moins pâle et le fait qu'il se soit redresser était bon signe mais elle restait tout de même sur ses gardes. Les larmes d'Hanako n'avaient pas cessées d'envahir ses yeux. Le garçon repoussa la couette dont elles l'avaient recouverte et adressa un sourire à chacune d'elle, sûrement pour les remercier. Il planta son regard dans celui de la missy et haussa un peu les sourcils. Il avait l'air d'aller mieux, il reprenait même des couleurs et sa respiration se faisait plus lente.

La jeune fille se permit alors de se sentir soulagée et les larmes lui vinrent aux yeux également, sous la pression. Elle essaya de les contenir mais elle ne pouvait pas. Elle lança un regard à Hanako et essuya ses larmes du revers de sa manche pour lui montrer que tout avait l'air d'aller bien et qu'elle devait pouvoir se relâcher elle aussi. La première année était vraiment admirative de la manière dont sa senpai avait réussi à garder son sang froid et elle n'en revenait toujours pas qu'elle lui ait fait confiance. Elle était heureuse d'avoir put être à la hauteur de ses attentes.

Les larmes de Hanako ruisselait le long de ses joues et atterrissait sur la main du garçon. La demoiselle s’était pourtant juré de ne jamais pleurer en présence de personnes venant de Tokyo Gakuen, son rôle de Missy ne lui permettait pas. Cependant, Hanako ne savait pas retenir ses émotions, quand le vase de larmes était trop plein, il ne pouvait s’empêcher de se vider contre toutes attentes de la jeune fille. Elle était ainsi, se permettant de pleurer a chaude larme lorsqu’elle n’en pouvait plus. Le garçon devait certainement prendre cela pour de l’affolement ou alors de la pitié mais étrangement Hanako ressentait le besoin de ne pas le laisser mourir. Bien qu’elle ne l’ai croisé qu’une seule fois sur un jour de colère, ce soir là, le garçon étant allongé dans son lit, agonisant à ses cotés, cela lui serrait le cœur et elle ne pouvait s’empêcher de ressentir se sentiment dont elle n’en trouvait la signification. Peut-être le fait de savoir que la vie d’une personne est plus importante qu’on le suppose ? Sa devait certainement être cela.

Hanako sortit de ses pensé lorsqu’elle sentit que la main du garçon avait quittée la sienne pour effleuré du bout des doigts sa joue trempé. Le regard de Hanako totalement rouge du a l’acidité de ses larmes se posa sur le garçon. A la simple vue que celui-ci lui apportait, il semblait avoir reprit des couleurs et que sa respiration s’était littéralement calmer.

« Ca va aller »

Ce ne fut qu’un simple chuchotement mais le fait d’entendre la voix du garçon lança de plus belle les larmes de Hanako. Des larmes de tristesse ? Non à présent cela fit place a du soulagement. Atsukara semblait aller mieux et cela rassura la Missy. Elle n’avait pourtant pas fait des miracles pour pouvoir le sauver. Juste lui tenir la main et lui transmettre sa force à travers celle-ci qui avait de nouveau prit place dans la sienne. Hanako se sentit étrange à cet instant. Pourquoi continué à tenir sa main alors que le garçon allait beaucoup mieux ? Mais la jeune fille n’était pas suffisamment apte à réfléchir maintenant.

« Merci »

Ce mot l’interpella et elle fixa de nouveau le garçon qui s’était exprimé de pleine voix cette fois ci. Ce dernier avait le regard tourné vers Ayumu. Hanako tourna immédiatement la tête et au même instant elle put voir des perles brillantes roulé sur les joues lisse et fines de sa protéger.

Le garçon se mit à bouger. En s’aidant de ses coudes, il arriva à se relever et également à pousser la couette que la demoiselle avait posé sur lui par précaution. Ses tremblements avaient également cessé, tout semblait être de nouveau en ordre.

Le garçon sourit aux deux jeunes filles, certainement pour les remercié et planta son regard dans celui de Hanako, qui ne cessait toujours pas ses larmes. Le garçon haussa les sourcils, comme pour lui faire comprendre que s’inquiété était plus utile à présent.

La Missy ne put se pendant pas s’arrêter immédiatement et détacha immédiatement son regard de celui du garçon. Elle se pencha afin que sa tête atteigne la couverture de celui-ci. Elle cachait ses larmes. Elle n’avait pas honte de s’être montrer si sensible mais elle ne voulait pas décevoir le garçon qui lui demandait d’arrêter de pleurer. Comment cela pouvait être possible ? Hanako était toujours qualifier entant qu’être dur et insensible. Néanmoins, elle n’était pas du tout comme ce que les gens racontait et n’en restait pas moi la plus frêle et sensible parmi les Three Missys. C’est pourquoi, s’arrêter de pleurer a un moment pareil ce révélait être impossible pour elle.

Le silence s’était installer ne laissant que sa respiration saccader par ses pleures qu’elle essayait dans bien que mal à faire cesser. Le garçon et Ayu-chan devait certainement la prendre, a ce moment précis, pour une petite fille faisant un horrible caprice à cause d’une blessure minuscule quelle soit. Mais Hanako était ainsi et personne ne pouvait la changer.

Chacune sa personnalité. Yuriko était une fille se donnant des grands airs et restant toujours sur la méfiance et la force et Hina était la petite rêveuse qui changeait d’humeur quand cela lui prenait. Chacune faisait refléter la puissance du Mthree grâce à ces trois personnalité.

Hikaru ne comprit pas pourquoi les larmes d'Hanako perdurèrent. Et ce fut avec une suprise redoublée que le jeune homme constata que Ayumu elle-aussi semblait très émue de la situation. Finalement, il observa la Missy plonger son visage dans la couverture du lit, sans aucun doute pour cacher ses larmes aux yeux de celui qu'elle avait sauvé. Le jeune homme ne savait pas vraiment quoi faire. Dépité et quelque peu perdu, il observa tour à tour les deux jeunes filles. Ayumu semblait davantage en meilleure forme que sa complice, qui semblait lutter à contenir ses pleurs. La jeune fille s'était-elle tant inquiétée pour lui? Avait-elle prit cette situation autant à coeur? Hikaru se pencha légèrement vers elle pour que sa voix à présent dénuée de toute rudesse ou gravité l'atteigne.

- Matsuda... ne pleure pas, c'est finit.

Hikaru ne savait, ni n'osait faire quoi que ce soit d'autre en dehors des mots qu'il venait de prononcer. Avec cela, il se rendit compte qu'il avait à peu près récupéré, ses tremblements et autres symptomes déplaisants ayant céssé. Il se redressa puis se leva, souhaitant vérifier s'il était suffisamment en état pour tenir debout.
S'appuyant contre le mur de la chambre, Hikaru constata, rassuré, que son corps semblait bien suivre et que les douleurs avaient disparu. Les crises comme celles-ci partaient aussi vite qu'elles venaient, déstabilisant souvent l'entourage du jeune homme.
Soudain, une domestique entra, affolée, et se précipita vers lui avec lingettes et soins de tous genres. Hikaru la repoussa avec douceur et dit gravement :

- Je vais mieux. Merci.

Reconaissant de l'attention que lui avait porté les jeunes filles et les domestiques, mais ne sachant comment bien leur montrer, Hikaru se sentait mal à l'aise. Habituellement, il n'y avait personne pour le soutenir dans ces moments. Sa mère était sans cesse occupée avec son entreprise et ne lui accordait que de rares moments, et son père était partit depuis longtemps pour les mêmes raisons aux Etats Unis. Avec cela, le brun se retrouvait très souvent seul. Une soudaine marque d'attention, et aussi prononcée, l'avait à la fois étonné et amadoué.
Pour ne pas géner davantage l'atmosphère devenue lourde de ressentiments, et voyant Hanako ainsi totalement abasourdie, le jeune homme décida qu'il était temps pour lui de s'éclipser. Contre toute attente, et dans un geste qu'il n'avait n'aurait jamais fait habituellement, il se pencha légérement en proconcant d'une voix ferme mais sincère :

- Merci, encore.

Puis, Hikaru se redressa et poursuivit d'une voix moins assurée :

- Je vais partir maintenant. Je ne veux pas vous attirer davantage de soucis.

Cependant, il fallait dire que l'état d'Hanako l'inquiétait, lui déplaisait. La voir ainsi pleurer, pour lui et alors qu'elle était une Missy, le déstabilisait.

Hana-chan déposa sa tête sur la couverture et continua de pleurer à chaudes larmes. Ayumu détestait voir son amie ainsi. Contrairement aux apparences, Hanako était une jeune fille extrêmement sensible à son entourage bien qu'elle veuille se donner un air dur. Elle avait même la réputation d'être insensible mais Ayumu avait compris dès le départ qu'il n'en n'était rien : une personne froide et sans sentiment ne l'aurait pas aidée alors qu'elle se faisait agresser dans les toilettes. La jeune fille avait envie d'aller la réconforter mais elle-même était trop émue et elle pensa qu'il valait mieux laisser la missy se reprendre seule. Elle ne ferait que l'embêter d'avantage. Alors, elle ne bougea pas et se concentra sur le jeune homme. Il avait vraiment l'air d'aller mieux mais elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter quand même : il était impossible de pouvoir se reprendre aussi vite. Celui-ci les observa toutes les deux, puis se pencha sur Hana-chan et dit d'une voix douce :

"_ Matsuda... ne pleure pas, c'est finit."

A ces mots, il se releva, doucement et s'appuya contre le mur. Il le lâcha puis fit quelques pas. Son corps ne tremblait plus et il avait l'air de pouvoir se déplacer normalement. Il semblait avoir totalement récupéré. Ayumu n'en croyait pas ses yeux. Comment était-ce possible après tout ce qu'il venait de subir ? Soudain, la domestique qu'Hanako avait ramenée précédemment pour les épauler, fit irruption dans la chambre sans même prévenir. Elle exprima un visage stupéfait à la vue du jeune homme et, affolée, elle se jeta sur lui avec des lingettes, des sparadraps, et autres soins en tout genre. Elle avait sûrement dû faire les fonds de tiroir pour trouver de quoi aider. Le garçon la repoussa gentiment mais avec conviction.

"- Je vais mieux. Merci."

La domestique parut stupéfaite. Elle le dévisagea quelque seconde puis son visage se décontracta. Elle devait sûrement avoir fini par se rendre à l'évidence. La première année avait elle-même dû mal à le croire mais le fait qu'il allait beaucoup ne laissait aucun doute ou du moins, il avait l'air très persuasif.

*Comment il a put se remettre aussi vite ? Il y a presque deux minutes il était encore dégoulinant de sueur et tremblant comme une feuille !! *

La lycéenne était totalement abasourdie. Elle n'avait jamais vue ça. Elle lança un regard vers sa senpai, toujours penché sur son lit mais dont les sursaut avaient cessés. Elle avait probablement fini par se rendre compte de la situation ou alors son quota de larmes était épuisé. Un gros blanc se fit une place et Hanako releva la tête. Lorsqu'elle posa ses yeux sur le malade, elle eut un air totalement stupéfait et ses yeux s'écarquillèrent. Ils étaient boursouflés et ses joues étaient toutes rouges : un vestige de son émotion. Plus personne ne parlait, se dévisageant à tour de rôle. Ayumu se sentait vraiment mal à l'aise face à ce silence de plomb qui voulait pourtant dire beaucoup de choses. Soudain, le jeune homme se pencha vers Hanako et lâcha d'une voix sincère et pleine de sens :

"- Merci, encore. "

Il se redressa puis ajouta d'une voix un peu tremblante :

"- Je vais partir maintenant. Je ne veux pas vous attirer davantage de soucis."

Ayumu ne compris pas immédiatement. Il fallut qu'elle se repasse une dizaine de fois la phrase en tête avant qu'elle se rende compte de ce qu'il venait de dire et elle laissa échapper un petit hoquet de stupeur.

*Partir ? Maintenant ? Il se moque de nous ou quoi ? Il va pas partir comme ça quand même !?*

La jeune fille était littéralement abasourdie. Il avait beau l'air d'avoir totalement récupéré, le garçon ne devait tout de même pas être en état de rentrer chez lui tout seul après la crise qu'il venait d'avoir. De plus, minuit était passé et les rues dehors n'était jamais sûr (les deux filles en avaient faits l'expérience plus tôt dans la soirée) et il ne serait jamais en état de se défendre si besoin en était. Désespérée, elle se leva du fauteuil.

"_Ano...tu peux pas partir comme ça, enfin je veux dire..."

La mini missy ne trouvait pas ses mots et elle se retourna vers Hana-chan en espérant qu'elle aussi ne comptait pas le laisser s'en aller comme si de rien n'était.

« - Matsuda... ne pleure pas, c'est finit. »

Le jeune vint lui susurré ses mots a l’oreille. Hanako releva doucement la tête, le garçon la regardait. Sa voix avait été douce, sans aucune dureté ni agressivité. Les larmes de la Missy commençait à se calmer, ayant certainement estompée son stock d’eau a l’intérieur de son corps.

Le garçon lui se leva, s’appuyant sur le mur en guise d’aide pour tenir sur pied. Le garçon semblait avoir parfaitement récupérer, ce qui surprit quelque peu la Missy. Comment après une telle crise pouvait-il marcher si simplement sans même vaciller un instant ? Hanako secoua la tête de gauche à droite pour être sûr de ne pas rêver mais ce n’était pas le cas.

Soudain, Michi, le domestique qui avait aidée la cadette Matsuda lors de la crise du garçon, Fit éruption dans la pièce avec une tonne de pansement et lingette dans les bras. Evidement, même tout ceci n’aurait jamais servit, mit a part les lingettes les pansements eux, n’aurait été d’aucune aide. La Missy sourit à la maladresse que la domestique faisait preuve. Michi était très étourdit, elle devait certainement d’éteindre sur la jeune Matsuda à force de toujours rester a ses cotés.

Le jeune homme la repoussa gentiment et dix avec une voix grave :

« Je vais mieux. Merci »

Michi écarquilla les yeux et le parcouru de regard sans aucune gêne. Après longue étude du garçon, son visage se détendit. Atsukara était parfaitement en forme et tenait parfaitement sur ses deux jambes. Le mal était fait et complètement envolé. Hanako pensa un instant qu’il y avait eu plus de peur que de mal, ses larmes n’avait peut être même pas fait chaud au cœur du garçon mais peut importe. Après cette soirée, elle ne le verrait certainement plus, ou du moins ne lui adresserait peut être jamais la parole. Cependant, Hanako semblait intriguée par ce jeune homme. Pourquoi soudainement un tel mal c’était réveillé ? et surtout qu’es ce que cela cachait, quelle maladie le possédait ? La Missy se posait beaucoup de questions et certainement trop curieuse mais cela l’inquiétait.

Le jeune homme se pencha vers la jeune fille pensive.

« Merci, encore »

Hanako sortit de ses pensées et lui adressa un sourire qui s’effaça instinctivement après les paroles qui suivait.

« Je vais partir maintenant. Je ne veux pas Attirer d’avantage de soucis. »

Ayumu échappa un hoquet de stupeur. Elle était elle aussi étonner de se changement radical. Elle semblait complètement abasourdie. Et puis elle s’affirma sans que son ainée est fait quoi que se soit.

« Ano… Tu ne peux pas partir comme ça, enfin je veux dire… »

Soudain elle tourna la tête en direction de Hanako. Elle ne trouvait pas ses mots et semblait lancer un appel de détresse à son amie. Néanmoins, la Missy ne savait pas quoi faire. Si elle le laissait partir dans la rue a une heure pareil, il risquerait d’avoir quelques ennuis surtout si il retombait sur la bande qu’il avait frappé. Mais si elle le retenait le garçon trouverait certainement cela lourd et pourrait mal le prendre.

Hanako se leva et se rapprocha de Ayu-chan qui avait couru en direction de Atsukara sur la surprise de sa phrase. La demoiselle se plaça derrière la plus jeune, posa ses mains sur les épaules de sa Kokhai et exprima d’une voix douce.

« Ayumu, si Atsukara se sent mieux et qu’il veut s’en aller je ne peut pas le retenir par respect envers lui »

Elle leva la tête en direction du garçon et le renseigna tout de même.

« Tu sais, bien que je te laisse choisir, le fait que tu parte maintenant m’inquiète un peu. Nous avons des chambres d’amis à disposition si tu le souhaite. Bien sûr je ne m’interposerais pas sur ta décision libre à toi de faire le choix qui te semble le meilleur. »

Hanako adressa un léger sourire au garçon. Elle espérait que tout ce passerai bien si il décidait de rentrer chez lui.

Hikaru avait remarqué la soudaine stupeur des deux filles à sa vie, mais il ne douta pas longtemps de sa provenance. La vérité était qu'en plus de ne pas montrer les faibles douleurs qui demeuraient, celles-ci s'éstompaient généralement très rapidement à la fin d'une crise. Aussi violente soit-elle, celle-ci avait considérablement affaibli le jeune homme, seulement. Et il faisait tout pour tenir debout, même s'il sentaient que ses jambes aussi bien que son esprit pourraient relâcher n'importe quand. Après son annonce innattendue, Ayumu dit :

「 Ano… Tu ne peux pas partir comme ça, enfin je veux dire… 」

Les deux amies se regardèrent, intriguées et ne sachant sans doute pas quoi faire ni répondre au jeune homme. Hanako prit à son tour la parole :

「 Ayumu, si Atsukara se sent mieux et qu’il veut s’en aller je ne peut pas le retenir par respect envers lui. 」

Hikaru eut un faible sourire à cette réplique. Hanako comprenait son gène et son envie de ne pas plus les deranger, de cela il lui en était reconaissant. Cependant, la Missy leva le regard vers lui et dit d'un ton plus serieux :

「 Tu sais, bien que je te laisse choisir, le fait que tu parte maintenant m’inquiète un peu. Nous avons des chambres d’amis à disposition si tu le souhaite. Bien sûr je ne m’interposerais pas sur ta décision libre à toi de faire le choix qui te semble le meilleur. 」

A présent il l'inquietait... Hikaru ne savait plus vraiment quoi faire, mais finalement il se tint à sa première décision. S'imposer chez une inconnue n'était pas dans sa nature. Il lanca un sourire reconaissant à la Missy et à son amie et répondit d'une voix déterminée :

「 Je comprends. Mais ma famillie m'attend et... je ne veux pas les inquieter. 」

Le jeune homme les regarda sincèrement quelques instants, leur faisant bien comprendre sa reconaissance, puis se dirigea vers la porte. Alors qu'il grimacait interieurement d'une douleur à la tête qui se reveillait au fil de ses pas, ce fut comme si un éteau venait lui enserrer le torse. Des cicatrices de sa précedente crise demeuraient. Déstabilisé, il s'arrêta, la main posée sur la porte. Il posa ses yeux sur le sol et se plongea dans une grande réfléxion. Bien sûr, il voulait rentrer chez lui seulement... sa résidence était encore loin d'ici, et le jeune homme s'imaginait mal reprendre le métro pendant une heure. Non. Pour une fois, il devrait etre raisonnable et s'y faire.
A présent, son teint manquait de virer vers le rose et Hikaru se retourna vers Hanako.

「 Ano... tu disais que tu avais une chambre d'amis ? 」

Par cette simple réplique, le jeune homme tentait à la fois de s'excuser de ce brusque changement de désicion, mais aussi de détendre quelque peu l'atmosphère. Il sourit de nouveau, une légère grimace au coin des lèvres.

« Je comprends. Mais ma famille m'attend et... je ne veux pas les inquiéter. »

Hanako lui lança un sourire sincère. Le garçon avait tout à fait raison et se devait de ne pas inquiéter ses proches. Si elle pouvait en avoir l’occasion et si son père pourrait se montrer attentif envers sa cadette, elle aurait fait de même.

Atsukara leur lança à elle et à Ayu-chan un regard sincère et prit la direction de la sortie. La Missy tenait les épaules de sa protéger fermement pour l’empêcher de se lancer au trousse du jeune homme afin qu’elle respect son choix. Cela faisait partie de ses entrainements entant que futur remplaçante de Hanako.

Soudain, le garçon se stoppa devant la porte, posant une main sur la poignée. La demoiselle fronça les sourcils, se demandant se qu’il pouvait bien se tramer chez Atsukara. Le garçon se retourna vers la cadette Matsuda.

« Ano... tu disais que tu avais une chambre d'ami ? »

La jeune fille étouffa un petit rire. Elle était amusée par la situation, surtout du fait que les joues du garçon est prit une teinte rosé, ce qui le rendait très charment. Hanako se demandait pourquoi tant de garçon entrait dans son univers ces temps ci. Elle n’était pourtant pas fan de ses personnes qui lui tournait sans cesse autour mais les 4 garçons qu’elle venait de rencontrer les fascinait.

Elle lâcha doucement les épaules de Ayu-chan et se dirigea vers Atsukara. En arrivant vers lui, elle échappa un petit rire agréable, Puis elle acquiesça.

« Oui tu as très bien entendu »

Elle avait dit sa d’un ton moqueur mais qui ne se voulait pas méchant.
La Missy repartit sur ses pas et fouilla un instant dans son armoire à la recherche d’une serviette de bain. Elle pensait que le jeune lycéen serrait plus à l’aise après avoir prit une bonne douche pour enlever les trace de sueur qui avait perlé son visage un peu avant. Une fois qu’elle fut en possession de ce qu’elle désirait et elle retourna auprès du garçon et lui plaça dans la main.

« Tu devrais prendre une douche sa te ferrais le plus grand bien et ensuite je te montrerais où ce trouve cette fameuse chambre d’ami. »

Elle sourit bêtement et ouvra la porte au garçon qui commençait à partir. Elle le rattrapa par le poignet en se rappelant qu’il ne savait pas où ce trouvait la salle de bain.

« Gomen. Elle le lâcha immédiatement. La salle de bain est au fond du couloir à gauche. »

« Ayumu, si Atsukara se sent mieux et qu’il veut s’en aller je ne peut pas le retenir par respect envers lui »

La jeune fille n'était pas très convaincue qu'il s'agissait de la bonne décision mais elle comprenait ce que sa senpai voulait dire : elle n'allait quand même pas le kidnapper pour le forcer à rester ! Atsukara, c'était donc ça son nom... Elle était assez soulagé de pouvoir enfin mettre un nom sur son visage.

« Tu sais, bien que je te laisse choisir, le fait que tu parte maintenant m’inquiète un peu. Nous avons des chambres d’amis à disposition si tu le souhaite. Bien sûr je ne m’interposerais pas sur ta décision libre à toi de faire le choix qui te semble le meilleur. »

« Je comprends. Mais ma famille m'attend et... je ne veux pas les inquiéter. »

Hanako lui sourit et le garçon les regarda toutes deux d'un air reconnaissant. Ayumu était inquiète. Ce n'était vraiment pas une bonne idée qu'il rentre ainsi. Si il avait peur peur que sa famille s'inquiète pourquoi ne les prévenait-il seulement pas qu'il allait découcher ? Elle se demanda si cela ne cachait pas quelque chose d'autre...Atsukara se retourna et se dirigea vers la porte alors qu'Hana-chan tenait la jeune fille par les épaules.

*Elle a si peur que ça que je lui saute dessus pour le retenir ?*

Elle ne pourrait plus rien faire : si même la missy avait pris le parti de respecter son choix, elle ne pouvait pas s'interposer. La lycéenne avait du mal à s'y faire mais c'était une bonne leçon : il faut toujours respecter les choix des autres même s'ils ne sont pas toujours les plus raisonnable. Soudain, le jeune homme s'arrêta, la main sur la porte de la chambre. Il se retourna doucement, les joues rougissantes.

« Ano... tu disais que tu avais une chambre d'ami ? »

Hana-chan lâcha un petit rire et Ayumu un soupir de soulagement. Elle préférait largement qu'il reste ici plutôt que d'errer dehors. Mais un petit bémol se révéla à elle : pourquoi ce revirement soudain ? Il avait plutôt l'air décidé auparavant ...

Le jeune homme avait l'air un peu gêné de demandé ça. En y repensant, Ayumu remarqua qu'elle avait vu le garçon sous bien des aspects différents en cette soirée étrange et pleine d'émotions. Tout d'abord tel un sauveur puis comme une chochotte, un homme malade puis plein de tendresse envers Hana-chan, et enfin à l'instant et dans un temps record, déterminé puis gêné. c'était assez impressionant de l'avoir vu passer par toutes ces étapes alors qu'elle le connaissait seulement depuis quelques heures. Hanako la relâcha et s'avança près du garçon en rigolant.

« Oui tu as très bien entendu »

Elle avait dit cela d'un ton un peu moqueur, la situation devait l'amuser. Elle se dirigea ensuite vers une grande armoire et en ressortit une serviette de bain. Hanako la lui tendit et dit d'un ton léger :

« Tu devrais prendre une douche sa te ferrais le plus grand bien et ensuite je te montrerais où ce trouve cette fameuse chambre d’ami. »

Décidément, Hana-chan était très hospitalière. Elle aurait très bien put s'énerver et lui dire qu'il n'avait pas à changer d'avis mais elle avait préféré se montrer gentille et généreuse. Elle lui sourit simplement et lui ouvrit la porte vers laquelle il se dirigeait. Atsukara avait déjà mis les pieds dans le couloir lorsqu'elle le rattrapa par le poignet.

« Gomen.( Elle le lâcha immédiatement) La salle de bain est au fond du couloir à gauche. »

Quelque chose se passait sous les yeux de la jeune fille. Pourquoi ce geste brusque ? Elle avait l'impression de se retrouver devant l'un de ses dramas dont elle était fan. Lorsque le garçon fut parti, elle éclata de rire, même si c'était déplacé.

"_C'est assez amusant..."

Ayumu l'avait murmuré, se parlant à elle même. Revenant à la réalité, elle se rappela qu'elle aussi ferait mieux de rentrer chez elle. Elle regarda le réveil d'Hana-chan puis par la fenêtre. Il était vraiment tard et elle doutait qu'elle puisse demander à son chauffeur de venir la chercher. De plus, elle n'avait pas vraiment envie de se retrouver de nouveau seule et de supporter sa mère et son "beau-père" après cette soirée mouvementée. Elle repensa à Atsukara, et si il recommençait ? Elle ne voulait pas avoir à se demander si tout se passait bien toute la nuit, ce serait insupportable. Elle préférait mille fois se retrouver sur les lieux plutôt que de devoir faire face à l'ignorance de la situation.

La jeune fille continuait de scruter l'extérieur et commença à distinguer à travers la noirceur du paysage des gouttelettes d'eau. Assez rapidement, la pluie tomba plus vivement et le vent s'éleva pour devenir une véritable tempête. La pluie était battante et troublait le silence de la chambre. Pour elle, c'était un signe. Elle se retourna vers Hana-chan. Elle n'osait pas lui demander, elle était beaucoup trop timide. Puis, elle repensa à Atsukara dont la vision lui donna assez de courage pour balbutier :

"_Ano...Hana-chan, est-ce que ... est-ce que je pourrais rester ...moi aussi ... s'il te plait "

Ayumu regrettait vraiment d'avoir à lui demander ça. Elle avait l'impression de s'imposer et elle détestait cette sensation. Elle sourit d'un air innocent.

Atsukara parti en direction de la salle de bain laissant seule Ayu-chan et Hanako. Cette première était d’ailleurs morte de rire et Hanako ne comprit pas pourquoi. Elle l’interrogea donc du regard.

"_C'est assez amusant..."

*Amusant ?*

Ayu-chan avait prononcée ces mots en se parlant a elle-même mais Hanako ce demandait se qui pouvait bien être si amusant. Enfin, cela n’avait aucune importance, son amie était en bonne santé et le fait de la voir rire la fit sourire de joie.

Puis Ayumu se mit scruter l’extérieur par la fenêtre et la Missy se joignit à elle. La nuit était tomber, le noir avait prit place dans les rues de Tokyo et la pluie commençait à tomber puis elle se trans forma en vrai rafale.

Ayu-chan se tourna en direction de la Missy. Cette dernière voyait venir une question qui la ferrait m.ourir de rire. Puis la plus jeune se mit à parler en balbutiant.

« Ano...Hana-chan, est-ce que ... est-ce que je pourrais rester ...moi aussi ... s'il te plait »

Comme prévu Hanako explosa littéralement de rire mais en plsu de la question, Ayu-chan avait un air de chien battu tout pour qu’elle lui dise oui.

Evidement, la demoiselle avait l’intension de lui proposer de rester même si il ne pleuvrait pas. Hanako retrouva son calme et se redressa avant de parler à Ayu-chan.

« Evidemment que tu peux quelle question »

La Missy tapota sur la tête de la plus jeune qui se mit à rire accompagner de son aîné. Toutes deux s’assirent en tailleur sur le sol

« Alalala quelle aventure, j’espère que la prochaine fois rappelle moi de faire attention à la direction qu’on prend »

Les deux jeunes filles n’arrivaient même plus a s’arrêter de rire. Puis un instant après Hikaru fit son apparition cheveux mouillé et ébouriffer dans tout les sens.

*Kawaiiiiiii*o* *

Si Atsukara était au même moment dans un film, elle aurait littéralement tombée dans les bras de son amie sous l’effet de la beauté qu’il reflétait à ce moment même. Hanako reprit rapidement ses esprits en secouant la tête et se dirigea vers lui.

« La douche a été bonne ? »

Hikaru eut un petit sourire lorsque la Missy acceda à sa demande. Elle se montrait bien généreuse envers un garçon qu'elle ne connaissait que depuis une soirée...

« Tu devrais prendre une douche ca te ferrait le plus grand bien et ensuite je te montrerai où se trouve cette fameuse chambre d’ami. »

Le jeune homme hocha la tête. En effet, une douche n'était sûrement pas de refus... Le jeune homme s'empara de la serviette que lui tendait Hanako et après l'avoir remercié d'un regard, se dirigea vers le couloir. Il fut retenu au denier moment par une pression chaude qui s'exercait sur son poignet. La Missy s'empressa de dégager sa main lorsque Hikaru se retourna, les yeux questionneurs.

« Gomen. La salle de bain est au fond du couloir à gauche. »

Une nouvelle fois, le brun sourit et répondit d'un ton gratifiant :

「 Merci pour ton attention. 」

Hikaru jeta un rapide coup d'oeil vers Ayumu qui semblait s'amuser de la scène. Après cela, le jeune homme se dirigea vers la salle de bain. Une fois dans la pièce, Hikaru posa la serviette dans un coin et se posta sur le lavabo, face à un miroir. Les deux mains appuyés sur le meuble, il observa un instant son visage plus pâle que d'habitude. Son teint était fatigué, cela dû à sa précédent crise. Néanmmoins il commencait à reprendre des couleurs.

Le jeune homme passa une main distraite sur sa lèvre auparavant blessée. La Missy avait fait des miracles en le soignant. Seuls de minimes blessures persistaient sur son visage. Pas plus visibles que de simples bleus. Hanako avait étonné le jeune homme à maintes reprises... D'abord son courage devant les agresseurs, puis son attachement à prodiguer des soins à Hikaru... Et son émotion lorsque celui-ci avait eu sa crise.

En fait, elle semblait être tout le contraire de ce qu'il avait pensé, imaginé jusqu'à maintenant. La Missy était en réalité attentionnée, douce, fragile et attachante... Mais au fond, Hikaru se doutait qu'elle cachait une certaine volonté, une force qu'elle n'avait pas encore completement exploité.

Surpris de se surprendre à penser ainsi, Hikaru se reprit et s'empressa de prendre sa douche. L'eau salvatrice termina de soigner ses blessures et de lui liberer l'esprit. Quelque part, le beau brun revivait. Lorsqu'il eut enfin terminé, Hikaru se rendit compte qu'il n'avait d'autres vêtements que ceux avec lesquels il était arrivé ici. S'y resignant pourtant, il enfila son jean et réfléchit à un moyen de s'occuper de sa chemise. Il pensa tout d'abord à la laver, mais oublia vite cette idée en pensant qu'il n'allait pas débarquer devant les filles le torse nu. Tant pis. Il ferait avec. Après l'avoir un peu frotté pour en débarasser des principales salissures, le jeune homme enfila sa chemise d'un blanc presque immaculé.

Lorsqu'il arriva dans la pièce, il vit les deux jeunes filles en pleine séance d'humour. Hikaru se demanda un instant s'il en était la source, et se rendit compte que ses cheveux étaient encore humides.

* Yabai... tant pis. *

Il regarda les deux filles avec une pointe de surprise et de curiosité. A présent planté là, dans l'ouverture de la porte, la serviette à la main et l'autre main dans ses cheveux humides, il dressait un étrange tableau. Hanako s'approcha de lui et mit fin à son embarras :

« La douche a été bonne ? »

Hikaru lui adressa un sourire et annonca en toute sincérité :

「 Un vrai paradis. 」

Le jeune homme commencait à apprécier sincèrement cet endroit, qu'il trouvait acceuillant et chaleureux. Il se laissa tomber sur un fauteuil, comme soulagé. La tête en arrière, il ferma quelques instants les yeux, le temps de goûter à cette paix qu'il ne trouvait jamais chez lui. Puis après un court moment, il tourna sa tête vers la protégée de la Missy.

「 Ayumu-san, tu restes ici toi aussi ? 」

Hikaru trouvait étrange la tournure que prenait la soirée. D'une ruelle mal fréquentée et d'agressions, il passait maintenant à un moment chez une Missy. De plus, il ne manquait pas grand chose pour que cela ressemble à une soirée pyjama. Bonne humeur, ambiance plutôt détendue... le seul problème résidait dans le fait qu'il n'était pas une fille. Hikaru sourit pour lui-même à cette pensée. Voilà qu'il se mettait à réfléchir sur des choses dépourvues de sens.

Hana-chan explosa de rire.

« Evidemment que tu peux quelle question »

Ayumu se sentit soulagée. Apparemment, pour Hanako, c'était prévu dès le départ, mais comment aurait-elle pu deviner ? La missy lui tapota la tête, comme à une enfant et la jeune fille la rejoignit dans son délire. Elles s'assirent toutes deux sur le sol, bizarrement assez confortable.

"Alalala quelle aventure, j’espère que la prochaine fois rappelle moi de faire attention à la direction qu’on prend"

Elle n'allait pas y manquer. Même si elle avait l'air de s'être à peu près arrangé, la soirée avait été très mouvementée. Trop mouvementée. La lycéenne acquiesça de la tête puis Atsukara refit surface. Ses cheveux trempés partaient dans tous les sens. Il était planté dans l'embrasure de la porte, sa serviette à la main et les regardait d'un air assez surpris. Hana-chan se leva et s'approcha de lui.

« La douche a été bonne ? »

Le jeune homme sourit et répondit simplement :

"Un vrai paradis."

Son ton n'était pas très ironique mais Ayumu ne put s'empêcher de l'interpréter comme tel. Il se dirigea vers le fauteuil où elle même s'était installée auparavant et se laissa tomber dessus, comme s'il était épuisé. Il pencha sa tête en arrière puis ferma les yeux. Le silence s'installa quelque instant et la jeune fille ne put s'empêcher de lancer un regard interrogateur à sa senpai. Soudain, la voix d'Atsukara la fit sursauter.

"Ayumu-san, tu restes ici toi aussi ?"

La jeune fille était assez surprise. Bien qu'ils soit tous les trois ensemble depuis un bon moment, c'était la première fois que le garçon s'adressait directement à elle, à part pour lui dire merci, et encore, même là il s'adressait également à Hanako. A croire qu'elle n'était pas vraiment là. Mais elle ne pouvait pas lui en vouloir, il ne la connaissait ni d'Ève ni d'Adam, il était normal que dans une telle situation critique il se tourne vers une de ses connaissances. Il lui fallut, comme bien souvent ces temps-ci, un instant de réflexion avant de répondre, bien que la réponse soit évidente.

"_Heu oui mais ne t'en fais pas, je dérangerais pas. D'ailleurs je vais m'éclipser un instant si vous voulez bien. (elle se retourna vers Hanako) Au fond du couloir à gauche c'est ça ?"

La jeune fille n'avait pas vraiment besoin de réponse. Elle lui sourit, récupéra son portable dans son sac et sorti de la chambre en la refermant doucement derrière elle.

Au fond du couloir se trouvait une grande salle de bain. Ayumu s'approcha du lavabo et fit couler un peu d'eau froide dont elle s'aspergea le visage pour se réveiller. Car elle se croyait vraiment en plein rêve. Elle se regarda dans le miroir, elle n'avait pas gardé de marque de l'agression, un bon point : elle n'aurait pas à expliquer quoi que ce soit à sa mère lorsqu'elle rentrerait. Elle lança un regard à son portable. Si la lycéenne pouvait se dispenser de donner des détails, elle se devait néanmoins de prévenir son absence. Elle le prit dans ses mains et s'assit sur le carrelage qui tapissait le sol. C'était le moment qu'elle redoutait. Elle composa le numéro et, tandis que le téléphone sonnait, pria pour que ce soit un domestique qui le décroche.

"Moshi moshi"

Ayumu respira, elle était sauvée.

"Oui, c'est Ayumu. Je voudrais que vous préveniez ma mère que je ne rentrerais pas ce soir, qu'elle évite de contacter tout mon carnet d'adresses et de rameuter l'armée si possible."

"Très bien mademoiselle, passez une bonne soirée."

"Merci"

La jeune fille appuya sur le bouton rouge et cala sa tête contre la porte. Elle avait vraiment eu de la chance, si sa mère ou son "beau-père"avait répondu à sa place, elle serait encore entrain de monter une histoire pour excuser son découchage. Elle éteignit son portable, au cas où l'idée prendrait sa mère de l'appeler et de lui faire un scandale. La lycéenne avait un peu exagéré en parlant de l'armée mais pas de beaucoup. Une fois, elle avait été invitée à manger chez Yuri-kun. Elle avait prévenue, comme elle venait de le faire, mais c'était son "beau-père" qui avait pris le message. Bien évidemment, ce bon à rien ne l'avait pas fait passer et ce sont deux policiers qui sont venus la trouver chez son ami, après l'avoir cherché chez la moitié de ses connaissances.

Ayumu se releva, elle n'allait pas squatter la pièce indéfiniment. Elle retraversa le couloir en sens inverse, puis revint sur ses pas après avoir rater la porte de la chambre d'Hana-chan et s'être retrouvé en haut de l'escalier. Elle posa sa main sur la poignée et se stoppa net. La première année essaya d'imaginer un instant à quelle scène elle allait assister en ouvrant cette porte. La situation étant des plus étranges, elle ne s'attarda pas sur ses idées saugrenues. Elle frappa, deux petits coups secs, au cas-où, et entra dans la pièce.

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